Espèces sauvées de l'extinction
Les zoos du Muséum national d'Histoire naturelle participent à des programmes d'élevage et de réintroduction pour permettre à des espèces éteintes ou anciennement éteintes à l'état sauvage de retrouver une population viable.
Une espèce est classée "éteinte à l'état sauvage" lorsqu'elle ne survit plus qu’en captivité ou dans le cadre de populations naturalisées en dehors de leurs aires de répartition. Le cerf du Père David , l'oryx algazelle (Oryx dammah) ou encore le lion de l'Atlas comptent parmi ces espèces.
Les programmes de conservation ont aussi permis à des espèces qui avaient disparues de la nature d'être progressivement réintroduites dans la nature et de retrouver une population sauvage stable. C'est le cas du cheval de Przewalski en Mongolie, du tamarin lion doré au Brésil et de l'oryx d'Arabie dans la péninsule arabique.
Des individus de chacune de ces espèces sont hébergés dans nos différents zoos, à la Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes, au Parc zoologique de Paris et à la Réserve zoologique de la Haute-Touche.
La réintroduction d'espèces : une opération délicate
Les espèces candidates à la réintroduction sont relativement rares car les conditions requises sont complexes : il faut s’assurer que l’habitat soit favorable, respecter des règles strictes concernant l’origine, la qualité génétique et sanitaire des animaux à relâcher, les capacités du milieu et les possibilités de suivi scientifique avant et après le lâcher.
Le cheval de Przewalski
Grâce aux programmes d'élevage et de réintroduction, le cheval de Przewalski, auparavant déclaré éteint dans la nature, a été reclassé « En Danger critique d’extinction » en 2008 puis « En Danger » en 2011.
La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes participe activement à la protection de cette espèce.
L'oryx d'Arabie : une réintroduction réussie
L'oryx d'Arabie est un autre exemple de réussite des programmes de réintroduction. Alors qu'elle était au bord de l'extinction dans les années 80, l'espèce a pu se maintenir grâce à la reproduction d’individus en captivité et à différents essais de réintroduction dans la péninsule arabique. Les populations sont aujourd'hui estimées à plus de 1 000 individus.
La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes gère le programme d’élevage européen de l’espèce.
Dossier rédigé en février 2022