Objet d'art

Coupe à la Sirène

Réalisée à Augsbourg, en Bavière, cette coupe y fut acquise pour Louis XIV par le marchand Dalencé en 1685. Décrite dans l’inventaire du Mobilier royal, estimée 1 000 livres en 1791, elle échappa au pillage du Garde-Meuble royal bien qu’elle fût exposée dans la deuxième vitrine des « bijoux de la Couronne ».

Coupe à la sirène, 1685 - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - B. Faye

On la retrouve sur la liste des objets choisis pour le Muséum national d’Histoire naturelle car elle apparaissait alors de moindre qualité en regard de celles conservées au musée du Louvre : la coupe est fêlée, la sirène en corail a perdu ses deux bras et vingt-huit gemmes manquent sur les montures.

La coupe arriva au Muséum, après de nombreux épisodes, le 24 floréal an VIII (14 mai 1800). Elle est inscrite en 1823 sur l’inventaire des collections : « A 47. no 89. Vient peut-être de l’Académie des Sciences. Jade néphrite vert foncé taillé en coupe ovale à godrons monté sur un pied de même matière orné de pierreries, coraux. Don musée central des Arts 17 floréal an VIII ». On avait oublié que la coupe provenait des collections de Louis XIV, ce que de récentes recherches en archives ont permis d’établir.

Dans le pied de cette coupe, améthystes, rubis, turquoises et corail rouge composent une riche guirlande baroque très chromatique que ponctuent de grands et superbes péridots verts – d’environ 20 à 30 ct – et purs : ils proviennent probablement d’Égypte.

François Farges

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