Spécimens vivants

Microbiotes

Bacillariophyceae

L’étude des microbiotes urbains, à savoir l’ensemble des micro-organismes présents dans les flaques, ruissellements, eaux de pluie, caniveaux, égouts, canaux, rivières et fleuves qui sont les vaisseaux sanguins des villes, invite à repenser la continuité aquatique d’une façon globale.

Microbiotes - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - J.-P. Lopez

La simple observation attentive des caniveaux se révèle surprenante. On y pense certes mégots, détritus, cannettes, plastiques… sans parler des divers dons des animaux. Mais, à regarder de plus près, on peut y voir des dégradés de couleurs, allant du blanc au noir en passant par des variantes de verts et de marrons. L’étude des bas-fonds des rues a permis de mettre en évidence une biodiversité remarquable en micro-organismes procaryotes et eucaryotes.

Parmi les protistes – les organismes vivants unicellulaires –, nous avons pu démontrer une grande abondance en micro-algues, comme les diatomées dont on voit ici les squelettes en verre révélés en microcopie électronique à balayage.

Même si le rôle de ces algues et plus généralement de ce que nous pouvons appeler l’holobionte des villes n’est pas encore bien perçu, il est certain que ces micro-organismes sont variés et, surtout, sont en interaction et en échange constants avec l’ensemble des composantes physiques et biologiques des environnements urbains.

Pascal-Jean Lopez

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