Planisphère zoologique
Héritée des réflexions de Buffon sur les liens entre les éléments géographiques et la répartition des espèces sur le globe, la géographie zoologique, ou zoogéographie, connaît un véritable essor au XIXe siècle.
Constitué à partir des inventaires les plus complets de faune et de flore de la planète disponibles à l’époque, le Planisphère zoologique dressé par Aristide Michel Perrot représente, à l’instar des autres cartes zoogéographiques du XIXe siècle, une prouesse dans l’art de la compilation de données et de la synthèse.
Pour des raisons sans doute esthétiques, l’auteur a choisi de représenter de manière figurative chaque espèce animale dans son aire géographique, et non uniquement de dessiner les grandes zones biogéographiques de répartition des espèces, représentation habituellement privilégiée, inventée par le naturaliste anglais Alfred Russel Wallace.
Cartographier nécessite de faire des choix scientifiques : les arthropodes ou les mollusques ne figurent pas sur ce planisphère alors que les mammifères, mieux connus et plus étudiés, y sont majoritaires.
Bien au-delà de sa dimension esthétique, ce planisphère est un véritable témoin de la biodiversité du milieu du XIXe siècle, faisant état d’espèces aujourd’hui disparues. Il est encore pour les scientifiques un outil de recherche.
Chloé Besombes