Céramique à panse décorée par impression au peigne

Au cours des X^e et IX^e millénaire av. J.C., au Sahara, l’avènement de l’Holocène (époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années), est marqué par une humidité favorisant la multiplication des graminées sauvages. Cette situation motive leur cueillette et leur consommation sous forme de bouillie car une fois cuites, les graminées se digèrent mieux et ont plus de goût.

Antérieure à la domestication proprement dite, cette période est qualifiée de "prédomestique". Cette mutation s’accompagne du façonnage des premières céramiques décorées par impression au peigne et l’usage systématique du polissage. Il sera suivi, quelques siècles après, par des exemplaires en pierre, en œuf d’autruche et en vannerie. En raison de leur taille différenciée, ces céramiques servent à la cuisson mais également au stockage.

Au cours des VI^e et V^e millénaires av. J.C., dans la vallée du Nil, dans le désert libyque égyptien et sur le littoral de la Méditerranée occidentale, tout en continuant de pratiquer la chasse, la pêche et la cueillette, l’Homme maîtrise ses apports de nourriture en élevant des bovins et passe ainsi à une économie de production. La domestication des chèvres et des moutons débute peu de temps après. Les premiers indices en faveur de la domestication du mil voient le jour au milieu du III^e millénaire av. J.C. dans le Sahel ouest-africain. Sans que la cueillette des graminées sauvages ne cesse, la propagation rapide du mil domestiqué en quelques siècles s’explique par des techniques agricoles simples et souples, l’aridité croissante du Sahara et la croissance démographique.