Polissoir à perles en grès

Découvert en surface, donc hors stratigraphie, cet objet en grès a été révélé au gré de l’érosion éolienne (due au vent). Cette pierre à rainure sert à calibrer les perles en pierre ou en coquilles d’œuf d’autruche.

Fort nombreuses dans les sites sahariens, les parures sont composées de perles en coquilles d’œuf d’autruche, en vertèbres de poissons ou en phalanges perforées. Les coquilles d’œuf d’autruche sont d’abord réduites en menus fragments. Chaque fragment de coquilles est ensuite perforé de façon bipolaire par piquetage et enfilé ensuite sur un tendon. Le collier ainsi obtenu est glissé longuement dans un mouvement de va et vient dans la rainure du polissoir donnant progressivement à l’ensemble un contour de forme circulaire.

Afin d’obtenir une perle en pierre, on sélectionne un galet brut ayant une forme favorable puis on le retouche à l’aide d’un percuteur végétal ou animal pour aboutir à un élément de forme circulaire ou biconique. La face plane et dépourvue de saillant de la perle est ensuite piquetée par abrasion afin de mieux pouvoir caler la pointe du perçoir destinée à perforer la perle.

Côté perforation, on ignore si elle est manuelle ou si elle actionnée au moyen d’un archet, procédé par ailleurs connu pour allumer le feu. La régularité des perforations rend probable l’utilisation d’un archet car les orifices sont fréquemment parfaitement circulaires et de forme identique. Une fois perforée, la perle reste soit à l’état brut, soit est polie à l’aide d’un polissoir.