Mondes disparus : quelles espèces sont à voir au Muséum ?

De nombreuses espèces sont visibles dans l'expédition immersive Mondes disparus, mais saviez-vous qu’il était possible d’en retrouver certaines dans les collections du Muséum ?

Météorites (Hadéen)

Météorite de l'Aigle

Météorite de l'Aigle

© MNHN - J.-C. Domenech

Les météorites sont des roches issues de l’espace interplanétaire, qui sont arrivées de façon naturelle sur Terre. Les collections du Muséum contiennent plusieurs météorites, comme celle d’Orgueil, tombée sur Terre au XIXe siècle. Sa composition serait un échantillon de la matière originelle du système solaire primitif. La météorite de l’Aigle quant à elle permet de certifier les chutes de roches sur Terre, dont l’origine pouvait être douteuse auparavant. 

À voir en Galerie de Minéralogie et de Géologie

Stromatolites (Archéen) 

Microbialite - Muséum national d'Histoire naturelle

© MNHN - A. Iatzoura

Les stromatolites représentent une des plus anciennes traces de vie sur Terre. Ce sont en fait d’anciens petits tapis microbiens photosynthétiques. Ils croissent de façon verticale afin de capturer un maximum de rayons de Soleil, et ont eu un rôle majeur dans la création d’une atmosphère riche en dioxygène, nécessaire pour l’émergence de formes de vie complexes. Le plus ancien stromatolithe découvert date de 3,45 milliards d’années.

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée, niveau 2 – Balcon

Trilobites (Cambrien)

Hamatolenus continuus (holotype), trilobite du Cambrien du Maroc

© MNHN - J. Falconnet

Découvrez le Chotecops fernandini, un trilobite très présent dans les formations géologiques en Allemagne ! Grâce au processus de fossilisation, nous pouvons apercevoir dans la pyrite la trace de la carapace du trilobite. Ses yeux, composés de nombreuses facettes, sont très grands et lui permettaient d’avoir une vision à 360°. De quoi avoir un avantage lorsqu’il faut chasser en milieu marin.

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée, niveau 2 – Balcon

Meganeura monyi (Carbonifère)

Libellule géante fossilisée sur fond blanc

Libellule géante - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - D. Serrette

Plus connue sous le surnom de "libellule géante", Meganeura monyi fait partie des plus grands insectes à avoir existé sur Terre ! Son fossile fut découvert vers Commentry, en Auvergne, à la fin du XIXe siècle. Très vite, cette libellule devient mondialement connue pour son envergure remarquable de 70 cm, exemple frappant de l’apparition d’un certain gigantisme

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée, niveau 2 – Balcon

Ammonites (Jurassique)

Photo d'une ammonite

Fossile d'ammonite

© MNHN - L. Bessol

Les céphalopodes sont un groupe de mollusques plus diversifié au Mésozoïque qu'aujourd'hui. Les plus emblématiques de cette période sont les ammonites qui se développent au Mésozoïque jusqu'à peupler toutes les mers du monde. Elles sont bien connues pour sont bien connus pour la forme de leur coquille qui ressemble à une corde enroulée sur elle-même. Au cours des 150 millions d'années de leur présence, elles ont évolué rapidement en un grand nombre d'espèces : leurs coquilles présentent une grande variété de tailles (de quelques millimètres à deux mètres), de formes et d'ornementations. On les utilise notamment pour dater relativement les couches géologiques. Les ammonites étaient carnivores, et mangeaient probablement du zooplancton. 

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée

Ichthyosaures (Jurassique)

Squelette fossile d'ichthyosaure Stenopterygius du Jurassique inférieur (environ 180 millions d'années) au Muséum national d'Histoire naturelle

© MNHN - P. Vincent

Les ichthyosaures sont des reptiles marins avec une morphologie spécifique : leur corps fuselé et leurs nageoires dorsales et caudales en font des animaux taillés pour la vitesse. Les plus anciens sont connus dès le Trias inférieur et le groupe disparaît il y a 90 millions d'années. Au Muséum, venez découvrir un spécimen juvénile, venu tout droit d’Allemagne ! On observe sur son fossile d’un mètre la trace de sa peau, préservée sous la forme d’une maigre pellicule noire autour des os.

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée - 1er étage

Tricératops (Crétacé)

Crâne de Triceratops horridus - Galerie de Paléontologie

© MNHN - B. Faye

Dinosaure célèbre s’il en est, le Tricératops se fait remarquer pour sa large collerette ainsi que ses cornes d’une taille remarquable. Ayant vécu au Crétacé supérieur, le Tricératops était un herbivore. Le spécimen visible en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée n’était même pas encore adulte, bien que sa taille soit déjà imposante !

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée - 1er étage

Primates de l’Éocène

Darwinius

Reconstitution hypothétique de Darwinius masillae, primate de l’Éocène

© MNHN - C. Letenneur

Quand on parle de "primate", on pense souvent directement à l’Homme ou aux grands singes. Mais les premiers primates sont apparus bien avant et ressemblaient plutôt à des lémuriens et petits singes ! L’adaptation originelle au mode de vie arboricole a été fondamentale chez les primates car elle leur a permis d’acquérir des caractéristiques morphologiques qui ont plus tard été déterminantes dans l’histoire évolutive des catarrhiniens. Le pouce opposable est d’ailleurs d’abord apparu sur le pied chez les primates, et seulement plus tard sur la main.

À voir en Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée - 1er étage

Homo floresiensis (Pléistocène)

Moulage du crâne de l'Homme de Flores

Moulage du crâne de LB1, holotype de Homo floresiensis, exposé dans la partie "D’où venons-nous ?" de la Galerie de l’Homme

© MNHN - J.-C. Domenech

La publication de cette nouvelle espèce a été considérée comme l’une des découvertes majeures de ces trente dernières années. Parmi les restes fossiles mis au jour en 2003 sur l’île de Flores en Indonésie, se trouvait un squelette presque complet. L’individu a été surnommé "le Hobbit" et pour cause : il mesurait 1,10 m ! Ce bipède aux jambes courtes avait néanmoins les pieds aussi longs que ses tibias. Au niveau du crâne, la face de l'Homme de Flores est réduite en hauteur, il est dépourvu de menton et le volume de son cerveau est également petit (entre 380 et 400 cm³). Une morphologie particulière qu'il doit à son insularité.

À voir au Musée de l’Homme, Galerie de l’Homme

Frise des temps géologiques

Hadéen

Hadéen

Il y a 4,6 milliards d’années, la Terre achève sa formation. Débute alors la première ère géologique : l'Hadéen. Le noyau de notre planète se forme et la lune apparait, probablement à la suite d'un impact entre la Terre et une proto-planète nommée Théia.

La croûte terrestre commence sa formation, et la température à la surface de la planète baisse progressivement. Il y a 4 milliards d’années, à la fin de l'Hadéen, les conditions nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre seront réunies.

Notre dossier sur l'Hadéen
Archéen

Archéen

Il y a 4 à 2,5 milliards d'années, la croûte terrestre continue de se former sous l’action d'un volcanisme intense. Plus tard, dans les océans très chauds, les premières bactéries et algues apparaissent. Leur photosynthèse produit alors du dioxygène, déchet toxique auquel le reste du vivant s'adaptera par la suite.

Certaines colonies de cyanobactéries sont organisées en tapis microbiens qui forment de grandes structure minérales appelées stromatolites. Ces structures sont les plus anciennes traces de vie connues.

Sur la frise : un stromatolite et une colonie d'algues, productrices d'oxygène.

Notre dossier sur l'Archéen
Protérozoïque

Protérozoïque

Au protérozoïque, du grec signifiant « avant l'animal », l'atmosphère se charge de l'oxygène produit dans les océans. A la suite d'un brusque refroidissement, les algues se diversifient sur les fonds marins et les animaux pluricellulaires apparaissent, tels que les méduses et des petits animaux munis de coquilles.

Sur la frise : un Dickinsonia (animal à corps mou) un Cloudinidae (animal à coquille) et une méduse.

Paléozoïque

L'ère Paléozoïque

Au paléozoïque, de nombreuses groupes d'espèces animales et végétales apparaissent et conquièrent tous les milieux. L’apparition d’animaux pourvus de squelettes minéralisés internes ou externes a facilité leur fossilisation et donc la préservation de spécimens jusqu’à nos jours.

Nos dossiers sur l'ère Paléozoïque
Cambrien

Cambrien

Au Cambrien, la formidable diversification de la vie démarrée au Protérozoïque se poursuit et s’accélère avec le développement de structures minéralisées, telles que les squelettes externes des arthropodes. Les fonds marins se peuplent d’animaux aux formes souvent très différentes des faunes actuelles. De nombreux groupes d’arthropodes, de vers, d’éponges ou de mollusques apparaissent.

Sur la frise : un Anomalocaris (arthropode) un trilobite (arthropode) et un Pirania (éponge tubulaire).

Notre dossier sur le Cambrien
Ordovicien
Extinction
Ordovicien-Silurien

Ordovicien

À l'Ordovicien, la vie animale se propage hors des fonds marins et gagne la colonne d'eau. Des vertébrés et des céphalopodes nagent en eaux libres alors que les brachiopodes et trilobites sont très fréquents sur les fonds marins. Les premières plantes terrestres colonisent les milieux humides continentaux. A la fin de l'Ordovicien, un refroidissement du climat entraîne la première des cinq grandes crises de la biodiversité.

Sur la frise : un Sacabambaspis (vertébré), un orthocône (céphalopode) et un brachiopode.

Extinction
Ordovicien-Silurien

La Terre connaît une première grande crise à la fin de l’Ordovicien, alors que la vie est exclusivement marine. Cette crise serait due à un intense épisode de glaciation et aurait provoqué la disparition de 60 à 70% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Silurien

Silurien

Au Silurien, les arthropodes et les vertébrés poursuivent leur diversification dans les océans. Dans les milieux humides continentaux, les plantes terrestres continuent de se diversifier avec l'apparition des plantes vasculaires (qui possèdent des tiges et de la sève). Elles sont accompagnées de certains arthropodes tels que les myriapodes et les arachnides.

Sur la frise : un euryptéride (ou scorpion de mer), un mille-pattes et l'une des premières plantes vasculaires, Cooksonia.

Dévonien
Extinction
du Dévonien

Dévonien

Au Dévonien, les vertébrés marins sont très diversifiés, en particulier par la présence de nombreux « poissons » cuirassés appelés placodermes. Les tétrapodes apparaissent, ce sont les premiers vertébrés munis de pattes et de doigts mais ils sont encore inféodés aux milieux aquatiques. La végétation du début du Dévonien ne mesure que quelques dizaines de centimètres de haut : elle fait peu à peu place à des forêts d'Archeopteris mesurant jusque 30 mètres.

Sur la frise : un placoderme (prédateur marin), un Calamophyton (arbre) et un Ichtyostega (tétrapode).

Extinction
du Dévonien

D’importantes variations climatiques et la chute de l’oxygénation des mers entraînent, à la fin du Dévonien, une crise qui provoque l'extinction du Dévonien et la disparition de 75% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Carbonifère

Carbonifère

Au Carbonifère, de riches écosystèmes forestiers se développent dans les zones humides. Les arbres et insectes volants se diversifient et se spécialisent, alors que débute l'essor des tétrapodes sur le milieu terrestre. C'est à cette période que, de la collision entre deux grands continents, nait le supercontinent de la Pangée.

Sur la frise : un paléodictyoptère (insecte volant), une fougère arborescente et un Hylonomus (reptile).

Notre dossier sur le Carbonifère
Permien
Extinction
Permien-Trias

Permien

À partir du Permien, à la suite suite d'une aridification du climat, la flore change considérablement. Les plantes à graines deviennent dominantes. Les nouvelles chaînes de montagnes subissent une forte érosion. Les amniotes (vertébrés à quatre pattes pondant des œufs) se diversifient sur la terre ferme. Dans les océans, le sommet de la chaîne alimentaire est dominé par des groupes proches des requins actuels.

Sur la frise : un dimétrodon (amniote), un rameau du conifère Walchia et un hélicoprion (proche des requins)

Extinction
Permien-Trias

A la fin du Permien a lieu la crise du Permien-Trias. C'est la plus grande qu’ait jamais connue la Terre. Elle provoque la disparition de plus de 90% des espèces, terrestres comme marines. Cette crise sans précédent aurait été essentiellement causée par deux épisodes volcaniques majeurs.

Les cinq grandes crises du vivant
Mésozoïque

L'ère Mésozoïque

Cette période de grande diversification de la biodiversité, comprise entre deux extinctions massives, dure près de 186 millions d’années. Elle se caractérise par l’émergence et la domination des dinosaures, des reptiles volants et des reptiles marins, ainsi que par l'apparition des mammifères et des plantes à fleurs.

Nos dossiers sur l'ère Mésozoïque
Trias
Extinction
Trias-Jurassique

Trias

Au Trias a lieu une forte diversification des reptiles : crocodiles, tortues ou encore dinosaures apparaissent sur le supercontinent de la Pangée, accompagnés des premiers mammifères. Des reptiles retournent à la vie marine. Les ptérosaures sont les nouveaux grands prédateurs volants. Les groupes dominants d’insectes sont les coléoptères, les diptères et les hyménoptères. Les conifères deviennent les arbres les plus abondants.

Sur la frise : un Morganucodon (mammifère), un ichthyosaure (reptile marin) et un ptérosaure (reptile volant).

Notre dossier sur le Trias
Extinction
Trias-Jurassique

La crise du Trias-Jurassique s'étend sur près de 17 millions d'années, un record en comparaison aux autres crises qui s’étendent sur des périodes durant de 1 à 2 millions d’années. 

Probablement induite par un intense épisode volcanique en plein cœur d'une Pangée fractionnée, cette crise conduit à la disparition de 70 à 80 % des espèces, alors que commence l'ouverture de l'océan Atlantique.

Les cinq grandes crises du vivant
Jurassique

Jurassique

Au Jurassique, la Pangée n'existe plus, morcelée par les océans Atlantique et Téthys où règnent les reptiles marins. Les dinosaures se diversifient, avec le développement du gigantisme mais aussi l'apparition des premiers oiseaux. Les insectes connaissent également une forte diversification. Côté forêts, les plantes à graines prospèrent mais les fougères restent très présentes dans certains milieux.

Sur la frise : un archéoptéryx (proche des futurs oiseaux), un crabe et un sauropode.

Notre dossier sur le Jurassique
Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

Crétacé

C'est au Crétacé qu'ont vécu de célèbres dinosaures comme le tyrannosaure ou le tricératops. Les ammonites et reptiles marins sont fréquents dans les océans tandis que les espèces d'oiseaux se diversifient. Les plantes à fleurs connaissent un très fort succès évolutif, événement majeur de la formation des écosystèmes à venir. Elles sont accompagnées de nombreux pollinisateurs.

Sur la frise : une ammonite, une abeille sur une fleur, un tyrannosaure.

Notre dossier sur le Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les dinosaures (à l'exception des oiseaux). Elle concorde avec un épisode volcanique majeur au Dekkan (Inde), auquel s’ajoute la chute d’un astéroïde dans la péninsule du Yucatan (Mexique). Ces deux événements ont impacté toute la planète.

Les cinq grandes crises du vivant
Cénozoïque

L'ère Cénozoïque

Débutant il y a 66 millions d’années, le Cénozoïque se poursuit aujourd'hui. Connu comme « l'ère des mammifères » du fait de la rapide évolution de ces derniers vers de grandes tailles, c'est aussi une période de grandes diversifications parmi les oiseaux, les plantes à fleurs ou encore les « poissons à arêtes ».

Paléogène

Paléogène

Le Paléogène se situe après la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreux autres groupes d’espèces. Dans les milieux qu’ils laissent vacants, les mammifères et les oiseaux connaissent une forte diversification, alors que les actinoptérygiens (ou « poissons à nageoires rayonnées ») deviennent abondants dans les océans et en eaux douces. Les plantes à fleurs, notamment les arbres feuillus, poursuivent leur développement et deviennent la flore la plus diversifiée.

Sur la frise : un palmier, un baluchitère (grand mammifère) et un actinoptérygien.

Néogène

Néogène

Au Néogène, le courant de Drake se met en place autour de l’Antarctique et la planète se refroidit progressivement pour s’approcher du climat actuel. Durant le Néogène, l’isthme de Panama se referme et relie les Amériques du Nord et du Sud, formant une séparation entre Atlantique et Pacifique. Sur la terre ferme, les prairies de graminées deviennent fréquentes et la faune s’adapte à de nouveaux écosystèmes proches de ceux que l’on connait aujourd’hui.

Sur la frise : une graminée, une antilope (ruminant) et un Livyathan (odontocène ou « cétacé à dents »).

Quaternaire

Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle, commençant il y a 2,58 millions d'années. Plusieurs épisodes de glaciation et/ou l’émergence du genre humain amènent à l’extinction de la majorité des espèces de grands mammifères, tels que les paresseux géants ou les mammouths. Plus récemment, en un temps bien plus court que lors des autres périodes géologiques, les activités humaines impactent tous les écosystèmes et provoquent une augmentation globale de la température.

Sur la frise : un fuchsia, un humain et une méduse.

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