
Roche
Météorite de Chassigny
Le 3 octobre 1815, plusieurs pierres tombent du ciel sur le village de Chassigny. Un viticulteur, moins impressionné que d’autres par la détonation provoquée par l’entrée du bolide dans l’atmosphère, ramasse des pierres encore chaudes. On parle à l’époque de plus de 4 kg. Le médecin de Langres, la ville voisine, est formel : il s’agit de météorites.
Tandis que le chimiste Louis Nicolas Vauquelin analyse les météorites, le Muséum intègre quelques centaines de grammes dans ses collections, dont deux spécimens particulièrement beaux. Personne ne sait où est passée la masse manquante, plus de 3 kg ! Récemment, 100 g ont été découverts au musée de Langres. Qui sait, peut-être un jour retrouvera-t-on les pierres disparues d’une des plus importantes météorites jamais tombée en France – et dans le monde.
Même si Vauquelin et d’autres remarquèrent très tôt la nature particulière de la météorite de Chassigny et de quelques autres, ce n’est que dans les années 1980 que leur origine martienne fut établie. Il fallut montrer l’identité de composition entre du gaz piégé dans les météorites et l’atmosphère de Mars mesurée par la sonde Viking.
Aujourd’hui, on dénombre seulement 200 météorites martiennes dans les collections mondiales. Chassigny demeure un échantillon exceptionnel puisqu’elle semble échantillonner une région particulière de Mars. Elle fait partie des météorites du Muséum les plus demandées par la communauté scientifique.
Matthieu Gounelle
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