Les arbres remarquables du Jardin des Plantes

Ils vous protègent de la pluie à l'automne et vous émerveillent par leurs couleurs dès le printemps, les arbres remarquables du Jardin des Plantes accompagnent et embellissent vos balades. Certains pensionnaires du Jardin sont là depuis plusieurs siècles, ont traversé des mers ou des continents. Plongez dans l'histoire exceptionnelle de ces arbres historiques.

Le pin de Wollemi (Wollemia nobilis)

Pin de Wollemi. Une centaine d'exemplaires de ce Wollemia nobilis ont été découverts en 1994 en Australie, dans une vallée maintenue secrète pour sauvegarder l'espèce. C'est dans ce but que des jardins botaniques ont entrepris de le cultiver. Celui de Paris a été planté devant la Galerie d'Anatomie comparée et de Paléontologie en 2006.

Pin de Wollemi (Wollemia nobilis)

© MNHN - J.-C. Domenech

Où le voir ? Devant la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée.

En 1994, une centaine d’arbres inconnus sont découverts au fond d’une vallée isolée du Wollemi Park, à l’ouest de Sydney (Australie). Hauts de près de 40 mètres, leur âge est estimé entre 500 et 1 000 ans. 

Ce genre nouveau, Wollemia, est rapporté à la famille des Araucariacées (conifères), qui a connu son apogée au Jurassique, voici environ 200 millions d’années. 

Sa découverte est importante : l’habitat de cette nouvelle espèce, confiné en une sorte de refuge, témoigne de la compétition entre espèces qui a dû s’exercer. Pour protéger ce pin, le gouvernement australien garde secret son habitat naturel et la diffuse dans le monde entier pour qu’elle soit multipliée, afin d’amoindrir les risques de sa disparition complète.

En savoir plus sur le pin de Wollemi

Cerisier du Japon 'Shirotae' (Prunus Groupe Sato-zakura 'Shirotae')

Prunus « Shirotae » en fleurs au Jardin des Plantes

© MNHN - X. Riffet

Où le voir ? Dans les carrés de la grande perspective du Jardin des Plantes.

lssues d’un processus millénaire de sélection et d’hybridation à partir de quelques espèces sauvages de Chine et du Japon, il existe plusieurs centaines de variétés de cerisiers japonais (Prunus Groupe Sato-zakura). Ces arbres caducs ont des floraisons et des ports variés. Ainsi appelée en référence à la couleur de ses fleurs, la variété 'Shirotae' (blanche neige) se distingue par son port très étalé, aux branches horizontales. En avril, sa floraison est abondante, mais de courte durée.

En savoir plus sur le cerisier du Japon

Le noyer noir d'Amérique (Juglans nigra)

Noyer noir d'Amérique (Juglans nigra)

Noyer noir d'Amérique (Juglans nigra)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Devant l'entrée du bâtiment de Cryptogamie, proche de l'entrée du 10 rue Buffon.

Introduit en Angleterre en 1686, le noyer noir d'Amérique s’est développé assez largement en Europe. Les noyers noirs du Muséum ont été plantés vers 1862. Originaire du centre et de l’est des États-Unis, le noyer noir adulte est beaucoup plus grand et plus rustique que notre noyer commun, et ses folioles sont plus nombreuses. Il doit son nom à la couleur presque noire de son écorce, qui s’accorde magnifiquement avec les tons or que prend son feuillage en automne. Son bois sombre résistant à l’humidité est très recherché en ébénisterie. Les cerneaux de ses noix, au goût amer, sont difficiles à extraire.

« Le robinier de Robin » (Robinia pseudoacacia)

Robinier de Robin (Robinia pseudoacacia)

Robinier de Robin (Robinia pseudoacacia)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? À l'entrée du 18 rue Buffon, face à la roseraie.

Jean Robin, arboriste sous Henri IV, reçut d’Amérique du Nord quelques graines de robinier qu’il sema dans son jardin de l’île de la Cité vers 1600. Son fils, Vespasien, transplanta le robinier de son père à son emplacement actuel vers 1630. Il s’agit d’un des deux premiers robiniers introduits en Europe. 

Sa partie aérienne a disparu depuis longtemps, mais ses racines ont émis les rejets issus du même individu qui forment le bosquet actuel. 

Un second robinier planté par Robin est visible au square Viviani, à Paris. Un peu plus âgé que celui du Jardin des Plantes, il est considéré comme le doyen des arbres de la capitale.

L'arbre de Judée (Cercis siliquastrum)

Photo d'un arbre de Judée

Arbre de Judée

© MNHN - X. Riffet

Où le voir ? À l'entrée du 18 rue Buffon.

Planté sous Buffon en 1785, cet arbre appartient à une espèce originaire du Proche-Orient et de la région méditerranéenne. Les fleurs apparaissent à même le tronc, avant les premières feuilles, un phénomène appelé « cauliflorie », très rare chez les plantes poussant dans les régions tempérées. L’arbre de Judée appartient à la famille du haricot et de la fève (Fabacées) que l’on reconnaît grâce aux fleurs de forme caractéristique, dite « papilionacée », et aux fruits de type gousse.

En savoir plus sur l'arbre de Judée

« Le Sophora d'Incarville » (Styphnolobium japonicum)

Le Sophora du Japon. Doyen des sophoras en Europe, il arriva en 1747 sous forme de graines envoyées par un religieux, jésuite, en mission en Chine. On ne sut que plus tard qu'il s'agissait d'un Styphnolobium japonicum.

Le Sophora du Japon. Doyen des sophoras en Europe, il arriva en 1747 sous forme de graines envoyées par un religieux, jésuite, en mission en Chine. On ne sut que plus tard qu'il s'agissait d'un Styphnolobium japonicum.

© MNHN - F.-G. Grandin

Où le voir ? À côté de l'entrée de la Galerie de Géologie et de Minéralogie.

Comme son nom ne l’indique pas, le sophora du Japon est originaire de Chine ! En 1747, le père d’Incarville, un jésuite naturaliste résidant en Chine, envoie à Bernard de Jussieu des graines « d’arbres chinois inconnus ». Parmi elles se trouvent celles du sophora.

Ce vieil arbre de 19 mètres de haut a un tronc de 112 centimètres de diamètre. Il est maintenant dans sa phase de sénescence, c'est-à-dire de ralentissement de son métabolisme à cause de son grand âge.

En savoir plus sur le sophora du Japon

L'Érable de Montpellier (Acer monspessulanum)

L'érable de Montpellier (Acer monspessulanum)

L'érable de Montpellier (Acer monspessulanum)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Sur la pente du Labyrinthe.

Cette essence méditerranéenne de petite taille pousse sur tout type de sol, tant qu’elle reçoit assez de lumière. Ses feuilles tombent tardivement, en hiver. Son nom lui fut donné au XVlle siècle par les frères Bauhin, étudiants de l’École de médecine de Montpellier. 

À cette époque, les médecins étaient des botanistes qui élaboraient l’essentiel des médicaments à partir de végétaux. Le premier jardin botanique créé en France fut celui de l’École de médecine de Montpellier, en 1593. 

Le Jardin des Plantes de Paris, autrefois nommé Jardin royal des plantes médicinales, est créé en 1635 sur décision de Louis XIII.

« Le Cèdre de Jussieu » (Cedrus libani)

Photo d'un Cèdre du Liban

Cèdre du Liban

© MNHN

Où le voir ? Au pied du Labyrinthe.

Planté en 1734 à la demande de Bernard de Jussieu, alors conservateur du Jardin des Plantes, cet arbre est le plus ancien de son espèce en France. Rapportant deux petits cèdres d’Angleterre, Jussieu aurait laissé tomber le pot qui les contenait près du Jardin des Plantes. Les cèdres finirent le voyage dans le chapeau de Jussieu. L’un des deux fut planté ici même. Le second fut donné à Trudaine, l’intendant des finances de Louis XV, qui le planta dans sa propriété ; en 1935, il fut abattu par un orage.

Emblème du Liban, menacé par le réchauffement climatique, cet arbre est classé « vulnérable » par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

En savoir plus sur le Cèdre du Liban

« L'Érable de Tournefort » (Acer sempervirens)

Erable de Crête / de Tournefort (Acer sempervirens)

Erable de Crête (Acer sempervirens)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Dans le Labyrinthe.

En 1700, Joseph Pitton de Tournefort, botaniste au Jardin du Roy, fut envoyé par Louis XIV aux pays du Levant. Il rapporta au Muséum de nombreuses nouvelles plantes, dont cet érable de Crête, originaire de la région orientale de la Méditerranée et de l’Asie mineure, qui fut planté en 1702

Son nom d’alors était « érable oriental à feuilles de lierre ». Ce petit arbre (moins de 10 mètres) est l’un des rares érables à garder ses feuilles en hiver. Dans son milieu naturel, brouté régulièrement par les chèvres et les moutons, il a souvent la forme et la taille d’un buisson.

En savoir plus sur les érables

Thuya d'Orient (Platycladus orientalis)

Thuya d'Orient (Platycladus orientalis)

Thuya d'Orient (Platycladus orientalis)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Dans le Labyrinthe.

Comme le sophora, le thuya d’Orient (ou "arbre de vie"), aujourd’hui fréquent dans les parcs et les jardins, provient de graines envoyées de Chine par le père d’Incarville en 1753

Ce conifère aux rameaux érigés et aplatis est un arbuste ou petit arbre qui ne dépasse pas 12 mètres de hauteur. 

En Europe, il a un usage ornemental : on rencontre le plus souvent ses variétés horticoles naines ou aux feuillages colorés. 

En Chine et en Corée, d’où il est originaire, son bois est employé pour la construction de temples bouddhistes. Graines et feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise.

Chêne à gros glands (Quercus macrocarpa)

La chêne à gros gland (Quercus macrocarpa)

La chêne à gros gland (Quercus macrocarpa)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Dans le Labyrinthe, près de l'entrée "porte Monge" et de la Fontaine aux Lions.

Nommé botaniste royal par Louis XVl, André Michaux (1746-1802), accompagné de son fils François-André (1770-1855), explorèrent l’Amérique du Nord et créèrent une pépinière dans le New Jersey afin de fournir la France en essences forestières de cette contrée. Ce chêne majestueux provient d’un lot de graines envoyées par F.-A. Michaux et semées au Jardin des Plantes en 1811. C’est le premier de son espèce introduit en Europe. De tous les chênes nord-américains, c’est le plus septentrional et, de ce fait, le plus rustique. Les Amérindiens faisaient de la farine avec les glands et différents remèdes avec l’écorce.

Platane commun (Platanus x hispanica)

Platanus x hispanica (platane à feuilles d'érable)

Platanus x hispanica (platane à feuilles d'érable)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Au pied du Labyrinthe, près de l'entrée "porte Monge", sur les pentes de la Fontaine aux Lions.

Cet arbre a été planté sous Buffon en 1785. Le platane commun est un hybride entre le platane d’Orient (Platanus orientalis) et le platane d’Amérique (Platanus occidentalis). 

L’érosion des pentes du « labyrinthe » a mis à nu ses racines. La plupart du temps invisible, le système racinaire des arbres n’en est pas moins de grande taille… et on estime souvent son volume égal à celui du houppier (ensemble des branches de l’arbre). Les racines permettent l’ancrage au sol et l’absorption de l’eau et des minéraux nécessaires au développement des végétaux.

Pin pleureur de l'Himalaya (Pinus wallichina)

Pin pleureur de l'Himalaya (Pinus wallichina)

Pin pleureur de l'Himalaya (Pinus wallichina)

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Devant l'Hôtel de Magny, au pied du Labyrinthe.

Planté en 1844, cet arbre serait l’un des premiers introduits en France. 

Son nom latin rend hommage à Nathaniel Wallich (1786-1854), un botaniste danois. Élégant, avec ses longues aiguilles vertes bleutées pendantes et son port pyramidal, le pin pleureur de l’Himalaya trouve sa place dans les grands jardins et les parcs. 

Rustique et résistant aux maladies et à la pollution, la chenille processionnaire est son seul ennemi. 

Dans sa région d’origine, qui s’étend de l’Afghanistan à la Birmanie, entre 1 800 et 4 000 mètres d’altitude, il peut atteindre 40 mètres de haut. En Europe, il ne dépassera pas 15 mètres.

Parrotie de Perse (Parrotia persica)

Un parrotie de Perse en pied

Parrotie de Perse (Parrotia persica) 

© MNHN - F.-G. Grandin

Où le voir ? Face à l'amphithéâtre Verniquet, le long de l'allée de l'autre côté du parterre.

Originaire d’lran et du Caucase, ce parrotie de Perse fut transplanté du jardin de la Faculté de médecine au Muséum en 1900. C’est l’un des plus beaux spécimens en Europe occidentale. L’espèce est ornementale car ses feuilles prennent à l’automne des teintes magnifiques, du jaune au pourpre. On peut aussi admirer en janvier les bourgeons floraux aux écailles brun foncé, qui s’ouvrent en laissant apparaître les étamines écarlates. Il est parfois appelé « arbre de fer » car son bois est très dur et très dense, ou « arbre perroquet » en raison de son feuillage automnal multicolore.

En savoir plus sur le parrotie de Perse

« Le platane de Buffon » (Platanus orientalis)

Platane de Buffon dans le Jardin des Plantes

Platane de Buffon (Platane d'Orient - Platanus orientalis) dans le Jardin des Plantes

© MNHN - A. Iatzoura

Où le voir ? Entre l'amphithéâtre Verniquet et les Grandes Serres.

ll s’agit ici d’un des trois platanes plantés sous Buffon en 1785

Le platane d’Orient, qui peut atteindre des dimensions impressionnantes, suscitait déjà l’admiration dans l’Antiquité, et les Romains l’introduisirent en Sicile en 390 avant J.-C. Sa propagation vers le nord est lente, il atteint l'Angleterre en 1561. 

ll va s'hybrider avec le platane d'Amérique (Platanus occidentalis), introduit en Europe au XVlle siècle, pour donner le platane commun (Platanus x hispanica), couramment planté comme arbre d'ornement et d’alignement.

L'arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba)

Ginkgo biloba

© MNHN - L. Glémarec

Où le voir ? À proximité de l'amphithéâtre Verniquet, dans la cour de la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée, ou près du Labyrinthe.

Le fossile le plus ancien du genre Ginkgo est daté de la fin de l’ère primaire, il y a près de 250 millions d’années. Les ginkgos, très rares à l’état sauvage, doivent leur survie au respect et aux soins que leur ont toujours portés les moines taoïstes. L’espèce est dioïque : les organes mâles et les organes femelles sont portés par des individus différents, et un décalage dans la chute des feuilles d’environ 15 jours apparaît entre les deux sexes. Son nom ne vient pas de son feuillage doré en automne, mais du prix payé pour son achat en 1780 par un riche botaniste collectionneur.

En savoir plus sur le Ginkgo biloba

Métaséquoia (Metasequoia glyptostroboides)

métaséquoia du Sichuan (Metasequoia glyptostroboides)

Pied du métaséquoia du Sichuan (Metasequoia glyptostroboides)

© MNHN - F.-G. Grandin

Où le voir ? Dans le Jardin alpin.

Au début du XXe siècle, des paléobotanistes découvrirent le métaséquoia sous forme de fragments fossilisés datant du Pliocène. C’est en 1941 que des gardes forestiers chinois rencontrèrent dans la région du Sichuan, en Chine occidentale, un petit groupe d’arbres que les botanistes, à leur grande surprise, déterminèrent comme appartenant au genre Metasequoia. Cette lignée fossile n’avait donc pas disparu !

En 1948, des équipes scientifiques sino-américaines rapportèrent des graines au jardin botanique de Boston, puis en distribuèrent à tous les grands jardins botaniques du monde. L’arbre planté au Jardin des Plantes fait partie de cette première génération.

En savoir plus sur le métaséquoia de Chine

Kiwi (Actinidia chinensis)

Kiwi (Actinidia sinensis)

© MNHN - B. Jay

Où le voir ? Dans le Jardin alpin.

La première introduction au Jardin de deux pieds de kiwi, mâle et femelle, eut lieu en 1899 au carré des couches (emplacement actuel du Jardin alpin), mais ils ne résistèrent que quelques années. Une seconde plantation donna une liane vigoureuse qui se développait considérablement chaque année. Les jardiniers la taillaient sévèrement au printemps mais, à leur grand désespoir, aucune fleur n’apparaissait.

Camille Guinet, chef jardinier, désireux de mieux connaître le cycle végétatif de cette plante, décida de ne plus la tailler. Au printemps suivant, il vit apparaître les premières fleurs, puis les fruits, quelque temps après, sur le pied femelle.

En savoir plus sur le kiwi

Fau de Verzy (Fagus sylvatica Tortuosa)

Photo d'un Fau de Verzy dans le jardin alpin

Fau de Verzy

© MNHN - B. Jay

Où le voir ? Dans le Jardin alpin.

Ce fau (« Hêtre » en ancien français) est un hêtre aux formes tortueuses, avec un tronc boursouflé qui se ramifie horizontalement, surmonté d’un dôme de branches formant une trame dense et épaisse. À l’état naturel, ces arbres ne se rencontrent qu’en petit nombre, dispersés dans la forêt de hêtres de Verzy, en Champagne. Ils se multiplient surtout par marcottage : les branches traînant sur le sol s’enracinent en terre et redonnent un nouvel arbre tortueux. Parmi les semis naturels de ces arbres, seuls quelques-uns présentent ce port particulier. La mutation génétique est actuellement l’hypothèse la plus probable concernant le phénomène « tortillard ».

En savoir plus sur le fau de Verzy

« Le Pistachier de Vaillant » (Pistacia vera)

Le « pistachier de Vaillant ». Semé en 1702, ce pistachier (Pistachia vera) a permis à Sébastien Vaillant (1669-1722) de démontrer que les plantes se reproduisent sexuellement, grâce au dépôt de pollen sur les fleurs.

Le « pistachier de Vaillant ». Semé en 1702, ce pistachier (Pistachia vera) a permis à Sébastien Vaillant (1669-1722) de démontrer que les plantes se reproduisent sexuellement, grâce au dépôt de pollen sur les fleurs.

© MNHN - B. Jay

Où le voir ? Dans le Jardin alpin. 

Ce pistachier fut planté vers 1700 au carré des couches (actuel Jardin alpin) par Sébastien Vaillant, botaniste au Jardin royal des plantes médicinales (nom du Jardin des Plantes avant la Révolution). Vaillant démontra scientifiquement la sexualité des végétaux en utilisant ce pied mâle de pistachier et le pied femelle situé dans le Jardin des Apothicaires (à l’emplacement actuel de l’lnstitut national d’agronomie) : en 1715, il préleva du pollen des fleurs mâles, le transporta jusqu’au Jardin des Apothicaires pour polliniser les fleurs femelles. Quelques semaines plus tard, les premières pistaches apparurent sur le pied femelle.

En savoir plus sur le pistachier

    Découvrez Nos dossiers

    Nathalie Machon © J.-C. Domenech
    Entretien avec Nathalie Machon, spécialiste en écologie urbaine et coordinatrice du programme de sciences participatives « Sauvages de ma rue »
    Entretien avec Grégoire Loïs, ornithologue et directeur-adjoint du programme de sciences participatives « Vigie-Nature »
    Prairie naturelle
    Les prairies naturelles représentent encore près de la moitié de la surface agricole française, mais, soumises à de fortes pressions anthropiques, elles voient leur biodiversité s’amoindrir.