Qu’est-ce qu’une araignée ?

Le corps d’une araignée est composé de deux parties, céphalothorax et abdomen, séparées par un pédicule membraneux (un resserrement). À l’avant, elle a deux chélicères (tiges munies de crochets) entourées de deux pattes-mâchoires. À l’arrière, elle porte des tubes, filières, d’où sortent des fils de soie. La majorité des araignées ont 8 yeux, bien que certaines espèces puissent n’en avoir que 6, 4, 2 voire 0 !

Durée de vie et croissance d’une araignée

Une araignée vit en moyenne 1 ou 2 ans. Il existe, malgré tout, des espèces qui vivent plus longtemps : certaines grosses mygales peuvent atteindre les 20 ans !

Lorsqu’une araignée grandit, son squelette externe ne s’allonge pas : elle doit donc se débarrasser de sa vieille carapace en muant. La période de mue est toujours très sensible pour l’araignée qui est alors incapable de se défendre, ce qui la rend particulièrement vulnérable avant que le nouvel exosquelette ne durcisse.

Des araignées très sensorielles

Même si les araignées ont un nombre d’yeux qui peut paraître impressionnant, la vision n’est pas leur seul organe sensoriel. Pour percevoir leur environnement, les araignées se reposent sur les milliers de soies (sortes de poils) qui sont insérées sur leurs pattes. Ces soies reliées au système nerveux sont soit mécanoréceptrices, soit chimioréceptrices.

Les araignées peuvent ressentir les vibrations et mouvements comme les battements d’ailes d’insectes qui passent à proximité, la masse des proies, les déplacements d’airs, la température, l’hygrométrie… Elles peuvent également détecter diverses odeurs comme les phéromones sexuelles.

Le groupe des Arthropodes, auquel appartiennent les araignées (Aranéides), s’est largement diversifié sur Terre il y a plus de 500 millions d’années. Ce sont des animaux ayant un squelette externe, plutôt rigide et formé de segments, qui représente plus d’un million d’espèces.

Les premiers fossiles d’araignées (au sens actuel de la classification) ont, eux, quelque 310 millions d’années. Le plus grand fossile d’araignée connu à ce jour vient de Mongolie intérieure, avec des pattes mesurant 6 cm. Le plus ancien fossile est, lui, français ! Découvert en Bourgogne-Franche-Comté, il daterait du Carbonifère (vers 310 Ma), 70 millions d’années avant les dinosaures.

Pour autant, il nous reste très peu de témoignages de leur longue histoire, leur abdomen étant trop mou pour résister au processus de fossilisation. Heureusement, les scientifiques peuvent se fonder sur les araignées figées dans l’ambre, tout de même assez nombreux, pour les étudier. L’ambre a permis de figer des spécimens exceptionnels : dans une pièce de 110 millions d’années, des scientifiques ont même identifié des fils de soie !

La tégénaire des maisons (Eratigena atrica)

Inoffensive pour l’humain, cette araignée à toile en "nappe" prolongée par un entonnoir peut être présente dans nos habitations toute l’année car elle vit dans des endroits abrités. Chez nous comme à l’extérieur, elle joue un rôle important d’insecticide naturel.

Le Pholque phalangiste (Pholcus phalangioides)

Suspendue à sa toile en "nappe", souvent au plafond, cette espèce est reconnaissable à ses très longues pattes fines. Tout comme les tégénaires, cette espèce affectionne les endroits abrités. On la confond régulièrement avec les opilions (ou "faucheux"), visibles uniquement en extérieurs. Ces derniers ont un corps en une seule partie.

L’épeire diadème ou "araignée des jardins" (Araneus diadematus)

Reconnaissable par les taches blanches qui forment une croix sur son l’abdomen, cette araignée vit essentiellement dans les friches, jardins et forêts, généralement en hauteur. L’épeire diadème se nourrit d’une grande diversité d’insectes qu’elle capture dans sa toile géométrique : celle-ci peut mesurer jusqu’à 1 mètre de diamètre.