Spécimen vivant

Haematococcus pluviales Flotow 1844

Haematococcus pluvialis

Micro-algue verte unicellulaire capable de coloniser des biotopes (types de lieu de vie aux caractéristiques physiques et chimiques relativement uniformes et qui hébergent de nombreuses formes de vie) temporaires, souvent artificiels. Elle synthétise un pigment rouge à haute valeur ajoutée : l’astaxanthine. On retrouve ce pigment essentiellement dans les kystes, formes de résistance à des conditions environnementales défavorables.

Micro-algue Haematococcus pluvialis observée au microscope photonique

Haematococcus pluvialis : microscopie photonique (x400) - kystes matures

© MNHN - L. Giraud

Haematococcus pluvialis Flotow 1844, organisme unicellulaire ubiquiste (ou omniprésent), ne colonise quasiment jamais les eaux permanentes. C’est un représentant typique d’eaux stagnantes temporaires (abreuvoirs, bénitiers, dépressions rocheuses inondées...).

Il présente un grand polymorphisme cellulaire, avec trois types fréquents :

  • cellule mobile (= macrozoïde) de forme ovoïde, entourée d’une large enveloppe gélatineuse, avec 2 flagelles assurant la mobilité ;
  • cellule immobile (= aplanospore) sphérique, se regroupant avec d’autres en une masse gélatineuse (= stade palmelloïde) ;
  • cellule sphérique de résistance (=kyste) de grande taille, à paroi épaissie. La multiplication s’effectue par mitoses (« événements » chromosomiques de la division cellulaire) successives (jusqu’à 4), à partir des macrozoïdes.

La reproduction sexuée est rarement observée et s’effectue par production d’isogamètes (cellules reproductrices arrivées à maturité et capables de fusionner avec un autre gamète) biflagellés (= microzoïdes) à partir des kystes. D’un point de vue métabolique, cette espèce se comporte comme un mixotrophe (mode trophique ou d’alimentation de certaines cellules, dont les eucaryotes) simultanément facultatif, avec une dominance du mode autotrophe. En conditions  de stress (carence en azote ou en phosphore, choc osmotique, excès de lumière), H. pluvialis accumule un caroténoïde (pigment plutôt orange et jaune répandus chez de très nombreux organismes vivants) secondaire de couleur rouge à très haute valeur ajoutée : l’astaxanthine. La synthèse de ce pigment est plus abondante dans les kystes. Cette substance est utilisée comme complément alimentaire, en cosmétologie comme anti-oxydant et en pisciculture comme adjuvant pour colorer la chair des saumons d’élevage. H. pluvialis est le sujet de  nombreuses études visant à obtenir des souches présentant des taux de croissance plus élevés et une meilleure production de pigment en conditions optimales de croissance.

Micro-algue Haematococcus pluvialis observée au microscope photonique

Haematococcus pluvialis : microscopie photonique (x1000) - cellule mobile

© MNHN - C. Duval
Micro-algue Haematococcus pluvialis observée au microscope photonique

Haematococcus pluvialis - kystes à différents stades d’accumulation d’astaxanthine

© MNHN - S. Hamlaoui
Micro-algue Haematococcus pluvialis observée au microscope

Haematococcus pluvialis : microscopie photonique (x100) - kystes

© MNHN - L. Giraud

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