Peinture d'un avocatier
Persea americana Mill.
Les figures sont essentielles à l’histoire naturelle : dessins et peintures permettent de documenter et de déterminer le vivant.
Les artistes sont ainsi nombreux à participer aux expéditions visant à accroître les connaissances scientifiques. Le peintre Michel Garnier, embarqué en octobre 1880 pour le voyage d’exploration des mers du Sud du commandant Nicolas Baudin et forcé, malade, de quitter l’expédition à l’île de France – aujourd’hui Île Maurice – en août 1801, resta dix années sur l’île.
Émerveillé par la variété et la luxuriance des fruits que l’île renferme, il consacra son séjour à leur représentation, en plaçant l’observation du vivant au cœur de sa démarche pour réaliser plus d’une centaine de peintures naturalistes.
Ces figures d’espèces difficiles à conserver en herbier ont un indéniable intérêt scientifique, reconnu au retour de l’artiste à Paris par les professeurs du Muséum.
Exposées au Salon de 1814 puis acquises au cours du XIXe siècle, les œuvres de Garnier dialoguent dans les collections du Muséum avec le Carporama de Robillard d’Argentelle réalisé à la même époque pour satisfaire un but identique : rendre compte de la diversité et de la beauté de la nature tout en faisant œuvre de science.
Alice Lemaire