
Oiseau
Pélican frisé
Pelecanus crispus
Le pélican frisé, Pelecanus crispus, est le plus grand des pélicans qui, avec ses trois mètres d’envergure, est un excellent voilier. Ses effectifs sont en déclin, à cause notamment de la pollution et de la disparition des zones humides.
Mode de vie
Le pélican frisé est grégaire : il vit, se déplace, pêche et niche en colonie, sans qu’il existe une hiérarchie.
Il passe l’hiver en Inde ou en Égypte. En mars, au retour de migration, le mâle apporte divers matériaux à la femelle pour la construction du nid. Tous les deux vont se relayer pour couver les œufs. Les petits sont nus à l’éclosion. Les deux premières semaines, ils sont nourris par régurgitation d’une bouillie de poisson. Plus tard, ils vont eux-mêmes la piocher dans la gorge d’un des parents. Dès qu’ils commencent à sortir du nid, ils se regroupent en crèche.
La technique de pêche des pélicans est étonnante : rassemblés en eau peu profonde, plusieurs dizaines de pélicans vont encercler un ban de poissons et le rabattre vers le rivage. Tous les becs s’ouvrent en même temps et les proies sont attrapées dans la poche gulaire ! Les quelques 12 litres d’eau sont ensuite expulsés et le poisson avalé la tête la première ! Seul le pélican brun, qui vit le long des côtes américaines, capture ses proies en plongeant en piqué.
Signes distinctifs
Le pélican frisé est le plus grand des 8 espèces de pélicans. La poche extensible, qui pend sous son bec crochu, devient rouge en période de reproduction.
Les pélicans semblent gros mais pèsent beaucoup moins qu’on pourrait l’imaginer grâce à leurs os creux qui allègent le squelette. Ce sont d’excellents voiliers qui peuvent voler plus de 400 km par jour en utilisant les courants d’air chaud ascendants. Comme les oies, ils adoptent un vol en « V », plus économique en énergie car chaque oiseau ouvre la route au suivant, lui offrant ainsi une meilleure pénétration dans l’air. L’oiseau de tête est remplacé à tour de rôle.
Anecdote
Voyant les jeunes fouiller dans la gorge de leurs parents et en tirer des morceaux de poissons sanglants, l’homme a pu penser que l’adulte offrait sa propre chair à sa progéniture… Le pélican est ainsi devenu le symbole poétique de l’amour parental et du sacrifice !
Les colonies de pélicans n’ont jamais été appréciées des pêcheurs qui les ont longtemps persécutées. Pollution, empoisonnement par les pesticides, expansion de l’agriculture, drainages des zones humides ou encore exploitation des roseaux obligeant les pélicans à quitter leur site de nidification sont des nouvelles menaces et de nombreuses populations sont en déclin.
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