
Biface
Biface en jaspe
Ce biface en jaspe de Fontmaure, caractéristique du Moustérien de tradition acheuléenne (Paléolithique moyen), illustre l’un des procédés de fabrication de l’outillage : le façonnage.

Biface en jaspe, Paléolithique moyen (Moustérien de tradition acheuléenne) - Muséum national d’Histoire naturelle
© MNHN - J.-C. DomenechÀ partir d’un support originel – un bloc de matière, un galet ou un grand éclat – et un peu à la manière d’un sculpteur, l’artisan préhistorique a mis en forme le futur outil au moyen d’un percuteur dur en pierre, puis a procédé à l’aménagement des bords tranchants à l’aide d’un percuteur tendre, en bois animal ou végétal.
Apparu en Afrique il y a plus d’1,5 million d’années et souvent associé à la tradition acheuléenne (Paléolithique inférieur), le façonnage de bifaces se développe durant tout le Paléolithique moyen en Eurasie et caractérise certaines traditions techniques telles que le Moustérien de tradition acheuléenne (MTA) ou encore les industries d’affinité micoquienne.
De forme variée – triangulaire, cordiforme, amygdaloïde, lancéolée –, le biface moustérien peut supporter de multiples outils. Parfois emmanché ou tenu directement en main, il est polyfonctionnel, transformable (cycles d’affûtages et de réaffûtages) et relativement mobile.
Stéphanie Bonilauri
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