La « licorne de Sibérie » était-elle vraiment une licorne ?

Elasmotherium, cousin des rhinocéros actuels et animal emblématique du Pléistocène, est connu pour être représenté avec une corne gigantesque au milieu du front. Mais cette reconstitution est-elle encore fiable ?

Elasmotherium caucasium représenté avec une corne

Dessin de l’ancienne vision d’Elasmotherium caucasium avec une corne unique remise en cause aujourd’hui.

© D. Bogdanov / Wikimedia Commons / CC-BY-SA-3.0 / GFDL

Connaissez-vous Elasmotherium ? 4,5 mètres de long et 2 mètres au garrot pour une masse de 4 à 5 tonnes, ce cousin des rhinocéros actuels est l’un des plus gros Rhinocérotidés connus à ce jour. Outre ses dimensions hors-normes, Elasmotherium est principalement connu pour l’aspect unique de son crâne.

Long d’un mètre, il frappe d’emblée par la présence d’un gigantesque dôme osseux au-dessus des orbites, parcouru de rugosités et de traces de puissants vaisseaux sanguins. Un aspect unique chez les Rhinocérotidés, qui conduisit les paléontologues, dès la fin du XIXe siècle, à proposer des reconstitutions de l’animal portant une corne gigantesque au milieu du front. Ainsi naquit l’image de la « licorne de Sibérie », quand bien même aucune corne fossilisée d’Elasmotherium n’a jamais été retrouvée à ce jour… Alors, les « licornes » ont-elles vraiment existé ?

La corne, un matériau qui se fossilise mal

Crânes de rhinocéros blanc (à gauche) et de rhinocéros laineux (à droite) surmontées de leurs cornes. © Wikimedia, CC BY

© Wikimedia, CC BY

Fournir une reconstitution fiable des êtres vivants disparus est l’un des objectifs principaux de la paléontologie, mais aussi l’une de ses missions les plus délicates.

En effet, la grande majorité des restes fossilisés à la disposition des paléontologues concerne les parties dures et naturellement minéralisées de l’organisme (coquille, squelette, dents), la préservation des parties molles ou périssables n’étant possible que dans des conditions de fossilisation très particulières et foncièrement rares. Ainsi, à l’instar de la peau, des poils ou des écailles, les cornes des mammifères, composées de kératine (comme nos ongles et nos cheveux), échappent la plupart du temps à la fossilisation.

Si la corne des bovidés se développe sur une base osseuse (appelée cheville ou cornillon) se fossilisant généralement très bien et permettant donc d’avoir une bonne approximation de sa forme, celle des rhinocéros possède en revanche une structure unique. Formées de fibres de kératine agglomérées entre elles, les cornes de rhinocéros se développent sur de simples zones rugueuses sur les os frontaux et nasaux : en l’absence de cheville osseuse, il est donc bien difficile de dire avec précision la taille et la forme d’une corne de rhinocéros en disposant uniquement du crâne ! Ainsi, à part pour quelques cas précis comme le rhinocéros laineux, dont des spécimens ont été retrouvés congelés dans le sol sibérien avec leurs cornes, la reconstitution de ces appendices chez les rhinocéros fossiles est bien souvent très spéculative.

Revenons à Elasmotherium, l’un des animaux les plus emblématiques de la mégafaune du Pléistocène eurasiatique (période géologique s’étalant de 2,58 millions d’années à 11 700 ans avant le présent). Apparu il y a un peu plus de 2 millions d’années en Eurasie, on pensait cet animal disparu il y a environ 200 000 ans, jusqu’à ce qu’une étude de 2018 rebatte les cartes : la réanalyse de plusieurs restes osseux d’Elasmotherium a permis de réévaluer la disparition du genre aux alentours de 39-36 000 ans avant notre ère. Nos ancêtres Homo sapiens eurasiatiques auraient donc pu le rencontrer !

La licorne écornée

Reconstitution de la tête d’Elasmotherium proposée par l’équipe de Vadim Titov. Titov et al. 2021, Russian Journal of Theriology

© C. Mallet

Une équipe Russo-Ukrainienne, menée par Vadim Titov, de l’Université fédérale de Rostov-sur-le-Don (Russie), s’est attachée, fin 2021, à réétudier de près l’anatomie crânienne d’Elasmotherium pour proposer une reconstitution actualisée de la tête de l’animal. Pour Titov et son équipe, le verdict est sans appel : le dôme osseux, aux parois très fines, était relativement fragile et ne pouvait probablement pas supporter le poids d’une corne de 2 mètres.

Le dôme devait bel et bien être recouvert d’une zone kératinisée assez basse, pointant peut-être légèrement vers l’arrière. Mais dans tous les cas, les auteurs de l’étude excluent la présence d’une corne gigantesque telle que représentée habituellement ! Ils envisagent également la présence d’une petite zone kératinisée en position nasale, ce qui conférerait à Elasmotherium non pas une mais deux « pseudo-cornes » sur le crâne.

L’une des premières représentations d’Elasmotherium avec une très petite corne, proposée par V.A. Teryaev et V.A. Vatagin en 1934.

© V. Zhegallo et al, 2005

Une nouvelle reconstitution qui tranche totalement avec l’image d’Epinal que véhicule cet animal depuis des décennies, et qui pourrait lui faire perdre son surnom de « licorne » !

D’autant que l’équipe de Vadim Titov n’est pas la première à proposer une telle reconstitution pour Elasmotherium, puisque d’autres scientifiques russes avaient déjà supposé un dôme kératinisé surmonté d’une toute petite corne dès les années 1950-60. Une reconstitution qui tomba vite dans l’oubli au profit d’une représentation certes beaucoup plus impressionnante, mais n’étant basée sur aucune preuve réelle.

S’il n’était pas le support d’une gigantesque corne, à quoi pouvait donc bien servir ce dôme ? L’équipe de chercheurs voit deux fonctions principales dans la présence de cet étrange appendice frontal. En augmentant sensiblement la surface des muqueuses nasales, ce dôme devait doter Elasmotherium d’un odorat très performant, sans doute utile pour détecter sa nourriture, constituée notamment, selon Titov et son équipe, de bulbes végétaux enterrés, ainsi que de graminées poussant dans les steppes. Mais ce dôme devait également permettre de produire et d’amplifier les sons émis par l’animal, peut-être à des fins de communication lors des affrontements entre mâles ou simplement quotidiennement au sein des groupes. Les auteurs excluent toutefois une utilisation directe en combat comme chez les rhinocéros actuels ou les mouflons : la paroi osseuse très fine du dôme n’aurait sans doute pas résisté à des impacts menés par des animaux de 5 tonnes !

Des représentations pariétales à réévaluer

Peintures rupestres.

Deux silhouettes possibles d’Elasmotherium représentées à l’ocre rouge dans la grotte russe de Kapova, au Paléolithique supérieur.

© V. Zhegallo et al, 2005

Cette nouvelle reconstitution « écornée » d’Elasmotherium pourrait apparaître comme décevante pour toutes les personnes attachées à la représentation classique de ce rhinocéros géant. Mais en l’absence de cornes fossilisées, elle reste sans doute la plus crédible à ce jour.

Malgré tout, associés à la récente réévaluation de la disparition de cet animal, les travaux de Titov et son équipe permettent de toujours mieux cerner la paléoécologie d’Elasmotherium, et notamment les possibles interactions entre les groupes humains et ce rhinocéros géant. En effet, si la récente réévaluation de la disparition d’Elasmotherium à environ 36 000 ans laisse supposer que des Homo sapiens ont pu croiser ces animaux, désormais cette nouvelle reconstitution permet d’apprécier d’un œil nouveau les possibles représentations pariétales de ce rhinocéros atypique.

Les regards se tournent notamment vers la grotte russe de Kapova, au sud de l’Oural, où d’étranges représentations de rhinocéros étaient parfois interprétées comme celles d’un Elasmotherium, sans certitude : malgré la tête basse et le puissant garrot, la corne semblait étrangement trop courte… jusqu’à aujourd’hui ! À la lumière de ce changement de représentation de l’animal, une multitude d’œuvres préhistoriques pourraient se trouver réinterprétées dans un futur proche.

En outre, cette nouvelle reconstitution d’Elasmotherium permet aussi de rappeler que, bien que la corne soit l’élément le plus symbolique du rhinocéros, la plupart des genres fossiles connus à ce jour n’en portait pas, ou uniquement de très petites ! La corne n’est en effet apparue que dans quelques lignées au cours du temps, et le fait que les 5 espèces actuelles en portent toutes ne doit pas faire oublier que cet appendice crânien est davantage une exception qu’une règle à l’échelle de l’histoire évolutive des rhinocéros. Qu’importe : même sans corne gigantesque, la prétendue « licorne de Sibérie » reste un animal fascinant dont tous les mystères sont loin d’avoir été élucidés.

Christophe Mallet, Docteur en morphologie fonctionnelle, paléontologie, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. Article publié le 7 mars 2022.

Le Quaternaire dans l'histoire de la vie

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Hadéen

Hadéen

Il y a 4,6 milliards d’années, la Terre achève sa formation. Débute alors la première ère géologique : l'Hadéen. Le noyau de notre planète se forme et la lune apparait, probablement à la suite d'un impact entre la Terre et une proto-planète nommée Théia.

La croûte terrestre commence sa formation, et la température à la surface de la planète baisse progressivement. Il y a 4 milliards d’années, à la fin de l'Hadéen, les conditions nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre seront réunies.

Notre dossier sur l'Hadéen
Archéen

Archéen

Il y a 4 à 2,5 milliards d'années, la croûte terrestre continue de se former sous l’action d'un volcanisme intense. Plus tard, dans les océans très chauds, les premières bactéries et algues apparaissent. Leur photosynthèse produit alors du dioxygène, déchet toxique auquel le reste du vivant s'adaptera par la suite.

Certaines colonies de cyanobactéries sont organisées en tapis microbiens qui forment de grandes structure minérales appelées stromatolites. Ces structures sont les plus anciennes traces de vie connues.

Sur la frise : un stromatolite et une colonie d'algues, productrices d'oxygène.

Notre dossier sur l'Archéen
Protérozoïque

Protérozoïque

Au protérozoïque, du grec signifiant « avant l'animal », l'atmosphère se charge de l'oxygène produit dans les océans. A la suite d'un brusque refroidissement, les algues se diversifient sur les fonds marins et les animaux pluricellulaires apparaissent, tels que les méduses et des petits animaux munis de coquilles.

Sur la frise : un Dickinsonia (animal à corps mou) un Cloudinidae (animal à coquille) et une méduse.

Paléozoïque

L'ère Paléozoïque

Au paléozoïque, de nombreuses groupes d'espèces animales et végétales apparaissent et conquièrent tous les milieux. L’apparition d’animaux pourvus de squelettes minéralisés internes ou externes a facilité leur fossilisation et donc la préservation de spécimens jusqu’à nos jours.

Nos dossiers sur l'ère Paléozoïque
Cambrien

Cambrien

Au Cambrien, la formidable diversification de la vie démarrée au Protérozoïque se poursuit et s’accélère avec le développement de structures minéralisées, telles que les squelettes externes des arthropodes. Les fonds marins se peuplent d’animaux aux formes souvent très différentes des faunes actuelles. De nombreux groupes d’arthropodes, de vers, d’éponges ou de mollusques apparaissent.

Sur la frise : un Anomalocaris (arthropode) un trilobite (arthropode) et un Pirania (éponge tubulaire).

Notre dossier sur le Cambrien
Ordovicien
Extinction
Ordovicien-Silurien

Ordovicien

À l'Ordovicien, la vie animale se propage hors des fonds marins et gagne la colonne d'eau. Des vertébrés et des céphalopodes nagent en eaux libres alors que les brachiopodes et trilobites sont très fréquents sur les fonds marins. Les premières plantes terrestres colonisent les milieux humides continentaux. A la fin de l'Ordovicien, un refroidissement du climat entraîne la première des cinq grandes crises de la biodiversité.

Sur la frise : un Sacabambaspis (vertébré), un orthocône (céphalopode) et un brachiopode.

Extinction
Ordovicien-Silurien

La Terre connaît une première grande crise à la fin de l’Ordovicien, alors que la vie est exclusivement marine. Cette crise serait due à un intense épisode de glaciation et aurait provoqué la disparition de 60 à 70% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Silurien

Silurien

Au Silurien, les arthropodes et les vertébrés poursuivent leur diversification dans les océans. Dans les milieux humides continentaux, les plantes terrestres continuent de se diversifier avec l'apparition des plantes vasculaires (qui possèdent des tiges et de la sève). Elles sont accompagnées de certains arthropodes tels que les myriapodes et les arachnides.

Sur la frise : un euryptéride (ou scorpion de mer), un mille-pattes et l'une des premières plantes vasculaires, Cooksonia.

Dévonien
Extinction
du Dévonien

Dévonien

Au Dévonien, les vertébrés marins sont très diversifiés, en particulier par la présence de nombreux « poissons » cuirassés appelés placodermes. Les tétrapodes apparaissent, ce sont les premiers vertébrés munis de pattes et de doigts mais ils sont encore inféodés aux milieux aquatiques. La végétation du début du Dévonien ne mesure que quelques dizaines de centimètres de haut : elle fait peu à peu place à des forêts d'Archeopteris mesurant jusque 30 mètres.

Sur la frise : un placoderme (prédateur marin), un Calamophyton (arbre) et un Ichtyostega (tétrapode).

Extinction
du Dévonien

D’importantes variations climatiques et la chute de l’oxygénation des mers entraînent, à la fin du Dévonien, une crise qui provoque l'extinction du Dévonien et la disparition de 75% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Carbonifère

Carbonifère

Au Carbonifère, de riches écosystèmes forestiers se développent dans les zones humides. Les arbres et insectes volants se diversifient et se spécialisent, alors que débute l'essor des tétrapodes sur le milieu terrestre. C'est à cette période que, de la collision entre deux grands continents, nait le supercontinent de la Pangée.

Sur la frise : un paléodictyoptère (insecte volant), une fougère arborescente et un Hylonomus (reptile).

Notre dossier sur le Carbonifère
Permien
Extinction
Permien-Trias

Permien

À partir du Permien, à la suite suite d'une aridification du climat, la flore change considérablement. Les plantes à graines deviennent dominantes. Les nouvelles chaînes de montagnes subissent une forte érosion. Les amniotes (vertébrés à quatre pattes pondant des œufs) se diversifient sur la terre ferme. Dans les océans, le sommet de la chaîne alimentaire est dominé par des groupes proches des requins actuels.

Sur la frise : un dimétrodon (amniote), un rameau du conifère Walchia et un hélicoprion (proche des requins)

Extinction
Permien-Trias

A la fin du Permien a lieu la crise du Permien-Trias. C'est la plus grande qu’ait jamais connue la Terre. Elle provoque la disparition de plus de 90% des espèces, terrestres comme marines. Cette crise sans précédent aurait été essentiellement causée par deux épisodes volcaniques majeurs.

Les cinq grandes crises du vivant
Mésozoïque

L'ère Mésozoïque

Cette période de grande diversification de la biodiversité, comprise entre deux extinctions massives, dure près de 186 millions d’années. Elle se caractérise par l’émergence et la domination des dinosaures, des reptiles volants et des reptiles marins, ainsi que par l'apparition des mammifères et des plantes à fleurs.

Nos dossiers sur l'ère Mésozoïque
Trias
Extinction
Trias-Jurassique

Trias

Au Trias a lieu une forte diversification des reptiles : crocodiles, tortues ou encore dinosaures apparaissent sur le supercontinent de la Pangée, accompagnés des premiers mammifères. Des reptiles retournent à la vie marine. Les ptérosaures sont les nouveaux grands prédateurs volants. Les groupes dominants d’insectes sont les coléoptères, les diptères et les hyménoptères. Les conifères deviennent les arbres les plus abondants.

Sur la frise : un Morganucodon (mammifère), un ichthyosaure (reptile marin) et un ptérosaure (reptile volant).

Notre dossier sur le Trias
Extinction
Trias-Jurassique

La crise du Trias-Jurassique s'étend sur près de 17 millions d'années, un record en comparaison aux autres crises qui s’étendent sur des périodes durant de 1 à 2 millions d’années. 

Probablement induite par un intense épisode volcanique en plein cœur d'une Pangée fractionnée, cette crise conduit à la disparition de 70 à 80 % des espèces, alors que commence l'ouverture de l'océan Atlantique.

Les cinq grandes crises du vivant
Jurassique

Jurassique

Au Jurassique, la Pangée n'existe plus, morcelée par les océans Atlantique et Téthys où règnent les reptiles marins. Les dinosaures se diversifient, avec le développement du gigantisme mais aussi l'apparition des premiers oiseaux. Les insectes connaissent également une forte diversification. Côté forêts, les plantes à graines prospèrent mais les fougères restent très présentes dans certains milieux.

Sur la frise : un archéoptéryx (proche des futurs oiseaux), un crabe et un sauropode.

Notre dossier sur le Jurassique
Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

Crétacé

C'est au Crétacé qu'ont vécu de célèbres dinosaures comme le tyrannosaure ou le tricératops. Les ammonites et reptiles marins sont fréquents dans les océans tandis que les espèces d'oiseaux se diversifient. Les plantes à fleurs connaissent un très fort succès évolutif, événement majeur de la formation des écosystèmes à venir. Elles sont accompagnées de nombreux pollinisateurs.

Sur la frise : une ammonite, une abeille sur une fleur, un tyrannosaure.

Notre dossier sur le Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les dinosaures (à l'exception des oiseaux). Elle concorde avec un épisode volcanique majeur au Dekkan (Inde), auquel s’ajoute la chute d’un astéroïde dans la péninsule du Yucatan (Mexique). Ces deux événements ont impacté toute la planète.

Les cinq grandes crises du vivant

Cénozoïque

L'ère Cénozoïque

Débutant il y a 66 millions d’années, le Cénozoïque se poursuit aujourd'hui. Connu comme « l'ère des mammifères » du fait de la rapide évolution de ces derniers vers de grandes tailles, c'est aussi une période de grandes diversifications parmi les oiseaux, les plantes à fleurs ou encore les « poissons à arêtes ».

Paléogène

Paléogène

Le Paléogène se situe après la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreux autres groupes d’espèces. Dans les milieux qu’ils laissent vacants, les mammifères et les oiseaux connaissent une forte diversification, alors que les actinoptérygiens (ou « poissons à nageoires rayonnées ») deviennent abondants dans les océans et en eaux douces. Les plantes à fleurs, notamment les arbres feuillus, poursuivent leur développement et deviennent la flore la plus diversifiée.

Sur la frise : un palmier, un baluchitère (grand mammifère) et un actinoptérygien.

Néogène

Néogène

Au Néogène, le courant de Drake se met en place autour de l’Antarctique et la planète se refroidit progressivement pour s’approcher du climat actuel. Durant le Néogène, l’isthme de Panama se referme et relie les Amériques du Nord et du Sud, formant une séparation entre Atlantique et Pacifique. Sur la terre ferme, les prairies de graminées deviennent fréquentes et la faune s’adapte à de nouveaux écosystèmes proches de ceux que l’on connait aujourd’hui.

Sur la frise : une graminée, une antilope (ruminant) et un Livyathan (odontocène ou « cétacé à dents »).

Quaternaire

Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle, commençant il y a 2,58 millions d'années. Plusieurs épisodes de glaciation et/ou l’émergence du genre humain amènent à l’extinction de la majorité des espèces de grands mammifères, tels que les paresseux géants ou les mammouths. Plus récemment, en un temps bien plus court que lors des autres périodes géologiques, les activités humaines impactent tous les écosystèmes et provoquent une augmentation globale de la température.

Sur la frise : un fuchsia, un humain et une méduse.

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