Spécimen vivant

Culture de moisissures

Aspergillus, Penicillium et Paecilomyces

Cette mosaïque vivante est l’œuvre de plusieurs moisissures et sa composition est le résultat de leur compétition pour la survie.

Culture de moisissures - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - J. Dupont

Dans l’imaginaire, le terme de moisissures représente des champignons microscopiques qui altèrent des produits. Celles-ci n’ont pas d’yeux ni d’oreilles ; elles sont pourtant capables de percevoir ce qui les entoure, les autres organismes, les molécules nutritives ou toxiques, les gaz, la lumière et même les surfaces.

Ainsi, dans la boîte de Petri ici photographiée contenant une culture de moisissures développées à partir d’un produit alimentaire sucré, chacune défend son territoire, avec ou sans contact : certaines sont juxtaposées, d’autres empiètent sur la colonie voisine comme la moisissure noire sur la colonie bleue et, enfin, certaines laissent un espace vide entre leurs colonies, empêchant la progression de l’autre. Cette répartition dépend des espèces en présence, de leur vitesse de croissance, d’une communication complexe entre elles dans une compétition pour l’espace et la nourriture. Pour se protéger et se défendre, les moisissures sont capables de produire des toxines, des enzymes et d’autres substances chimiques ou d’élaborer une barrière physique infranchissable, et même de parasiter leurs congénères : c’est ce que l’on appelle le mycoparasitisme.

Joëlle Dupont

Notes de bas de page

    Dans la même catégorie

    Nos collections

    Penicillium roqueforti

    Dans les réserves

    Botrytis cinerea

    Dans les réserves

    Talaromyces purpurogenus

    Dans les réserves

    Chromosomes humains

    Dans les réserves

    Quinine

    Dans les réserves