Collection des Onychophores

Détenant des échantillons historiques d'une valeur inestimable, tels que les spécimens types décrits par Bouvier dans les années 1900, la collection d'Onychophores (encore appelés Péripates) du Muséum figure parmi les plus importantes au monde à représenter le petit phylum Onychophora. Ce dernier représente, dans bien des cas, un groupe clé de la phylogénie des Métazoaires.

Présentation

Riche de près d'une centaine d'espèces différentes et réunissant plusieurs centaines de spécimens répartis en 210 lots, la collection comporte plus de 40 spécimens types. Gérés avec la collection de Myriapodes, les spécimens sont conservés en alcool à 75°, répartis dans des tubes qui sont placés dans des bocaux, eux-mêmes remplis d'alcool. L'étude des Onychophores revêt une importance considérable dans les recherches relatives aux relations phylogénétiques, permettant notamment de relier les groupes d'arthropodes aux autres Invertébrés.

Historique

La collection d'Onychophores a vu le jour avec le rassemblement, au tout début du XXe siècle, des spécimens historiques de Louis Eugène Bouvier, qui a occupé la chaire d’entomologie du Muséum de 1895 à 1931. Parmi les spécimens les plus anciens, les types de Bouvier sont encore aujourd’hui fondamentaux dans l’étude de ce groupe. Elle s'est enrichie progressivement au cours des décennies par l'ajout de spécimens en provenance des principales aires de répartition des deux familles actuelles d'Onychophores (Amérique du Sud, Afrique du Sud, Australasie). En 2000, cette collection a fait l'objet d'une révision complète par l'une des spécialistes majeures du groupe, H. Ruhberg (Hambourg).

Activités

Les principaux domaines d'activité de recherche liés aux collections d'onychophores sont la systématique, sous l'angle taxinomique (description, inventaire, dénomination, classification) et phylogénique (interprétation des mécanismes de l'évolution et de la spéciation). Elle fait chaque année l'objet de demandes de prêts et de consultations de la part de chercheurs du monde entier.

Contacts

Cyrille D’Haese, responsable scientifique (cyrille.dhaese [@] mnhn.fr)