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Des plantes aux vertébrés, des parchemins aux objets culturels, des bactéries aux algues, des météorites aux coquillages, nos collections sont un support de recherche, d’enseignement et d’éducation unique au monde. Découvrez les trésors du Muséum…
Une histoire ancienne très actuelle
Soixante-sept millions. C’est le nombre de spécimens, vivants, fossiles, biologiques, historiques, terrestres ou même célestes que nous détenons derrière nos murs ! Une collection unique au monde. Certains sont exposés au public et d’autres, la majorité en fait, demeurent à l’abri dans des tiroirs, des congélateurs, des boîtes, bocaux et même dans des coffres forts. Beaucoup sont uniques et précieux, tous sont intéressants et informatifs. Ils ont été rapportés au fil du temps par des explorateurs, des naturalistes, des botanistes...
Songez que cette collecte a débuté au XVIIe siècle, période à laquelle l’Occident commence à se tourner vers d’autres horizons. Des curiosités naturelles, insolites ou rares, sont rapportées au Jardin royal des plantes médicinales. Puis, sous l’impulsion de Buffon et de Daubenton, deux des pères naturalistes du Muséum, ces objets s’organisent peu à peu au sein du Cabinet royal d’histoire naturelle, constituant les bases de nos collections. Au XIXe siècle, les campagnes militaires et les voyages de découverte autour du globe enrichissent considérablement ce patrimoine. Et le travail se poursuit aux siècles suivants, dans un souci de progrès de la connaissance et de diffusion du savoir.
Zoothèque - Collections d'oiseaux naturalisés - 32 000 spécimens dans les 2 salles
© MNHN - A. IatzouraZoothèque - Collections d'ichtyologie en alcool
© MNHN - A. IatzouraZoothèque - Naturalisations actuelles de poissons
© MNHN - A. IatzouraZoothèque - Environ 30 % de la collection de passereaux
© MNHN - A. IatzouraZoothèque - Salle dite "du Regalec" - Flûtes de poissons exposées dans l'ancienne galerie de zoologie
© MNHN - A. IatzouraZoothèque - Salle de tri des décapodes
© MNHN - A. IatzouraUne vraie mine d’or
Voyez un peu ! Notre herbier est le plus grand sur Terre avec huit millions de spécimens. La collection d’insectes en compte 40 millions. Celle des vertébrés est célèbre pour ses pièces historiques. Celle de paléontologie abrite les représentants d’espèces éteintes, comme les dinosaures. Nos parcs zoologiques et jardins botaniques reflètent quant à eux la diversité du vivant et sa fragilité avec de nombreuses espèces menacées d’extinction. Les pratiques humaines sont également représentées par des objets culturels ou des restes archéologiques témoignant d’un passé proche ou lointain. Côté géologie, roches, minéraux et météorites nous aident à retracer l’histoire de notre planète et du système solaire. À cela, ajoutez l’une des plus riches bibliothèques en sciences naturelles du monde : monographies, périodiques, cartes, photographies, manuscrits, estampes ou encore objets et œuvres d'art parmi lesquels une célèbre collection de vélins.
Topaze bleue gemme et quartz Morion
© MNHN - F. FargesCollection d'insectes - Harmas de Fabre
© MNHN - A. IatzouraHerbier de poissons (balistes) de Philibert Commerson, 1780
© MNHN - A. IatzouraHerbier de Jean-Henri Fabre
© MNHN - A. IatzouraMétéorite d'Orgueil. Exposition "Météorites, entre ciel et terre"
© MNHN - J.-C. DomenechAllosaure (Allosaurus fragilis) - Galerie de Paléontologie
© MNHN - A. IatzouraCrâne de Cro-Magnon - Musée de l'Homme
© MNHN - J.-C. DomenechHerbier du naturaliste suisse Albrecht von Haller (1708-1777)
© MNHN - A. IatzouraUn patrimoine multiressources
Ces trésors représentent un outil exceptionnel pour les scientifiques du monde entier, telle une encyclopédie de la nature. Indispensables pour explorer la diversité passée et présente, comprendre notre univers et décrire les espèces actuelles ou éteintes, ils permettent également d’éclairer l’histoire des sciences, à laquelle nos chercheurs contribuent chaque jour. Mais cette richesse a un coût humain, technologique et évidemment financier. Il faut en effet trier, classer, informatiser, mettre à la disposition de tous, protéger et transmettre ce patrimoine dans le meilleur état possible aux générations futures. Les spécimens sont sensibles à la température, l’humidité, la lumière, à des molécules chimiques présentes dans l’air, à des germes, aux chocs. Il faut par exemple mettre les météorites à l’abri de l’oxygène, vérifier les niveaux de fluide des spécimens conservés en liquide, surveiller les attaques de mites et d’autres insectes sur les peaux ou au sein de l’herbier. Un travail de Titans ! Les collections constituent également un formidable outil pédagogique. Pour nos étudiants se formant aux disciplines des sciences de la nature, de l’homme et des sociétés, elles servent de supports de cours. Et pour les curieux, petits et grands, qui visitent nos musées et se rendent à nos expositions, elles témoignent de la beauté et de l’incroyable diversité du monde. Cette large variété de spécimens originaux nous aide donc à délivrer des messages culturels et éducatifs tout autant qu’à interpeller sur la fragilité de la nature et la nécessité de la préserver.
Le croirez-vous ? Les collections sont même source d’inspiration pour les artistes. Elles se déclinent et se dévoilent ainsi sous forme de dessins, peintures, sculptures, photographies ou encore films.
Et demain ? Afin de mieux connaître et conserver le patrimoine naturel de l’Humanité, il est urgent de poursuivre ce travail de conservation. Vous en êtes probablement convaincu. Soutenez-nous !
Séance de tri et de sélections d'herbiers
© C. Munoz Yague - Look at SciencesNumérisation des herbiers du Muséum
© C. Munoz Yague - Look at SciencesRestauration de Wheke, le calmar géant
© MNHN - J.-C. DomenechRestauration fossiles néandertaliens, Pech-de-l'Azé
© MNHN - J.-C. DomenechDéménagement des collections de la Galerie d'Anatomie comparée et de Paléontologie
© MNHN - J.-C. DomenechMise en caisse de l'éléphant Parkie - Prêt au Musée d’Orsay
© Établissement public des Musées d'Orsay et de l'Orangerie - S. Crepy