Jardin des Plantes
Communiqué de presse

Naissance unique en France d’un petit primate

Site emblématique du Muséum national d’Histoire naturelle ouvert en 1794, la Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes, est un des plus anciens zoos du monde. Au cœur de Paris dans ce labyrinthe végétal de 5 hectares, émerveillement et dépaysement attendent petits et grands.

Le zoo du Jardin des Plantes, abrite aujourd’hui 500 animaux dont 40 % d'espèces menacées. À travers ses missions de conservation, de recherche et d’éducation, ce site joue un rôle majeur de sensibilisation des publics aux enjeux de protection du vivant, de préservation de leur diversité génétique et de protection de la biodiversité.

Un zoo spécialisé dans les espèces menacées et peu connues du grand public : tamarin lion doré, oryx d’Arabie et binturong… Ces animaux étonnants sont à découvrir au détour des fraîches allées arborées de ce site classé « Monument historique ».

NAISSANCE DE DEUX PRIMATES : QUELQUES DIZAINES DE GRAMMES

Des jeunes tamarins lions dorés (Leontopithecus rosalia) sont nés le 12 avril 2022, ce sont des jumeaux comme souvent pour cette espèce. Ils sont actuellement visibles avec toute la famille dont les parents forment un couple soudé et aguerri. Après une gestation de 4 mois et demi, la mère s’occupe des jeunes pendant les deux premières semaines, en les nourrissant d’un lait riche en protéines. La garde est ensuite partagée avec les autres membres du groupe, le père assurant la plus grande partie des responsabilités. La reproduction de ce primate est rare : c’est la seule naissance en France cette année dans les parcs zoologiques. Cette espèce est classée « en danger d’extinction » sur la liste rouge de l'UICN.

Dans les années 1970, il restait moins de 30 tamarins-lions dorés dans la nature. Un ambitieux programme de conservation fut alors mis en place et continue d’être appliqué : zones protégées, reboisement pour créer des corridors permettant la circulation des populations isolées, plan d’élevage en captivité et réintroduction d’animaux dans le milieu naturel. On estime aujourd’hui les effectifs à plus de 3 000 individus.

Tamarins lions dorés

© MNHN - E. Baril

LE ROI DU DÉSERT

L’oryx d’Arabie (Oryx leucoryx) n’est présent que dans 3 zoos en France, la Ménagerie est heureuse de compter 2 naissances cette année. Avec l’arrivée d’une nouvelle femelle en provenance de Berlin, le groupe du parc compte aujourd’hui un mâle et trois femelles. La Ménagerie coordonne le plan d’élevage européen de l’espèce.

C’est le plus petit des oryx et le seul à ne pas vivre en Afrique, il peut rester sans boire, trouvant l’eau nécessaire dans les végétaux qu’il mange. Il doit sa survie aux programmes de reproduction internationaux qui ont permis, à partir d’animaux sauvegardés dans les parcs zoologiques, sa réintroduction dans des réserves de la péninsule arabique, notamment en Arabie Saoudite et à Oman. Les naissances y sont nombreuses et plus d’un millier d’individus paissent désormais à nouveau dans ces déserts, en troupeau parfois fort d’une soixantaine d’individus. L'espèce qui était éteinte dans le milieu naturelle est toujours classée comme « vulnérable » sur la liste rouge de l'UICN.

Jeune oryx d'Arabie

© MNHN - F.-G. Grandin

L’ÉTONNANT CHAT-OURS

Parfois appelé « chat-ours », le binturong (Arctictis binturong) est apparenté aux genettes, c’est un omnivore principalement frugivore. Excellent grimpeur, il utilise sa queue préhensile pour s’équilibrer et s’accrocher aux branches. Un jeune est né le 26 juillet, il est pour le moment très discret caché dans la fourrure de sa mère. Mais le visiteur pourra découvrir l’agilité des 2 jeunes, nés l’an dernier, avant leur départ pour d’autres parcs zoologiques en septembre.

Le zoo du Jardin des Plantes coordonne le programme d’élevage européen du binturong. Une étude est en cours sur l’île de Palawan aux Philippines avec pour objectif l’amélioration des connaissances sur l’écologie de l'espèce et sur ses effectifs. Les comptages sont réalisés grâce à des pièges photographiques et le radiopistage permet d’étudier le domaine vital. Ces informations sont capitales afin de bien gérer le programme de conservation. De nombreuses actions ont lieu dans les écoles et universités des Philippines afin de sensibiliser les jeunes à la préservation des écosystèmes.

Jeune binturong

© MNHN - F.-G. Grandin

Jeune binturong

© MNHN - F.-G. Grandin

Jeune binturong

© MNHN - E. Baril

CONTACT

Jérôme MUNIER
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