Événement

Nous ! Le vivant

Le Muséum co-organise la première biennale sur le vivant ! Rendez-vous samedi 23 septembre pour échanger avec des chercheurs, des journalistes et des artistes.

Première édition de la biennale consacrée au vivant.

© Illustration : Marine de Francqueville

Qu’est-ce que le vivant ? Pourquoi est-on vivant ? L’humain peut-il vivre sans le reste du vivant ? Parce que le vivant change plus vite que jamais, nous avons besoin de tous les savoirs et tous les arts de la création pour prendre la mesure de ces changements.

En cette rentrée 2023, le Muséum, l’École des Arts Décoratifs, l’École normale supérieure - PSL et le journal Libération, créent « Nous ! Le vivant », une biennale inédite pour célébrer toutes les formes du vivant.

Conférences, tables rondes, projections, échanges, lectures, spectacles Une journée pour lancer le dialogue et partager les recherches scientifiques, artistiques, sociales, philosophiques

Ne manquez pas les rencontres avec les chercheuses et chercheurs du Muséum !

Parcourez le programme détaillé ci-dessous ou sur le site de la biennale Nous ! Le vivant. Inscriptions en ligne.

Pourquoi s’intéresser à la biodiversité ?

Paon, aquarelle sur papier

Paon, aquarelle sur papier

© MNHN

Découvrez les tribunes de plusieurs scientifiques du Muséum dans le cadre de la biennale :

Retrouvez d'autres éclairages sur les thématiques qui seront abordées durant la biennale dans le dossier du journal Libération.

Au programme

Table ronde inaugurale - Vibrant vivant

10 h - 11 h 15 - École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Gilles Bloch, Président du Muséum national d'Histoire naturelle,
Emmanuel Tibloux, Directeur, École des Arts Décoratifs,
Frédéric Worms, Directeur, ENS-PSL.

3,8 milliards d’années sur terre, soit 1,9 milliard de biennales… et enfin une première. Cette première biennale du vivant s’ouvre en éventail sur mille questions. Elle ouvre aussi une circulation entre trois institutions du quartier latin ; une circulation des corps et des idées, des arts et des savoirs, pour faire vibrer le vivant dans toutes ses dimensions. Pour nous faire raisonner et résonner, nous ! Le vivant. Alors ouvrons les yeux et les oreilles ; ouvrons la porte mentale qui nous isole du reste du monde, et descendons dans l’arène de la biosphère.

Débat : Tous parents, tous différents

11 h 30 - 12 h 45 - École des Arts Décoratifs, amphithéâtre Rodin, 31 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Paul Verdu, Anthropologue et généticien des populations, CNRS-Muséum national d'Histoire naturelle,
Emanuele Quinz, Historien de l’art et du design, université Paris 8 et École des Arts Décoratifs (EnsadLab).

Nous percevons facilement dans le vivant, comme dans notre seule espèce, la différence, voire l’étrangeté, et la similitude, voire la familiarité. L’étude des plus petits aux plus grands des organismes, de tous temps et partout, nous révèle une histoire pleine de hasards, de divergences, de convergences et d’interactions, mais surtout une histoire commune : celle du vivant. Alors comment se mettre au monde ? Par les différences ou par les ressemblances ? Et comment ces différences et ressemblances nourrissent-elles les arts, les sciences et les politiques.

D’où vient le vivant ?

11 h 30 - 12 h 45 - École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Jean Trinquier, Chercheur en littérature latine et d'histoire des relations hommes-animaux, ENS-PSL,
Irène Langlet, Chercheuse en littérature et science-fiction, Université Gustave Eiffel,
Thomas Heams, Biologiste, AgroParisTech, Inrae ; auteur.

Le « vivant » est omniprésent, mais pas toujours clairement pensé. Il accompagne notre vie quotidienne, avec son cortège d’héritages symboliques, mythologiques, historiques et scientifiques qui chacun porte un récit sur sa naissance et son déploiement. Parlent-ils des mêmes réalités ? Comment nourrissent-ils les cultures humaines ? L’art, notamment par la science-fiction et les croisements recherche/création, s’empare aussi de la question : par quels cauchemars, quels imaginaires et quels désirs l’émergence du vivant est-elle traversée ?

Exposition : vivant !

13 h - 21 h - École des Arts Décoratifs, La Rotonde, 31 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Laura Barthier, Lucile Cornet-Richard, Bianca da Costa, Charlotte Gautier van Tour, Ulysse Massey, Victoria Megens, Antonin Mongin, Christiane Pitt, Nicolas Quet, Marie Truffier.

Vivant ! est une exposition manifeste qui propose de questionner notre relation au vivant et à remettre en question notre place au sein de l'écosystème global. Elle présente un ensemble d'œuvres créées par des élèves en cours de cursus ou d'anciens élèves de l'école des Arts Décoratifs.
À travers des médiums tels que la peinture, la sculpture, la photographie et l'installation, cette exposition cherche à refléter la diversité et l'instabilité constante du vivant dans toutes ses formes et tente d'explorer les différentes facettes de la relation au vivant, qu'il s'agisse de l'humain ou du non-humain, en établissant des liens entre les œuvres sélectionnées par les artistes eux-mêmes. Elle fait également écho aux différentes tables rondes qui se dérouleront pendant la première édition de Nous ! Le vivant. En permettant d'approfondir les réflexions et les discussions sur les thèmes abordés par les artistes et de créer un dialogue entre les participants.

Inauguration de la rue Érasme

13 h 30 - 13 h 45 - Rue Érasme, Paris

Avec :
Emmanuel Tibloux, Directeur, École des Arts Décoratifs,
Frédéric Worms, Directeur, ENS-PSL,
Jean Jouzel, Président du conseil scientifique, ENS-PSL.

Débat : Rêver le vivant

14 h - 15 h 15 - École des Arts Décoratifs, amphithéâtre Rodin, 31 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Guillaume Lecointre, Zoologiste et systématicien, Muséum national d'Histoire naturelle,
Anne-Françoise Benhamou, Dramaturge, études théâtrales, ENS-PSL,
Patrick Laffont de Lojo, Plasticien, Ecole des Arts Décoratifs.

Le rêve est essentiel dans la construction de nos représentations et nos tentatives de compréhension du monde. Face à la crise climatique, nous devons repenser notre relation avec la nature. En changeant d'échelle et de perspective temporelle, pouvons-nous créer de nouvelles représentations ? Comment pouvons-nous représenter ce faisceau de boucles de rétroaction qui tisse et constituent seules notre habitat ? Comment figurer l'être humain comme acteur dans ce fragile équilibre perpétué par l’ensemble des vivants ? Les arts peuvent-ils apporter une compréhension profonde de ce qui nous permet d'exister et nous inciter à préserver ce mouvement perpétuel ?

Débat : Chercher et s’engager

14 h - 15 h 15 - École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Anne-Caroline Prevot, Écologue CNRS-Muséum national d'Histoire naturelle,
Aurélie Mossé, Designer, chercheuse et enseignante à l’École des Arts Décoratifs,
Michaël Fœssel, Philosophe, École polytechnique,
Marc Fleurbaey, Économiste CNRS, PSE et ENS-PSL.

Mots, voix, images, mouvements, fictions façonnent les manières dont nous nous engageons dans et pour le monde. A l’heure du dérèglement climatique, de la raréfaction des énergies fossiles et de la réduction de la biodiversité, la nécessité de reconfigurer nos relations au vivant s’impose. Par quelles formes et temporalités d’engagements ces reconfigurations passent-elles ? Quels liens entre les humains suscitent-elles ? Quelles relations recréent-elles avec le reste du vivant ? Comment mobiliser autour de ces préoccupations ?

Débat : Demain les vivants

15 h 30 - 16 h 45 - École des Arts Décoratifs, amphithéâtre Rodin, 31 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Marc-André Selosse, Botaniste, microbiologiste, Muséum national d'Histoire naturelle,
Dominique Lestel, Philosophe, ENS-PSL,
Corinne Robert, Agroécologue, Inrae, Ceres-ENS-PSL,
Thomas Lévy-Lasne, Peintre.

La biosphère fait face à l’accélération des changements environnementaux anthropogéniques et à son cortège de perturbations parfois brutales. En raison de l’interdépendance des espèces, la bascule en cours déstabilise tant les écosystèmes sauvages que les conditions d’agriculture, de pêche ou d’habitabilité, et accroît les risques épidémiques. Les humains de demain peuvent-ils se réinventer ? Faire route seul en s’affranchissant du reste du vivant, ou coopérer pour affronter notre finitude ?

Débat : Sensibles !

15 h 30 - 16 h 45 - École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Jérôme Sueur, Éco-acousticien, Muséum national d'Histoire naturelle,
Christian Lorenzi, Chercheur en psychologie expérimentale, ENS-PSL,
Aliènor Bertrand, Philosophe, CNRS, ENS-Lyon,
Pauline Marchetti, Architecte, Ecole des Arts Décoratifs.

C’est parce que le vivant est capable de ressentir et de percevoir qu’il peut entrer en résonance avec le reste du monde. L’omniprésence de la vue a relégué les autres sens à des impensés dans la fabrication et l’expérience de l’espace. Pourtant, le reste du vivant éprouve d’autres modalités sensibles, et notamment le son, pour s’inscrire dans son environnement. Comment utiliser nos sens pour réenchanter l’expérience de l’espace ? Quelles relations tisser avec le vivant pour imaginer un monde plus appropriable, plus durable, plus sensible ?

Débat Les horloges du vivant

17 h - 18 h 15 - École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Florent Detroit, Paléoanthropologue, Muséum national d'Histoire naturelle,
Stéphane Van Damme, Chercheur en histoire moderne, ENS-PSL,
Alice Lebreton, Biologiste Inrae, ENS-PSL,
Ariane Michel, Cinéaste et plasticienne.

Le temps s’écoule à d’innombrables vitesses pour le vivant, des réactions chimiques presque instantanées qui animent nos cellules aux lenteurs parfois vertigineuses de l’évolution. Comment imaginer et se représenter ces temporalités, si exotiques pour nos échelles de perception proprement humaines — les battements de notre cœur, les jours et saisons, la mémoire de notre vie, ou l’histoire ? Comment ne pas confondre notre horloge avec celles du reste du vivant ? Quels enjeux, enfin, dépendent de notre capacité à saisir ces échelles ?

Ciné-club du vivant : Le Goût de la Beauté

17 h 25 - 18 h 25 - École des Arts Décoratifs, amphithéâtre Rodin, 31 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Keïko Courdy, Cinéaste, artiste, docteur de l’Université de Tokyo,
Anne-Lise Worms, Professeure de langue et littérature grecques anciennes, vice-présidente culture, communication, documentation, édition, Université de Rouen Normandie.

Une quarantaine de chercheurs (philosophes, sociologues, musicologues, artistes contemporains, neuroscientifiques…) vivent ensemble pendant une semaine dans le Château de Cerisy à l’occasion du colloque « Beautés Vitales – pour une approche contemporaine de la Beauté ». Isolés dans l’écrin vert du parc aux arbres centenaires, ils partagent les rituels quotidiens des fameux colloques de Cerisy qui ont marqué l’histoire de la pensée intellectuelle du 20e siècle : la cloche, les repas, les conférences, le pingpong, le piano improvisé, les cafés et discussions. Une chanteuse indienne les transporte ailleurs le temps d’un concert. Loin des salles de conférence, l’interrogation sur l’expérience de beauté se prolonge, et quelque chose se révèle petit à petit devant la caméra : une évidence, qui peut-être sauvera le monde…

Un film documentaire de Keïko Courdy, réalisé dans le cadre du Colloque de Cerisy en juillet 2022, intitulé « Beautés vitales - pour une approche contemporaine de la beauté ». Une co-production PIKA PIKA FILMS – LES FILMS D’ICI – UNIVERSITÉ PSL, avec le soutien de La CHAIRE BEAUTÉ.S, La Fondation L’OREAL, LA FEMIS, Dimitri Veret, Jean Pourchier.

Conférence : Une bête entre les lignes

19 h - 20 h 45 - École normale supérieure, théâtre Nicole Loraux, 45 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Anne Simon, Professeure à l’École normale supérieure et Directrice de recherche en CNRS, en philosophie et études animales littéraires (zoopoétique),
Jade Duviquet, Metteuse en scène et comédienne, Cie du Singe Debout,
Alice Lebreton, Performeur zoomorphe et comédien, Cie du Singe Debout,
Ariane Michel, Musicien et bruiteur.

Entre les lignes de nos textes, de nos cultures et de nos vies, se glissent des bêtes familières, indifférentes ou effroyables. Cette conférence d’Anne Simon, mise en scène par Jade Duviquet et joyeusement perturbée par le performeur zoomorphe Cyril Casmèze et le musicien Michel Schick, de la Cie du Singe debout, aborde les façons par lesquelles la littérature présente les animaux : soufflant et traçant leurs histoires de vie et de survie à même le monde, pourraient-ils nous avoir appris à lire et à écrire ? La conférence, ne cessant de « déraper », conjugue analyses, lectures sensibles, corps-à-corps, et performances zoomorphiques et musicales.

Ciné club du vivant : La rivière (avant-première)

20 h 45 - 22 h 30 - École normale supérieure, amphithéâtre Jean Jaurès, 29 rue d'Ulm, Paris

Avec :
Dominique Marchais, Réalisateur,
Alice Leroy, Autrice dans les Cahiers du cinéma,
Antoine de Baecque, Historien du cinéma et critique, ENS-PSL,SACRe-PSL.

Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

Un film réalisé par Dominique Marchais. Image, Martin Roux. Son, Mikaël Kandelmann et Guillaume Valleix. Montage son, Camille Lotteau.
Durée : 1 h 44 - Sortie en salle : 15 novembre 2023.

Ciné-club du vivant : Koyaanisqatsi

20 h 45 - 22 h 15 - École des Arts Décoratifs, 31 rue d'Ulm, Paris

Koyaanisqatsi est le premier volet d'une trilogie sortie entre les années 1980 et 2002 et qui raconte l'état du monde. Film documentaire expérimental sans voix ni commentaire, la dynamique repose entièrement sur le travail d'alliance entre musique et images.

Réalisation : Godfrey Reggio. Musique : Philip Glass et Michael Hoening. Production : Francis Ford Coppola.

Ciné-club du vivant programmé par Stéphane Degoutin, écrivain et professeur à l’école des Arts décoratifs.

Koyaanisqatsi, la prophétie - Bande annonce

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