Gemmes

Huître avec perle fine mabé

Mabé de Pinctada maxima

Cette coquille d’huître, Pinctada maxima, montre une perle fine accrochée à sa coquille.

Huître avec perle fine - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - F. Farges

Une légende tenace veut que la perle se forme autour d’une impureté, comme un grain de sable. En réalité, la perle est une concrétion de nacre formée dans un « sac perlier » au sein de l’épithélium du mollusque – dit « manteau », la partie comestible de l’huître –, qui produit la nacre de la coquille.

À défaut de morphologie, nacre et perle ont les mêmes composition et structure : des tablettes cristallisées de carbonate de calcium (espèce aragonite) mêlées à de la conchyoline (ensemble de substances organiques complexes). La conchyioline est molle mais, combinée aux plaquettes d’aragonite plus dures, elle devient plus résistante aux chocs : ensemble, elles contribuent à protéger le mollusque des prédateurs. Cet assemblage – dit « biominéral » – démontre qu’il n’y a pas de frontière entre le monde minéral et le monde vivant.

Perle et nacre sont, à l’instar du corail, des gemmes prisées depuis l’Antiquité. On pensait alors que les perles étaient des larmes pétrifiées de divinités ou qu’elles se formaient sous l’influence de la lune…
Notre perle fut donnée au Muséum par John Pierpont Morgan Jr, fils du mécène américain qui acheta la collection de gemmes du joaillier Tiffany & Co élaborée grâce au fameux gemmologue George Frederick Kunz, pour la donner au Muséum en 1903 et 1905.

François Farges

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