Paradisier multifil
Seleucis melanoleuca, Daudin
Quand l’oiseau de paradis déploie son spectaculaire plumage de parade nuptiale, un nuage de plumes se déploie sur vélin…
Les premières représentations des oiseaux de paradis faisaient la part belle aux légendes qui accompagnèrent leur arrivée en Europe au milieu du XVIe siècle : les spécimens rapportés par l’expédition autour du monde de Fernand de Magellan n’ayant pas de pattes, l’oiseau était réputé venir du paradis et ne jamais se poser à terre. Avec l’essor des expéditions scientifiques et commerciales à partir du XVIIIe siècle, l’observation de ces spectaculaires oiseaux dans leur milieu naturel permit de représenter avec exactitude morphologie, attitude et plumage.
Dans son Histoire naturelle des oiseaux de paradis et des rolliers (1806), le naturaliste François Levaillant le nomme « Nébuleux » en raison de son plumage nuptial vaporeux, et en publie une description illustrée par deux représentations, au repos et en parade.
Quelques années plus tard, Pierre François de Wailly ajoute ces deux représentations à la Collection des vélins en peignant avec une grande finesse les différents types de plume pour montrer les effets de sa spectaculaire parade amoureuse.
Joëlle Garcia