Cire

Carporama

Amorphophallus titanum Beccari

Sur le chemin des Indes, le capitaine Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle s’arrête, en 1802, à l’île Maurice. Les plantes endémiques ou cultivées dans le jardin des Pamplemousses – premier jardin d’essai et d’acclimatation développé à partir de 1770 par l’intendant Pierre Poivre puis le botaniste Jean Nicolas Céré – lui donnent matière à exercer l’art, découvert pendant les campagnes d’Italie, de modeler la cire

Carporama dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - A. Iatzoura

Selon une recette restée secrète, il mêle à la cire colorée dans la masse des résines, du bois, des fibres. Il reproduit plantes et fruits tropicaux aux formes mal connues en Europe, remarquables dans leur état naturel ou utiles pour l’alimentation et l’industrie, afin de les présenter au public français.

En 1829 et 1830, un ensemble de 112 modelages est exposé avec succès à Paris sous le nom de « Carporama », mot forgé du grec signifiant exposition de fruits. L’artiste représente fidèlement les éléments qui caractérisent les espèces : branches, feuilles, fruits ou graines sont modelés grandeur nature d’après le vivant.

Cette cire présente la spectaculaire floraison de l’arum titan (Amorphophallus titanum) : l’inflorescence, qui peut atteindre 3 m, produit une fleur éphémère qui dégage une odeur pestilentielle.

Remarquables par leur beauté et leur exactitude scientifique, ces cires botaniques forment un répertoire original au service de la conservation du vivant, à la fraîcheur éternelle.

Joëlle Garcia

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