Cerf élaphe
Cervus elaphus hippelaphus
Le cerf élaphe, Cervus elaphus hippelaphus, est le plus grand mammifère sauvage de France. Son brame résonne dans les forêts en automne. Trop chassé dans le passé, il a été réintroduit, avec succès, dans plusieurs massifs forestiers d’où il avait disparu.
Mode de vie
Les hardes comptent jusqu’à 40 biches accompagnées des petits de l’année et de l’année précédente ; les jeunes mâles forment des groupes séparés tandis que les plus âgés restent à l’écart.
À la fin de l’été, les cerfs entrent en période de rut. Parés de leurs bois, armes redoutables dans les combats entre rivaux, ils poussent leur cri rauque, le brame, qui résonne à des kilomètres et marque le territoire. Durant cette période, ils peuvent perdre jusqu’à 20 % de leur poids ! Après d'inévitables affrontements, le vainqueur va constituer son harem, composé de 10 à 30 biches. La période de reproduction terminée, les mâles vont perdre leurs bois et reprendre leur vie solitaire.
L’alimentation varie selon les saisons et les disponibilités : bourgeons et jeunes pousses au printemps, graminées, ronces et plantes herbacées en été et en automne, feuilles mortes, écorces et fougères en hiver.
Signes distinctifs
Également appelé cerf d’Europe, le cerf élaphe est le plus grand des mammifères sauvages de notre territoire.
Le faon a une livrée rousse tachetée de blanc qu’il garde durant deux mois. Chez les adultes, le pelage varie selon les saisons : brun-roux en été et gris-brun en hiver. Les mâles sont généralement plus foncés que les femelles.
Les bois apparaissent à l’âge de 9 mois. D’année en année, à chaque repousse leur taille augmente mais le nombre d’andouillers qui les composent n’indique en rien l’âge de l’animal !
Les mâles sont appelés hère, entre 6 et 12 mois, puis daguet jusqu’à 2 ans. Les femelles sont appelées bichettes de 6 mois à 2 ans.
Anecdote
Le cerf élaphe a connu un fort déclin à la fin de la seconde guerre mondiale. De nos jours, grâce à une gestion rigoureuse, il a recolonisé de nombreuses forêts, mais la fragmentation des territoires par le développement des réseaux ferroviaire et autoroutier isole les populations, réduisant la diversité génétique.
Les quelques 150 000 individus recensés sont responsables de nombreux dégâts et, en l’absence de prédateurs naturels, des plans de chasse très encadrés permettent les prélèvements nécessaires.