Palette à fards
Source d’embellissement, les palettes à fard ont aussi une finalité thérapeutique lorsqu’elles sont utilisées pour le soin des yeux et de la peau.
À la fin du XIXe siècle, en Égypte, les archéologues fouillent de grandes nécropoles qui livrent d’importantes quantités de matériel archéologique. Celui-ci étant bien conservé, ils l’acheminent ensuite dans les grands musées européens.
Définie à cette époque, la culture de Nagada est dénommée d’après une importante nécropole prédynastique située à 20 kilomètres au nord de Louxor. Près de 15 000 sépultures ont fait l’objet de fouilles mais seules 3 000 d’entre elles sont publiées. Situées dans des zones déjà désertiques à l’époque, elles sont creusées dans des zones sableuses ou caillouteuses, ce qui a contribué à l’excellent état de conservation des vestiges en matière organique. Les tombes sont de dimensions modestes.
Les offrandes funéraires se composent de vases et de palettes à fard ces dernières étant destinées à un usage cosmétique et thérapeutique. Découpées sur des plaques de schiste gris-vert, elles sont utilisées pour broyer avec un petit caillou poli des remèdes et du maquillage qui sont appliqués autour des yeux, sur le visage et le corps.
Le trait commun de ces pièces est une tendance à la stylisation et à la simplification des formes qui suggèrent, à la manière d’une ombre chinoise, la silhouette de l’animal. Parfois, des détails comme l’incision précisent la représentation. À la fin de la période de Nagada I, les palettes sont souvent de forme ovalaire et l’un des côtés est découpé en deux silhouettes de têtes animales affrontées (oiseau ou antilope).