Spécimen naturalisé

Sorgho

Sorghum bicolor (L.) Moench

Grande plante alimentaire d’origine africaine, le sorgho est représenté au Muséum par 1 100 spécimens collectés depuis 1899.

Sorgho originaire du Mali - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - S. Juraver

Le sorgho, ou gros mil, est la céréale africaine de plus large distribution et consommation, dans toutes les zones de savanes.

L’exemplaire présenté provient du Mali, il a été envoyé à Auguste Chevalier au Muséum par l’Office du Niger. Créé en 1932, cet Office, dont le siège était à Ségou, est un établissement public destiné à l’aménagement et la mise en valeur de la vallée du Niger.

Il s’agit ici d’une variété semi-hâtive, d’un rendement de 1 500 kg/ha et de bonne qualité alimentaire, nommée « sakaïka » par les Bambara.

Sorgho originaire du Mali - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - S. Juraver

Sorgho originaire du Mali - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - S. Juraver

Sorgho originaire du Mali - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - S. Juraver

La systématique des sorghos a longtemps été complexe, à cause d’une énorme variabilité des formes à l’échelle du continent, conduisant à la description de dizaines d’espèces dans le genre Sorghum. 5 races avaient été reconnues, bicolor, kafir, caudatum, durra et guinea, qui finalement ont été réunies, avec toutes les espèces cultivées « à grains », sous le binôme S. bicolor, ssp. bicolor (L.) Moench (cf. de Wet 1978). L’agrivariété « sakaïka » relève de la race guinea.

S’échelonnant de 1899 à 1985, la collection de Sorgho est riche de plus de 1 100 spécimens, plantes entières mais surtout épis, de nombreuses variétés provenant de tous les pays d’Afrique sahélienne où cette plante est cultivée (Burkina, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Sénégal-Casamance, Tchad, Togo), mais aussi d’Afrique du Sud et orientale (Somalie), ainsi qu’hors d’Afrique (Inde, Vietnam, Yémen, USA). Elle offre un important potentiel de recherche, en particulier en rassemblant des variétés récoltées anciennement, qui peuvent informer sur la géographie agricole passée.

Portères s’est particulièrement concentré sur la terminologie des variétés cultivées en Afrique (1958-1959) pour contribuer à la compréhension de l’histoire de la domestication, de la diversification et de la diffusion de cette plante. Avec elle des liens très anciens ont été établis entre l’Afrique et l’Inde, avec des va-et-vient de cultivars. Historiquement, le sorgho a pu être remplacé, dans la culture et l’alimentation notamment en Afrique australe, par le maïs introduit d’Amérique.

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