Plasmodium falciparum
Plasmodium falciparum
Plasmodium falciparum est bien tristement connu mondialement, car ce parasite protozoaire est l'un des plus redoutables pathogènes humains, responsable des formes les plus graves du paludisme.
Avec son proche cousin P. vivax et trois autres espèces moins virulentes, P. malariae, P. ovale et P. knowlesi, ils se partagent la colonisation d'un complexe d'anophèles femelles (sorte de moustiques) de toute la ceinture intertropicale, menaçant de risque de paludisme près de la moitié de la population mondiale.
Comment un si minuscule micro-organisme — vous le voyez ici à l'intérieur d'un globule rouge ne mesurant lui-même que 7 µm — peut-il causer autant de dégâts ? D'une part, en détruisant massivement nos globules rouges de façon répétée (toutes les 48 h) et exponentielle (16 à 20 cellules infectieuses sont produites à chaque cycle) ; d’autre part, en contraignant les globules rouges parasités) produire des molécules d’adhésion à toute une diversité de tissus humains sur lesquels ils vont adhérer, obstruant les vaisseaux sanguins et causant de graves dysfonctionnements pouvant conduire à la mort.
La lutte contre le Plasmodium falciparum est difficile car, malgré sa taille minuscule, il a des capacités adaptatives performantes qui lui ont permis d’échapper à tous les antiparasitaires développés contre lui à ce jour. En 2019, un espoir de vaccin a émergé après cinquante années de tentatives acharnées, mais le combat n’est pas encore gagné.
Isabelle Florent