Lémur vari
Varecia v. variegata
Le lémur vari, Varecia v. variegata, est également appelé « maki noir et blanc ». Comme nombre de lémuriens, tous originaires de Madagascar, c’est une espèce menacée de disparition.
Mode de vie
Les lémurs varis vivent en petits groupes familiaux de 2 à 4 individus. Ils évoluent à la cime des grands arbres (la canopée) et descendent rarement au sol. On ne les voit donc pas facilement ; on les entend plutôt, jusqu’à un kilomètre, car ils se signalent et délimitent leur territoire par d’assourdissants concerts d’aboiements repris en écho par les groupes voisins. De nombreux autres cris complètent leur répertoire : grognements, toux, gémissements ont tous une signification, pour prévenir de la présence d’un prédateur, rassembler le groupe, apaiser après une dispute…
Les lémurs varis mettent régulièrement au monde des jumeaux ou des triplés ! Les femelles sont les seules parmi les lémurs à posséder trois paires de mamelles (une paire chez les autres) et à ne pas porter leurs petits à la naissance. La mère les laisse à l’abri dans un nid rudimentaire durant une à trois semaines, puis quand elle part se nourrir, les transporte dans la bouche et les dissimule dans les feuillages des arbres. Vers deux ou trois mois, les jeunes commencent à suivre le groupe.
Signes distinctifs
Le lémur vari, de la taille d’un gros chat, se reconnaît facilement à son pelage : queue, pattes, épaules, arrière-train, face et museau sont noirs tandis que le dos et les flancs sont blancs tout comme les oreilles et la collerette qui entoure ses joues.
Pour attraper quelque fruit, il est capable de se suspendre par les pattes arrière.
Anecdote
Son rôle dans la pollinisation de certaines plantes est important : en cherchant le nectar au cœur de la fleur, le pollen s’accroche à son museau et est ainsi transporté vers d’autres fleurs.
Appréciés pour leur chair ou utilisés en médecine traditionnelle, les lémurs varis sont les lémuriens les plus chassés, facilement repérés par leurs cris. Ils sont également victimes de la destruction de la forêt qui isolent les populations. On les rencontre dans une dizaine d’aires protégées (parcs nationaux, réserves naturelles…). Quelques réintroductions ont été menées dans les années 1990. Certains de ces individus ont intégré avec succès des groupes sauvages et se sont reproduits.