Foraminifère
Elphidium
La plupart de ces micro-organismes ont une coque carbonatée, quelques-uns une coque siliceuse, d’autres encore sont nus. Comme leur nom l’indique, leur coque comporte des trous (foramens), qui ont la taille d’un grain de sable. Ces coques constituent d’ailleurs parfois le sable de certaines plages.
Ces foraminifères benthiques abondent dans les eaux. À leur mort, leur squelette s’accumule au fond de la mer où ils forment une boue, qui durcit avec le temps et devient roche : le calcaire.
Tous les calcaires ont une origine biologique. Donc la plupart des bâtiments de nos villes sont constitués par l’accumulation de ces tout petits restes. Si on observe les pierres des berges le long de la Seine, ou celles de Notre-Dame de Paris avec une loupe, on peut reconnaître les foraminifères.
Les micro-organismes fossiles non seulement nous accompagnent dans notre quotidien bâti, mais nous aident aussi à réaliser des prouesses technologiques. En effet, le tunnel construit sous la Manche, à la fin du XXe siècle, constitua un véritable défi. Les deux équipes parties de chaque côté de la mer devaient pouvoir se rejoindre au même endroit. Pour suivre la bonne couche, ce ne fut pas un outil sophistiqué qui fut utilisé mais un outil naturel : en effet, ce fut un foraminifère qui servit de fil d’Ariane (lequel n’était ni dans les couches du dessus, ni dans celles du dessous).
Patrick. De Wever