Spécimen naturalisé

Kiki, la tortue géante des Seychelles

Aldabrachelys gigantea

Kiki, tortue mâle géante des Seychelles, était le doyen de la Ménagerie du Jardin des Plantes. Mort en 2009 à l’âge présumé de 146 ans, il pesait alors près de 250 kg ! Vous pouvez le découvrir au troisième étage de la galerie.

Les tortues géantes

Kiki, la tortue des Seychelles

© M. Cheval

Trois groupes de tortues géantes insulaires sont aujourd’hui connues : les tortues des Galapagos, les tortues des Seychelles (ou tortues éléphantines) et les tortues des Mascareignes. Ces trois groupes de tortues géantes terrestres ont une carapace de grande dimension, qui peut atteindre plus d’un mètre mais qui reste légère.

De l’île Maurice au Jardin des Plantes

Kiki doit son nom à Paul Carié, un industriel et érudit naturaliste de l’île Maurice. En 1923, Paul Carié décide de quitter l’île Maurice pour sa retraite et de revenir à Paris. Il fait don au Muséum d’un groupe de 6 tortues éléphantines dont Kiki, qui vivaient dans sa propriété. Paul Carié lui rendra visite tous les jours. La Convention de Washington réglemente aujourd’hui le commerce de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction, comme les tortues éléphantines.

Sa vie à la ménagerie

Kiki était la plus grande tortue géante de la Ménagerie du Jardin des Plantes et en était la star. Il était notamment connu pour ses grognements incroyables lors de ses accouplements. Malgré cela les œufs ne seront jamais fécondés, il n’y aura jamais eu de naissance de tortue géante à la Ménagerie. L’hiver, pour que les tortues ne souffrent pas du froid, elles sont rentrées dans une cabane chauffée. Lorsque Kiki atteint le poids de 200 kg, cette cabane dû être agrandie, la porte étant devenue trop étroite. La brouette pour le transporter dans sa résidence d’hiver sera également remplacée par un chariot élévateur. Actuellement, on peut encore voir Périclès à la Ménagerie. Arrivé avec Kiki en 1923, il a fêté ses 100 ans en 2013 !

Signes particuliers

La carapace de Kiki présente un trou bouché par du mastic. C’est le résultat d’une usure commune de la carapace qui a été soignée à de nombreuses reprises par les vétérinaires car il risquait de devenir un nid à insectes. Dans la nature, il est fréquent que la tortue dresse le cou pour atteindre les feuilles et les fruits, dont elle se nourrit. Dans cette position, des oiseaux peuvent également lui enlever les parasites logés dans le cou. On raconte également que Kiki se dressait en tendant le cou et attendait que ses soigneurs le lui grattent. Le taxidermiste a souhaité naturaliser Kiki dans cette position et conserver le trou dans la carapace considérant que ces éléments étaient représentatifs de Kiki vivant.

Anecdote de tournage

La chef vétérinaire, qui l’a soigné, raconte que pour un tournage, il fallut le faire monter dans un camion. La stratégie fut de déposer le long du chemin des bananes, met préféré de Kiki. Sa carapace fut également ointe d’huile pour qu’il soit beau. Une fois parti, impossible d’arrêter Kiki dont la carapace glissait. Il défonçât entièrement le décor.

À écouter

Écoutez l'histoire de la Tortue des Seychelles racontée par Jacques Cuisin, délégué à la conservation au Muséum.

D'autres histoires fabuleuses sur nos collections sont à retrouver dans Les Curieuses histoires du Muséum, un podcast original co-produit par France Culture et le Muséum national d'Histoire naturelle.

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