Spécimen naturalisé

Caféier sauvage de Guinée

Coffea canephora Pierre ex A. Froehner

Caféier sauvage de Guinée, récolté dans le cadre de recherches sur les espèces sauvages et les variétés de caféiers cultivées en Afrique.

Caféier sauvage de Guinée

© MNHN - S. Juraver

Auguste Chevalier a collecté ce spécimen dans les hauts plateaux du Fouta Djalon, en explorant l’Afrique de l’Ouest au début du 20e siècle ; il s’agissait d’une espèce sauvage qui lui avait été signalée par le docteur Charles Maclaud (1866-1933), médecin des colonies. Il l’a décrit en 1905 en le dédiant à son collègue sous le nom de Coffea maclaudi A. Chev. Il note : « vit à l’état sauvage au mont Bilima entre 600 et 1000 mètres d’altitude ; donne un café de bonne qualité ». Il conclut sa note : « Nous avons dégusté le café fabriqué avec le Coffea maclaudi et nous l’avons trouvé excellent. Sa saveur est un peu amère, comme celle de tous les cafés produits par des arbustes sauvages, mais elle est agréable et elle rappelle beaucoup le café du Coffea excelsa, malgré l’éloignement de ces deux espèces. » (1905b : 1475)

Caféier sauvage de Guinée

© MNHN - S. Juraver

Caféier sauvage de Guinée

© MNHN - S. Juraver

Depuis, cette espèce a été mise en synonymie avec C. canephora Pierre ex A. Froehner, puis considérée comme une sous-espèce maclaudii.

Auguste Chevalier recherchait toutes les formes de caféiers sauvages d’Afrique ainsi que les formes cultivées, afin d’en favoriser la sélection et la diffusion. Il avait récolté un caféier sauvage dans les forêts galeries aux confins de l’Oubangui, qu’il avait décrit sous le nom de Coffea excelsa, du fait de l’excellence du café que l’on pouvait en tirer : « Après torréfaction, il donne une infusion d'un arôme excellent et tous les experts à qui nous en avons confié sont unanimes à le ranger parmi les qualités de très bonne moyenne. » (1905a : 519). Il note également que ce café est « depuis longtemps connu des Arabes », et en recommande la mise en culture. Comme C. maclaudi, cette espèce a été reconnue par la suite comme synonyme de la variété de Coffea liberica var. dewevrei (De Wild. & T.Durand) Lebrun.

Les collections d’ethnobotanique comptent environ 8 000 parts d’herbiers de 6 espèces, et 2 500 bocaux de grains de caféiers sauvages et cultivés, de nombreuses variétés provenant de stations et de plantations de nombreux pays, sur plusieurs continents.

  • Chevalier A. 1905a – Un caféier nouveau de l’Afrique centrale. CR Académie des sciences, CXL : 517-520
  • 1905b - Les Caféiers sauvages de la Guinée française. CR Académie des sciences, CXL : 1472-1475
  • 1929-1947 – Les caféiers du globe. Paris, Lechevalier, 3 volumes.

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