Roche

Itabirite

La nature chimique de cette roche nous raconte une histoire très particulière sur une des périodes les plus anciennes de notre planète, lorsque la vie n’existait que sous forme bactérienne…

Itabirite - Muséum national d'Histoire naturelle

© MNHN - A. Iatzoura

Nommée « banded iron formation », ou formation de fer rubanée, ce type de roche ne se forme plus aujourd’hui sur Terre. Vieille de plus de 2,4 milliards d’années, elle est le produit de l’accumulation de couches sédimentaires dans un environnement marin très spécifique. C’est d’ailleurs dans une des formations les plus anciennes du globe (- 3,6 à - 3,2 milliards d’années) et les mieux préservées que ce spécimen a été collecté.

Sa composition chimique, notamment sa forte concentration en fer, témoigne d’une absence d’oxygène dans les océans de l’époque. Témoin d’un monde anoxique dans lequel seule une vie bactérienne était possible, cette accumulation de fer en grande quantité il y a plus de 2,4 milliards d’années constitue aujourd’hui pour l’humanité la plus grande source de fer exploitable. Les plus grandes exploitations sont actuellement au Brésil et en Australie.

Cet échantillon très esthétique, au faciès particulier pour une itabirite, a été identifié en tant que « jaspe ferrugineux » par François Ellenberger, Jean Fabre et Léonard Ginsburg dans le catalogue historique. Il a été récolté lors de la mission de 1959 en Afrique du Sud, en même temps que d’autres échantillons de roches et de fossiles.

Caroline Noyes

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