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Nouvelle météorite à l’horizon
Le 12 février dernier, une boule de feu a illuminé le ciel de Normandie. Il s’agit d’une météorite entrée dans l’atmosphère, dont plusieurs fragments ont été retrouvés et certains confiés au Muséum. Mais pourquoi ces objets extraterrestres sont-ils si précieux pour les scientifiques ?
Au moins 13 fragments de la météorite qui a heurté la Terre, à proximité de Dieppe, seront conservés dans les collections du Muséum. Ils pèsent de quelques grammes à près de 175 g pour le plus gros d’entre eux.
Pour les chercheurs, cette arrivée est une excellente nouvelle, car elle enrichit le patrimoine scientifique d’objets rares et pleins d’enseignements sur la formation du système solaire. Étudier ces cailloux dans leur diversité permet d’assembler petit à petit les pièces du puzzle de cet événement vieux de plus de 4,5 milliards d’années. La composition de cette nouvelle météorite est proche de celle de 80 % des spécimens retrouvés à ce jour, en tant que chondrite ordinaire.
Toutefois, en plus de ses spécificités potentielles, qui restent à rechercher, elle présente un intérêt par rapport aux autres pièces. En effet, l’astéroïde dont elle est issue a été repéré dans l’espace à plus de 200 000 km de la Terre, sept heures avant qu’il n’entre en collision avec le sol. Cela a permis des observations au télescope en direct et l’enregistrement d’images par des experts et des amateurs, qui vont pouvoir être exploitées, en lien avec l’étude de la pierre elle-même. Des informations sont attendues sur l’exposition aux rayonnements cosmiques de la météorite, son comportement dans l’atmosphère et sa fragmentation avec, à la clé, de nouvelles données.
Ces fragments sont conservés dans la Galerie de Géologie et de Minéralogie du Jardin des Plantes depuis le 1er juin. À votre tour, admirez ces trésors venus d’ailleurs, après leur folle aventure extraterrestre.
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