Collection de l'Arboretum de Versailles-Chèvreloup

Une histoire longue et riche

Partie intégrante du domaine royal, l'histoire de l'arboretum de Versailles-Chèvreloup s'inscrit dans celle du parc et du Château de Versailles. À la fin du XVII^e siècle, sous ordre de Louis XIV, le hameau et ses terres sont inclus dans le parc pour étendre les parcours de chasse et dévier les eaux qui y coulent au profit des bassins du palais.

Le Muséum national d'Histoire naturelle prend possession de ce domaine au début du XX^e siècle pour y développer des collections végétales complémentaires de celles du Jardin des Plantes de Paris. Ces premières plantations botaniques sont organisées selon un vaste plan à la française. Puis à partir des années 1960 de nouveaux secteurs du parc sont aménagés en arboretum scientifique selon un plan de plantation naturel comprenant des secteurs géographiques et horticoles sur 120 ha de l'arboretum.

Les collections

Les collections de l'Arboretum en chiffres :

• 2 500 espèces et variétés d'arbres et arbustes en plein air
• 8 000 espèces et variétés de plantes sous serres.

Le plan de plantation de l’Arboretum distribue les essences d’arbres selon leurs parentés botaniques d’une part, et leurs origines géographiques ou horticoles, d’autre part.

La zone systématique qui rassemble les arbres par affinités botaniques est issue des premières plantations réalisées entre 1922 et 1935. Elle occupe 50 hectares.

La zone géographique, la plus étendue avec 120 hectares, a été définie en 1965.

Elle regroupe les arbres par continents (Europe : 250 espèces – Asie : 960 espèces – Amérique : 700 espèces) et dans chaque continent par régions.

Collection d'épicéas

Les conifères et en particulier les épicéas sont une des spécialités de l'arboretum de Versailles-Chèvreloup .

La collection d’épicéas de l'arboretum de Versailles-Chèvreloup (labellisée Collection nationale) s'est constituée à partir du groupe systématique de Conifères qui date des premières plantations des années 1920, formant aujourd'hui le secteur des Clairières des Conifères. Elle comprend aujourd’hui 275 arbres représentant une quarantaine d’espèces et sous-espèces.

Les formes horticoles ne sont pas en reste avec 127 spécimens représentant 54 cultivars. Si la majorité des plantes se trouvent aux Clairières des Conifères, on en compte aussi beaucoup dans le secteur des Conifères nains, et d’autres spécimens sont dispersés à travers les secteurs géographiques.

Collection d'érables

Notre collection d’érables (genre Acer) avec plus de 400 arbres représentant 72 espèces et sous-espèces et 58 cultivars a obtenu le label collection nationale.

Collection de tilleuls

Labellisée "Collection nationale", la collection de tilleuls comprend près de cent arbres représentant vingt-sept espèces et variétés sauvages et dix-huit variétés horticoles.

Il existe une quarantaine d'espèces et variétés sauvages de tilleuls, réparties en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, avec même quelques-unes dans les régions subtropicales des montagnes du Mexique.

Collection de chênes

À la Butte aux Chênes, des arbres indigènes pluricentenaires datant de l’époque des chasses royales, vous accueillent, ce sont les plus grands et les plus vieux arbres du domaine.

Couvrant près de cinq hectares, le Quercetum (terme dérivant du nom scientifique latin du chêne Quercus) est le lieu rassemblant la plus grande partie de la collection. Avec les spécimens répartis dans les zones géographiques, l'ensemble comprend plus de 500 arbres, représentant 113 espèces sauvages et 28 variétés horticoles. Elle a reçu le label "Collection nationale".

Les collections des serres

Si la vocation première de l'arboretum de Versailles-Chèvreloup est de présenter des arbres des régions tempérées, le domaine accueille aussi des collections tropicales sous serres, destinées à la recherche et à la conservation d'espèces menacées. Elles ne sont accessibles qu’en visite guidée.

Les serres tropicales abritent près de 5 000 plantes représentant environ 3 000 espèces. Couvrant 6 000 m², plusieurs chapelles de verre et tunnels plastiques recréent des climats variés depuis les zones désertiques jusqu'aux forêts tropicales humides de montagne. Les plantes d’Afrique du sud, de Madagascar, d’Asie du sud-est, de France ultramarine, du Mexique et du reste de l’Amérique tropicale sont particulièrement bien représentées.

Parmi les groupes les mieux riches, se pressent les orchidées avec 634 espèces sur les 30 000 connues, les fuchsias avec 53 espèces sur les 105 décrites, les pélargoniums avec 137 espèces sur plus de 400 espèces documentées, les sabals, palmiers d'Amérique centrale et des Caraïbes avec 11 espèces sur 16 recensées dans la nature (collection nationale). Une très grande richesse aussi de plantes des zones arides avec en particulier les collections nationales d'aloès (112 espèces) et de leurs cousins gasterias et haworthias, trois genres de plantes succulentes à  feuilles en rosette originaires d'Afrique et/ou de Madagascar.

On compte aussi une large diversité de plantes d'Afrique du Sud avec 412 espèces, dont un groupe particulier de plantes succulentes, les Aizoaceae-Ruschioideae remarquables par leurs floraisons colorées, leur port arbustif ou en rosette au sol et leurs feuillages très diversifiés, parfois colorés ou mimétiques (Collection nationale). Enfin une remarquable collection de plantes malgaches (271 espèces) vient compléter ce bel ensemble d'espèces sauvages.

On compte enfin de nombreuses Cycadales, Ptéridophytes et plusieurs familles de plantes épiphytes dont les Bromeliaceae.

La biodiversité d'origine cultivée est quant à elle représentée par des cultivars (variétés obtenues par l'Homme) de fuchsias (412) et de pélargoniums (288 à feuillages colorés ou panachés).

Les collections de fuchsias botaniques et horticoles constituent dans leur ensemble une collection nationale qui est en partie présentée en plein air dans l'arboretum en été.

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