Film

[TERMINÉ] Cycle « Nature élargie » - Percevoir en insectes

Samedi 10 décembre 2022
L'évènement est terminé.

Un cycle de projections proposé par Elio Della Noce (chercheur en études cinématographiques) & Emmanuel Lefrant (Light Cone). Une exploration du vivant par le cinéma expérimental.

Séance #2 - Percevoir en insectes

En présence d'Elio Della Noce et de Benoît Grison, biologiste et sociologue des sciences, spécialiste en neurosciences comportementales, en ethnozoologie et en épistémologie des sciences de la vie.

Après avoir exploré l’intimité du regard des animaux familiers, les cinéastes se portent ici vers la complexité de la perception des insectes. Le cinéma expérimental et son penchant « synesthésique » offrent de jouer avec un vaste répertoire perceptif : des dispositifs de prise de vue (caméras-sténopé artisanales, loupes), des techniques d’animation « sans caméra » (collages argentiques, « phytographie »), des prises de son environnementales etc. Cet ensemble de techniques conçues par les cinéastes visite le large champ perceptif des insectes et exprime leur étrange manière de réaliser un maillage du vivant. Ces films traduisent donc, par leur artisanat propre, les fréquences, les formes et les couleurs d’images perçues par une abeille, les rayonnements électromagnétiques captés par les ocelles d’une chenille, la photoluminescence des lucioles et la cosmologie rêvée d’un papillon de nuit. À noter que le film de Karel Doing, The Mulch Spider’s Dream (2018), sort du règne exclusif des insectes et ouvre à la perception moléculaire d’une « araignée de paillis ».

Samedi 10 décembre 2022 à 15 h - Durée : 1 h 30.
Auditorium de la Grande Galerie de l'Évolution - Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Les autres rendez-vous du cycle « La nature élargie - Perceptions non-humaines » :

Chrysalis (Mexique - 2020 - 5’36 - numérique)

De Colectivo Les Ingrávidos.
Essai d’exploration du drame métamorphique des entités entomologiques en expansion. Le scintillement d’une membrane-écran qui s’érode…

My life as a bee (EU - 2002 - 6’- 16 mm)

De Robert Schaller.
Une « fiction » envisagée depuis l'œil d'une abeille lors d’une journée de printemps dans le Golden Gate Park. Une caméra primitive et artisanale révèle un monde de couleurs vibrantes et frénétiques, des courses entre des fleurs et la perte de cette abeille dans les festivités liées à sa survie et au soleil.

Looking glass insects (EU - 2012 - 4’ -  16 mm)

De Charlotte Pryce.
Ce film emprunte son titre au chapitre trois de Through the Looking-Glass de Lewis Carroll (« De l'autre côté du miroir ») et aux illustrations de John Tenniel. Le film se régale au jeu de l'observation et trouve dans les frasques du récit original une métaphore visuelle du procédé cinématographique. Les loupes sont l'occasion de calembours visuels et l'on redécouvre ces instruments qui sont communs aux cinéastes et aux entomologistes.

Parable of the tulip painter and the fly (EU - 2008 - 3’50 - 16 mm)

De Charlotte Pryce.
Une fleur toxique ; une mouche imaginaire ; l'étendue d'un désir à travers les siècles. Le film est une quête philosophique enveloppée de couleurs vives et de lumière étincelante.

Photuris (EU - 2013/14 - 6’10 - 16 mm)

De Peter Miller.
Un film 16 mm en trois parties. Une ficelle est enfilée dans un tube noir, puis est ensuite remplacée par de la pellicule. La nuit arrive dans les bois, apportant avec elle différents points de lumière. Les lucioles marquent leur passage le long de la pellicule, laissant derrière elles une effervescence de couleurs et de formes.

Mothlight (EU - 1963 - 4’ - 16 mm)

De Stan Brakhage.
Ce qu'un papillon de nuit verrait de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc noir. Collage entre deux pellicules de résidus organiques trouvés : ailes, pétales, mauvaises herbes.

Not (a) part (GB - 2019 – 6’ - 16 mm)

De Vicky Smith.
Des abeilles mortes, trouvées au cours de promenades, ont été positionnées directement sur le négatif et imprimées par tirage contact. Chacune occupant à peu près 24 photogrammes, leur vitesse de déplacement est d’environ une abeille par seconde. La longueur du film est déterminée par le nombre de spécimens trouvés au cours d’une période donnée.

The mulch spider’s dream (GB - 2018 - 14’01 - 16 mm)

De Karel Doing.
À quoi cela ressemblerait-il d’être une araignée ? Une créature qui vit dans le même environnement que nous et qui en a pourtant une expérience très éloignée. Le film évoque un monde non humain à travers forme, couleur et rythme. Les images d’apparences abstraites sont fabriquées en utilisant de la chimie interne des plantes en réaction avec l’émulsion photographique, un type d’image appelé « phytogramme » technique contact inventée par l’artiste.

Autour de l’événement

Notes de bas de page

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