La ménagerie, un lieu de recherche scientifique
Les parcs zoologiques participent à des programmes de recherche dont les résultats font progresser les connaissances sur les espèces animales et profitent à leur conservation.
La recherche appliquée à la conservation ex situ
En lien étroit avec la mission de conservation, les programmes de recherche sont multiples et concernent de nombreuses disciplines : la génétique des populations, la biologie de la reproduction, la biologie de la restauration, la biologie du comportement…
Ces différents thèmes, auxquels s’ajoute la recherche en médecine vétérinaire (les pathologies, l’épidémiologie, la reproduction, l’alimentation), portent sur les animaux de nos zoos et répondent également à un objectif essentiel : améliorer le bien-être des animaux en captivité, c’est-à-dire assurer la satisfaction de leurs besoins fondamentaux par des enrichissements environnementaux (reproduction de la structure de l’habitat naturel dans les enclos : branchages et cordes pour les arboricoles, rochers pour les caprins) et comportementaux pour stimuler l’exploration et le jeu, développer des stratagèmes pour compliquer la recherche de nourriture et faciliter la participation des animaux aux soins vétérinaires.
Une recherche multi disciplinaire
Les thèmes de recherche développés dans les parcs zoologiques du Muséum national d’Histoire naturelle (Ménagerie, Parc zoologique de Paris, Réserve zoologique de la Haute-Touche) s’inscrivent essentiellement dans le cadre de la biologie de la conservation et dans le domaine des sciences vétérinaires. Ils touchent à de nombreuses disciplines.
Recherches en taxonomie et génétique
Les recherches en taxonomie et génétique des populations sont importantes pour identifier les espèces, sous-espèces et populations à conserver et parvenir à maintenir la variabilité génétique des populations captives au fil du temps ainsi que préserver leurs facultés d’adaptation à leur environnement. En parallèle, il est essentiel de garantir le maintien, au fil des générations, des comportements culturellement transmis. Un champ d’action étroitement associé aux recherches appliquées à l’amélioration du bien-être animal.
Recherches en physiologie de la reproduction
Maintenir une espèce en captivité suppose des recherches en physiologie de la reproduction ainsi que l’acquisition de connaissances en biologie du comportement. Il est également important de travailler sur les techniques de reproduction assistée, particulièrement pour les espèces à faibles effectifs. En complément, des recherches en cryogénie (préservation par le froid) des gamètes et des embryons sont nécessaires.
Recherches en sciences vétérinaires
Un autre volet important des recherches développées dans les parcs zoologiques concerne les sciences vétérinaires et en particulier l’alimentation, les pathologies et l’épidémiologie.
Recherches en éthologie
Les recherches fondamentales en biologie évolutive et en éthologie, concernent l’étude du comportement des espèces animales. La gestion des élevages peut bénéficier de découvertes concernant la sélection sexuelle ou la compétition spermatique (compétition entre les spermatozoïdes de plusieurs mâles pour la fécondation des ovules d’une femelle).
Recherches muséologiques
Des recherches en muséologie permettent de mieux valoriser le patrimoine des parcs zoologiques et de mieux sensibiliser les visiteurs à la préservation de la biodiversité et à éduquer à l’environnement.
Dossier rédigé en octobre 2018