Takin du Sichuan
Budorcas taxicolor tibetana
Le takin est un caprin, tout comme les chèvres. Malgré sa corpulence, il est parfaitement adapté à la vie en montagne grâce à de larges onglons. Il se déplace lentement mais peut sauter avec agilité !
Entre vache velue et chèvre géante
Conservation
Les 4 sous-espèces de takins sont protégées mais la déforestation progresse et le braconnage difficilement contrôlable continue… En Chine, où il est considéré comme un emblème national au même titre que le panda géant, deux réserves ont été créées pour sa protection.
Mode de vie
Les takins vivent en hardes de 10 à 15 individus, composées de femelles et de leurs jeunes, et parfois de quelques mâles. Les plus vieux mâles sont solitaires. Comme chez de nombreux herbivores montagnards, les hardes se dispersent en hiver et descendent de la montagne pour rejoindre les vallées boisées où la nourriture est moins rare. L’été, elles peuvent se regrouper pour former des troupeaux comptant jusqu’à 300 individus.
Bourgeons, feuilles caduques ou persistantes, pousses de bambou, graminées… Une centaine de plantes entrent dans leur menu.
Signes distinctifs
Une substance huileuse imperméabilisante qui protège contre la brume et la pluie ; un gros museau avec de grands sinus qui réchauffent l’air froid ; de larges sabots et de longs ergots pour escalader : le takin est un vrai montagnard !
Le pelage aux reflets dorés du takin pourrait être la fameuse toison d’or que Jason, héros de la mythologie grecque, partit chercher. On retrouve également le takin dans une légende du Bouthan dont il est l’emblème national : au XVe siècle, un moine aurait donné vie à cet étrange animal en assemblant des os de vache et une tête de chèvre.
À écouter
Écoutez l'histoire du takin du Sichuan racontée par Aude Bourgeois, vétérinaire au Muséum.
D'autres histoires fabuleuses sur nos collections sont à retrouver dans Les Curieuses histoires du Muséum, un podcast original co-produit par France Culture et le Muséum national d'Histoire naturelle.