Spécimen vivant

Euglena gracilis

Euglena gracilis

Organisme unicellulaire pouvant être classé dans le règne animal ou végétal, Euglena gracilis est apte à réaliser la photosynthèse oxygénique (autotrophe, soit la production, par un organisme vivant, de matière organique par réduction de matière inorganique), mais également à croître à l’obscurité en mode hétérotrophe (nécessité pour un organisme vivant de se nourrir de constituants organiques préexistants).

Euglena gracilis grossi 1000 fois au microscopie photonique

Euglena gracilis : microscopie photonique (x1000)

© MNHN - C. Duval

Euglena gracilis Klebs 1883 est un organisme unicellulaire, mobile, muni de 2 flagelles inégaux dont le plus grand assure la locomotion hélicoïdale. De plus, la cellule peut déformer son contour par des mouvements dits de métabolie. Sa surface apparait striée (présence de bandes cuticulaires qui recouvre et protège les organes aériens des végétaux).

Cosmopolite, on peut la trouver dans des eaux propres mais le plus souvent dans des eaux polluées par de la matière organique. Mixotrophe facultatif avec dominance du mode hétérotrophe, il peut se multiplier en pure autotrophie ou à l’obscurité en hétérotrophie en présence de nutriments organiques. Dans ce dernier cas, on observe une régression des chloroplastes (micro-organismes présents dans les cellules eucaryotes photosynthétiques (plantes, algues) et sensibles à la lumière) disparition des pigments photosynthétiques et décoloration de la cellule.

À la lumière, la présence des chlorophylles a et b, caractéristiques des lignées algales « vertes », indique que cette espèce a acquis la capacité d’autotrophie par une endosymbiose (coopération mutuellement bénéfique entre deux organismes vivants) secondaire. La multiplication s’effectue par fission binaire (= scission longitudinale).

La culture in vitro confirme la grande souplesse d’adaptation d’E. gracilis : croissance à des pH inférieurs à 2, temps de génération quasi identique pour des pH entre 4 et 9 (moins de 11 heures en mode mixotrophe), faculté d’utiliser de nombreux substrats organiques comme source de carbone et/ou d’azote, grande résistance à des concentrations élevées en métaux lourds. E. gracilis peut se révéler un bon candidat pour la production de biocarburants, moins performant par exemple que Botryococcus braunii pour ses teneurs en lipides, mais bien plus rapide pour ses temps de doublement.

Euglena gracilis grossi 100 fois au microscopie photonique

Euglena gracilis : microscopie photonique (x100)

© MNHN - L. Giraud
Euglena gracilis grossi 100 fois au microscopie photonique

Euglena gracilis : microscopie photonique (x100)

© MNHN - L. Giraud
Euglena gracilis : vue montrant la partie antérieure de la cellule, le cytopharynx et les deux flagelles

Euglena gracilis : vue montrant la partie antérieure de la cellule, le cytopharynx et les deux flagelles

© MNHN - A. Couté

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