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Un Jardin du ciel dans le Jardin des Plantes

Durant le printemps 2016, un « Jardin du ciel » a pris place au sein du Jardin des Plantes, devant la Grande Galerie de l’Evolution. Inauguré le 25 juin 2016, ce nouvel espace, consacré aux sciences de la Terre et de l’Univers, permet de mieux comprendre les objets célestes. Un planétaire, représentation du système solaire à échelle humaine, y est installé ; il est surmonté d’une caméra du projet FRIPON dédié à la recherche en direct de météores. Un échantillon de plus d’une tonne provenant d’un cratère sud-africain formé par la chute d’un astéroïde les rejoindra prochainement.

Premier en France et l’un des seuls au monde, le planétaire du Jardin des Plantes est une structure plane sur laquelle sont représentées les orbites de planètes, d’astéroïdes et de comètes du système solaire. Les positions sont matérialisées par des médaillons en inox et laiton, et insérées dans un « puzzle » de dalles de béton constituant un disque de 12 m de diamètre.

Cette installation permet au public de se déplacer en mimant un corps céleste puisque les espacements entre les médaillons respectent les vitesses relatives des astres. Il s’agit d’apprendre, tout en étant acteur de son apprentissage ! 

Par ailleurs, une caméra du réseau FRIPON est installée sur la serre qui surplombe ce Jardin. Lancé le 31 mai dernier, ce réseau permet de scruter le ciel français pour détecter les chutes de météorites, grâce à ses 100 caméras réparties sur le territoire métropolitain et la Corse.

Un dernier élément viendra orner le Jardin du ciel : il s’agit d’un échantillon de 1 200 kg provenant d’une roche formée il y a 2 milliards d'années lors d'une collision entre un astéroïde de 10 à 15 km de diamètre et la Terre... Cet impact phénoménal provoqua l'explosion et la vaporisation de l'astéroïde et des roches terrestres, aboutissant à la formation d'un cratère de 300 km de diamètre, aujourd’hui situé en Afrique du Sud. Au fond du cratère, le liquide magmatique issu des roches fondues s'injecta dans les fissures de la roche encaissante, charriant des blocs de taille métrique, ce qui donne une idée de la violence du phénomène.

La réalisation de ce Jardin du ciel a donc impliqué à la fois des chercheurs, des enseignants et des étudiants, des techniciens et des artistes. Chacun pourra se l’approprier à sa manière, comme lieu de découverte tourné vers le ciel. 

La caméra FRIPON

© MNHN - B. Zanda

Un projet pédagogique

Projet pédagogique lauréat du Collège des Licences de la Sorbonne, le Jardin du ciel a été réalisé grâce à la participation de nombreux partenaires : le Muséum national d’Histoire naturelle, les universités Pierre et Marie Curie et Paris Sorbonne, l’Observatoire de Paris, la Société des Amis du Muséum, le CNRS ; mais aussi deux BTS du lycée Dorian et le lycée professionnel Hector Guimard qui ont pris en charge la construction du planétaire. Cette installation financée par Sorbonne Universités sera également utilisée comme support pédagogique pour les étudiants de ses établissements membres.