Voyage au temps des dinosaures

Découvrez des fossiles spectaculaires ou méconnus au temps des dinosaures à l'ère du Mésozoïque conservés au Muséum national d'Histoire naturelle.

À la découverte des dinosaures

La conquête de l’os

De grandes expéditions sont initiées dans l’Ouest américain, dans les années 1870, par deux paléontologues rivaux : Othniel Marsh et Edward Cope.

Le paléontologue américain Othniel Marsh (1831-1899) est à l’origine de la création du Muséum d'Histoire naturelle de l’université Yale financé par son oncle le philanthrope Georges Peabody.

Le paléontologue américain Edward Cope (1840-1897) est professeur de géologie et de paléontologie à l'université de Pennsylvanie et reçoit la chaire de zoologie et d'anatomie comparée.

Le paléontologue Othniel Marsh (debout, au centre) entouré de son équipe

© MNHN

L'histoire qui oppose Cope et Marsh est l'un des épisodes les plus célèbres de l'histoire de la paléontologie que les Anglo-Saxons désignent sous le nom de "Bone Wars" (soit la « Guerre des os »). La rivalité entre les deux hommes était telle, que Cope ira même jusqu’à offrir son crâne à la science pour qu’on puisse, après sa mort, comparer la taille de son cerveau avec celle de celui de Marsh. Marsh, lui, sortira ruiné de sa rivalité avec Cope, malgrè ses appuis financiers importants.

Les expéditions s’intensifient à la fin du XIXesiècle. Ces fouilles sont commanditées par les grands musées américains et européens qui veulent avoir un squelette de dinosaure. C’est ainsi qu’une équipe du Carnegie Museum exhume en 1899 le squelette du Diplodocus carnegii dans le Wyoming. Les premiers restes de Tyrannosaurus rex furent mis au jour l’année suivante à quelques centaines de kilomètres de là.

C’est à Barnum Brown qu’on doit les premières découvertes d’ossements de Tyrannosaurus rex en 1900, mais c’est Henry Fairfield Osborn qui baptisa officiellement le "roi des lézards tyrans" en 1905.

Charles Sternberg en plein dégagement du squelette d'Edmontosaurus

Charles Sternberg en plein dégagement du squelette d'Edmontosaurus découvert dans le Wyoming

© MNHN
Photo du chantier de fouilles d'Edmontosaurus annectens

Vue d'ensemble du squelette d'Edmontosaurus annectens, long de 8 m, en septembre 1910, avant son extraction finale par Charles Sternberg et ses 3 fils. 

© MNHN
Squelette de Triceratops

Triceratops et chasseurs de fossiles

© MNHN

Barnum Brown (1873-1963), surnommé Mr Bones, est sans doute, avec Charles Sternberg, le plus grand collecteur de fossiles nord-américain du début du XXème siècle. Il fut aussi consultant pour le « Fantasia » de Walt Disney (1940), où le T. rex est représenté avec trois doigts au lieu de deux !

Henry Osborn (1857-1935) fut conservateur puis président de l’American Museum of Natural History. On lui doit la première description de Tyrannosaurus rex en 1905, mais aussi celle des premiers dinosaures de Mongolie, comme le fameux Velociraptor, dans les années 1920.

Barnum Brown qui travaille alors pour l’American Museum of Natural History a trouvé trois des quatre squelettes de tyrannosaure découverts entre 1900 et 1908. Il faudra attendre 1960 pour que de nouvelles découvertes soient faites. L’holotype, c’est-à-dire le spécimen de référence de Tyrannnosaurus rex fut vendu au Carnegie Muséum de Pittsburgh en 1941.

On connaît aujourd’hui une cinquantaine de squelettes de T. rex, certains ne sont représentés que par quelques os, mais d’autres comme ceux de Sue ou Trix sont complets à près de 70 %.

Charles Sternberg, Marcellin Boule et l’Edmontosaurus

Charles Sternberg (1850-1943) fut l’un des plus grands chasseurs de dinosaures américains. Il a travaillé pour de nombreux musées dont le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.

En 1908, date à laquelle il découvre les momies d’hadrosaures vendues à l’American Museum of Natural History de New York, Sternberg est déjà en contact avec Marcellin Boule. Ce dernier, soucieux d’enrichir les collections du Muséum, lui achète en 1910 ce squelette d’Edmontosaurus, (exposé en 2018 dans l'exposition "Un T. rex à Paris" pour la première fois), puis, en 1912, le crâne de Triceratops exposé dans la Galerie de Paléontologie.

Diplodocus

Diplodocus (Diplodocus carnegii)

© MNHN

1898-2018 : La Galerie de Paléontologie a fêté ses 120 ans

Inaugurée en 1898, la Galerie de Paléontologie est l’un des fleurons du Muséum national d’Histoire naturelle et du Jardin des Plantes. Depuis 120 ans, elle met en scène l’évolution du Vivant et s’enrichit au fil du temps. Les collections de paléontologie du Muséum national d’Histoire naturelle, parmi les plus riches au monde, comptent aujourd’hui plus de 6 millions de fossiles. À mesure des découvertes, de nouveaux fossiles sont présentés au public. L’histoire de la Galerie est ainsi jalonnée par l’arrivée de nombreux squelettes emblématiques, toujours visibles aujourd’hui.

Un voyage de 540 millions d’années !

La Paléontologie est l’étude de la vie passée au travers des êtres et organismes fossilisés ayant existé au cours des temps géologiques.

La Galerie de Paléontologie représente plus de 540 millions d’années d’évolution de la Vie ! Elle présente l’évolution des faunes à travers les temps géologiques (Paléozoïque – Mésozoïque – Cénozoïque), de manière chronologique et thématique. Nous traversons progressivement les grandes ères :

  • L’ère Paléozoïque (-540 à -250 Ma) avec les premiers poissons avec ou sans mâchoires, les invertébrés, les premiers vertébrés terrestres et les plantes caractéristiques de cette ère.
  • L’ère Mésozoïque (-250 à -66 Ma) avec l’avènement des dinosaures. Le public fait face aux dinosaures saurischiens (dont le bassin ressemble à celui des lézards) incluant les carnivores bipèdes (théropodes) et leurs proies herbivores quadrupèdes (sauropodes). Il découvre aussi les dinosaures ornithischiens (dont le bassin ressemble à celui des oiseaux), tels les stégosaures... C’est aussi l’ère des reptiles marins (mosasaures, ichthyosaures et plésiosaures), des reptiles volants (ptérosaures) et des crocodiles.
  • L’ère Cénozoïque (-66 Ma à aujourd’hui) est l’âge de la diversification des mammifères. Avec la disparition des dinosaures non-oiseaux, les mammifères ont bénéficié d’une opportunité extraordinaire. Certaines lignées s’arrêteront, d’autres évolueront de façon buissonnante. Les squelettes sont réunis par familles : félins, rhinocéros, éléphants (160 espèces fossiles recensées sur 56 Ma) dont l’incroyable mammouth de Durfort, placé en majesté, et les géants de la dernière période (mastodontes, cerfs Megaloceros, paresseux géant Megatherium), disparus à la fin de l’ère glaciaire.

Le monde des invertébrés est aussi présenté avec un inventaire des innombrables fossiles qui ont peuplés la planète depuis 3,5 milliards d’années : trilobites, ammonites, bivalves, coraux... Et une sélection des spécimens illustre les grands groupes végétaux apparus au cours du temps et détaille les principaux caractères qu’ils ont pu acquérir.

Galerie de Paléontologie

Photo historique de la Galerie de Paléontologie

© MNHN
Galerie de Paléontologie

Photo historique de la Galerie de Paléontologie

© MNHN
Galerie de Paléontologie

Photo historique de la Galerie de Paléontologie

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Galerie de Paléontologie

Gravure de la façade de la Galerie de Paléontologie

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Galerie de Paléontologie

Photo historique de la Galerie de Paléontologie

© MNHN

La Galerie a vu le jour grâce aux efforts des professeurs Albert Gaudry, Georges Pouchet et Ernest-Théodore Hamy occupant respectivement les chaires de paléontologie, d’anatomie comparée et d’anthropologie et préhistoire.

Les collections d’anatomie comparée étaient auparavant en partie présentées dans un bâtiment dit “de la baleine”, le long de la rue Cuvier. Gaudry obtint l’autorisation d’occuper provisoirement deux salles dans ce bâtiment pour y regrouper les spécimens fossiles qui, jusqu’alors étaient dispersés dans divers laboratoires, l’étude des fossiles n’étant pas dissociée de celle des organismes actuels.

À l’approche de l’Exposition Universelle de Paris de 1900, les professeurs du Muséum se saisirent de l’événement pour repenser la présentation des spécimens anatomiques, paléontologiques et anthropologiques dans un ambitieux projet architectural et muséographique. Ce grand projet était de regrouper toutes ces collections dans un même lieu, l’actuelle Galerie d’Anatomie comparée et de Paléontologie.

Cette galerie est l’une des premières au monde à ne plus présenter l’intégralité des collections, mais à opérer une sélection agencée selon une trame narrative, comme cela s’est ensuite fait dans la plupart des musées. Gaudry fut novateur en concevant une exposition thématique qui mettait en scène le concept d’évolution à l’aide de spécimens choisis. En effet, il voulait offrir aux visiteurs la possibilité de découvrir "les enchaînements du monde animal" en se promenant à travers “le troupeau de l’évolution“, dans une grande nef sans rupture architecturale.

Ferdinand Dutert fut sélectionné pour être l’architecte en chef de ce projet. Très inspiré par Gustave Eiffel et Auguste Bartholdi, Dutert proposa un bâtiment « ouvert » avec poutres de fer apparentes, escalier monumental, balcons avec ferronneries ornementales inspirées de la nature, plafonds hauts et transparences, dans un esprit Art nouveau. En réalité, le bâtiment ne fut jamais achevé. De 320 mètres de longueur initialement prévus, l’édifice n’en fait finalement que 80 !

Si la Galerie d’Anatomie Comparée a peu changé, celle de Paléontologie a subi au fil des années des réorganisations du fait de l’augmentation des collections et de l’arrivée de nouveaux spécimens, notamment celle du diplodocus en 1908. Les spécimens appartenant aux collections d’anthropologie et de préhistoire, initialement exposés sur le balcon situé au 3e niveau, furent transférés en 1937 au Musée d’Ethnographie du Trocadéro, devenu peu après le Musée de l’Homme, partie intégrante du Muséum. L’espace ainsi libéré présente actuellement les spécimens d’invertébrés fossiles.

Dossier rédigé en novembre 2019

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Les dinosaures dans l'histoire de la vie

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Hadéen

Hadéen

Il y a 4,6 milliards d’années, la Terre achève sa formation. Débute alors la première ère géologique : l'Hadéen. Le noyau de notre planète se forme et la lune apparait, probablement à la suite d'un impact entre la Terre et une proto-planète nommée Théia.

La croûte terrestre commence sa formation, et la température à la surface de la planète baisse progressivement. Il y a 4 milliards d’années, à la fin de l'Hadéen, les conditions nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre seront réunies.

Notre dossier sur l'Hadéen
Archéen

Archéen

Il y a 4 à 2,5 milliards d'années, la croûte terrestre continue de se former sous l’action d'un volcanisme intense. Plus tard, dans les océans très chauds, les premières bactéries et algues apparaissent. Leur photosynthèse produit alors du dioxygène, déchet toxique auquel le reste du vivant s'adaptera par la suite.

Certaines colonies de cyanobactéries sont organisées en tapis microbiens qui forment de grandes structure minérales appelées stromatolites. Ces structures sont les plus anciennes traces de vie connues.

Sur la frise : un stromatolite et une colonie d'algues, productrices d'oxygène.

Notre dossier sur l'Archéen
Protérozoïque

Protérozoïque

Au protérozoïque, du grec signifiant « avant l'animal », l'atmosphère se charge de l'oxygène produit dans les océans. A la suite d'un brusque refroidissement, les algues se diversifient sur les fonds marins et les animaux pluricellulaires apparaissent, tels que les méduses et des petits animaux munis de coquilles.

Sur la frise : un Dickinsonia (animal à corps mou) un Cloudinidae (animal à coquille) et une méduse.

Paléozoïque

L'ère Paléozoïque

Au paléozoïque, de nombreuses groupes d'espèces animales et végétales apparaissent et conquièrent tous les milieux. L’apparition d’animaux pourvus de squelettes minéralisés internes ou externes a facilité leur fossilisation et donc la préservation de spécimens jusqu’à nos jours.

Nos dossiers sur l'ère Paléozoïque
Cambrien

Cambrien

Au Cambrien, la formidable diversification de la vie démarrée au Protérozoïque se poursuit et s’accélère avec le développement de structures minéralisées, telles que les squelettes externes des arthropodes. Les fonds marins se peuplent d’animaux aux formes souvent très différentes des faunes actuelles. De nombreux groupes d’arthropodes, de vers, d’éponges ou de mollusques apparaissent.

Sur la frise : un Anomalocaris (arthropode) un trilobite (arthropode) et un Pirania (éponge tubulaire).

Notre dossier sur le Cambrien
Ordovicien
Extinction
Ordovicien-Silurien

Ordovicien

À l'Ordovicien, la vie animale se propage hors des fonds marins et gagne la colonne d'eau. Des vertébrés et des céphalopodes nagent en eaux libres alors que les brachiopodes et trilobites sont très fréquents sur les fonds marins. Les premières plantes terrestres colonisent les milieux humides continentaux. A la fin de l'Ordovicien, un refroidissement du climat entraîne la première des cinq grandes crises de la biodiversité.

Sur la frise : un Sacabambaspis (vertébré), un orthocône (céphalopode) et un brachiopode.

Extinction
Ordovicien-Silurien

La Terre connaît une première grande crise à la fin de l’Ordovicien, alors que la vie est exclusivement marine. Cette crise serait due à un intense épisode de glaciation et aurait provoqué la disparition de 60 à 70% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Silurien

Silurien

Au Silurien, les arthropodes et les vertébrés poursuivent leur diversification dans les océans. Dans les milieux humides continentaux, les plantes terrestres continuent de se diversifier avec l'apparition des plantes vasculaires (qui possèdent des tiges et de la sève). Elles sont accompagnées de certains arthropodes tels que les myriapodes et les arachnides.

Sur la frise : un euryptéride (ou scorpion de mer), un mille-pattes et l'une des premières plantes vasculaires, Cooksonia.

Dévonien
Extinction
du Dévonien

Dévonien

Au Dévonien, les vertébrés marins sont très diversifiés, en particulier par la présence de nombreux « poissons » cuirassés appelés placodermes. Les tétrapodes apparaissent, ce sont les premiers vertébrés munis de pattes et de doigts mais ils sont encore inféodés aux milieux aquatiques. La végétation du début du Dévonien ne mesure que quelques dizaines de centimètres de haut : elle fait peu à peu place à des forêts d'Archeopteris mesurant jusque 30 mètres.

Sur la frise : un placoderme (prédateur marin), un Calamophyton (arbre) et un Ichtyostega (tétrapode).

Extinction
du Dévonien

D’importantes variations climatiques et la chute de l’oxygénation des mers entraînent, à la fin du Dévonien, une crise qui provoque l'extinction du Dévonien et la disparition de 75% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Carbonifère

Carbonifère

Au Carbonifère, de riches écosystèmes forestiers se développent dans les zones humides. Les arbres et insectes volants se diversifient et se spécialisent, alors que débute l'essor des tétrapodes sur le milieu terrestre. C'est à cette période que, de la collision entre deux grands continents, nait le supercontinent de la Pangée.

Sur la frise : un paléodictyoptère (insecte volant), une fougère arborescente et un Hylonomus (reptile).

Notre dossier sur le Carbonifère
Permien
Extinction
Permien-Trias

Permien

À partir du Permien, à la suite suite d'une aridification du climat, la flore change considérablement. Les plantes à graines deviennent dominantes. Les nouvelles chaînes de montagnes subissent une forte érosion. Les amniotes (vertébrés à quatre pattes pondant des œufs) se diversifient sur la terre ferme. Dans les océans, le sommet de la chaîne alimentaire est dominé par des groupes proches des requins actuels.

Sur la frise : un dimétrodon (amniote), un rameau du conifère Walchia et un hélicoprion (proche des requins)

Extinction
Permien-Trias

A la fin du Permien a lieu la crise du Permien-Trias. C'est la plus grande qu’ait jamais connue la Terre. Elle provoque la disparition de plus de 90% des espèces, terrestres comme marines. Cette crise sans précédent aurait été essentiellement causée par deux épisodes volcaniques majeurs.

Les cinq grandes crises du vivant

Mésozoïque

L'ère Mésozoïque

Cette période de grande diversification de la biodiversité, comprise entre deux extinctions massives, dure près de 186 millions d’années. Elle se caractérise par l’émergence et la domination des dinosaures, des reptiles volants et des reptiles marins, ainsi que par l'apparition des mammifères et des plantes à fleurs.

Nos dossiers sur l'ère Mésozoïque

Trias

Extinction
Trias-Jurassique

Trias

Au Trias a lieu une forte diversification des reptiles : crocodiles, tortues ou encore dinosaures apparaissent sur le supercontinent de la Pangée, accompagnés des premiers mammifères. Des reptiles retournent à la vie marine. Les ptérosaures sont les nouveaux grands prédateurs volants. Les groupes dominants d’insectes sont les coléoptères, les diptères et les hyménoptères. Les conifères deviennent les arbres les plus abondants.

Sur la frise : un Morganucodon (mammifère), un ichthyosaure (reptile marin) et un ptérosaure (reptile volant).

Notre dossier sur le Trias
Extinction
Trias-Jurassique

La crise du Trias-Jurassique s'étend sur près de 17 millions d'années, un record en comparaison aux autres crises qui s’étendent sur des périodes durant de 1 à 2 millions d’années. 

Probablement induite par un intense épisode volcanique en plein cœur d'une Pangée fractionnée, cette crise conduit à la disparition de 70 à 80 % des espèces, alors que commence l'ouverture de l'océan Atlantique.

Les cinq grandes crises du vivant

Jurassique

Jurassique

Au Jurassique, la Pangée n'existe plus, morcelée par les océans Atlantique et Téthys où règnent les reptiles marins. Les dinosaures se diversifient, avec le développement du gigantisme mais aussi l'apparition des premiers oiseaux. Les insectes connaissent également une forte diversification. Côté forêts, les plantes à graines prospèrent mais les fougères restent très présentes dans certains milieux.

Sur la frise : un archéoptéryx (proche des futurs oiseaux), un crabe et un sauropode.

Notre dossier sur le Jurassique

Crétacé

Extinction
Crétacé-Paléogène

Crétacé

C'est au Crétacé qu'ont vécu de célèbres dinosaures comme le tyrannosaure ou le tricératops. Les ammonites et reptiles marins sont fréquents dans les océans tandis que les espèces d'oiseaux se diversifient. Les plantes à fleurs connaissent un très fort succès évolutif, événement majeur de la formation des écosystèmes à venir. Elles sont accompagnées de nombreux pollinisateurs.

Sur la frise : une ammonite, une abeille sur une fleur, un tyrannosaure.

Notre dossier sur le Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les dinosaures (à l'exception des oiseaux). Elle concorde avec un épisode volcanique majeur au Dekkan (Inde), auquel s’ajoute la chute d’un astéroïde dans la péninsule du Yucatan (Mexique). Ces deux événements ont impacté toute la planète.

Les cinq grandes crises du vivant
Cénozoïque

L'ère Cénozoïque

Débutant il y a 66 millions d’années, le Cénozoïque se poursuit aujourd'hui. Connu comme « l'ère des mammifères » du fait de la rapide évolution de ces derniers vers de grandes tailles, c'est aussi une période de grandes diversifications parmi les oiseaux, les plantes à fleurs ou encore les « poissons à arêtes ».

Paléogène

Paléogène

Le Paléogène se situe après la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreux autres groupes d’espèces. Dans les milieux qu’ils laissent vacants, les mammifères et les oiseaux connaissent une forte diversification, alors que les actinoptérygiens (ou « poissons à nageoires rayonnées ») deviennent abondants dans les océans et en eaux douces. Les plantes à fleurs, notamment les arbres feuillus, poursuivent leur développement et deviennent la flore la plus diversifiée.

Sur la frise : un palmier, un baluchitère (grand mammifère) et un actinoptérygien.

Néogène

Néogène

Au Néogène, le courant de Drake se met en place autour de l’Antarctique et la planète se refroidit progressivement pour s’approcher du climat actuel. Durant le Néogène, l’isthme de Panama se referme et relie les Amériques du Nord et du Sud, formant une séparation entre Atlantique et Pacifique. Sur la terre ferme, les prairies de graminées deviennent fréquentes et la faune s’adapte à de nouveaux écosystèmes proches de ceux que l’on connait aujourd’hui.

Sur la frise : une graminée, une antilope (ruminant) et un Livyathan (odontocène ou « cétacé à dents »).

Quaternaire

Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle, commençant il y a 2,58 millions d'années. Plusieurs épisodes de glaciation et/ou l’émergence du genre humain amènent à l’extinction de la majorité des espèces de grands mammifères, tels que les paresseux géants ou les mammouths. Plus récemment, en un temps bien plus court que lors des autres périodes géologiques, les activités humaines impactent tous les écosystèmes et provoquent une augmentation globale de la température.

Sur la frise : un fuchsia, un humain et une méduse.

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La Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée

Partez à la découverte de fossiles remarquables, et admirez les traces laissées par des ailes d'insecte, des tentacules de céphalopode ou encore des pétales des premières fleurs !