L'humain a-t-il toujours été obsédé par les poils ?
Les humains ne sont pas tous égaux face à la pilosité ! Certaines populations possèdent beaucoup de poils et d’autres pas du tout ! Cette « obsession » du poil varie selon les pratiques esthétiques et culturelles.
Une pilosité très inégale selon les populations
Nous ne sommes pas nus puisque nous avons environ 5 millions de poils très régulièrement répartis, soit autant qu’un chimpanzé, mais les nôtres sont plus fins, sauf au niveau de la tête (cheveux et sourcils), des aisselles et du pubis. Mais tous les êtres humains ne sont pas « égaux » face à la pilosité ! Une grande partie de l’espèce humaine est déjà imberbe : certaines populations amérindiennes, asiatiques ou africaines ne présentent pas de différences de pilosité entre hommes et femmes.
Mais dans d’autres sociétés, il est facile d’observer une grande variabilité dans la pilosité surtout chez les hommes (barbe, moustache, poils du thorax, du dos, des membres, des oreilles…) car l’intensité de ce pelage est gouverné par la testostérone. Et selon les cultures, les poils seront soit encouragés (barbes, cheveux longs), soit rasés, en fonction des normes religieuses ou hygiéniques en vigueur.
Pourquoi les femmes n'ont-elles pas de barbe ?
Une obsession liée aux pratiques sociales

Femme qui se rase les aisselles
© La Famiglia - stock.adobe.comChez les femmes euro-américaines il y a une mode consistant à épiler ou raser les jambes, les aisselles et la région pubienne pour afficher une peau lisse et aussi par crainte des odeurs corporelles (car les poils sont des pièges à odeurs, notamment pour les phéromones sexuelles) mais il n’en a pas toujours été ainsi en Occident. Finalement « l’obsession » du poil varie selon les pratiques esthétiques et les représentations sociales, souvent artificielles, véhiculées dans certaines sociétés.
Article rédigé en 2015. Alain Froment, Associé au Muséum d’histoire naturelle (UMR 7206, Éco-anthropologie)
L'humain pourrait-il devenir totalement imberbe ?

