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La Nouvelle-Guinée et la forêt amazonienne accueillent encore des groupes d’hommes qui vivent reculés du reste du monde. Si certaines populations restent encore inconnues, c’est avant tout parce qu’elles veulent vivre cachées.
Deux zones reculées
Il reste à ce jour deux régions importantes du monde qui accueillent des populations non contactées.
En Nouvelle-Guinée, où des groupes d’humains vivent dans des régions extrêmement montagneuses, et au Brésil et au Pérou, dans la forêt amazonienne. En 2011, la Funai, un organisme brésilien chargé des affaires indiennes, a d’ailleurs filmé depuis un avion une population humaine jusque là inconnue. Originaire du Pérou, elle se serait déplacée au Brésil à cause de la déforestation. Mais si certaines populations sont encore inconnues, c’est surtout qu’elles ne souhaitent pas être contactées. En Amazonie des groupes d’hommes refusent tout contact et se cachent.
Déforestation en forêt tropicale
© whitcomberd - stock.adobe.comUne rencontre pas toujours souhaitable
Rappelons qu’aux 18e et 19e siècles, la rencontre de populations européennes et locales a créé un choc microbien intense, qui a décimé une partie de la population amérindienne. Des ethnies se sont ensuite recomposées entre les rescapés ou ceux qui n’avaient pas été transformés en esclaves. Plus récemment, certains peuples ont fait l’objet de massacres de la part de fermiers soucieux d’agrandir leurs cultures au détriment de la forêt.
Au Brésil, des associations se chargent de mettre les populations natives d’Amazonie sous protection, et lorsqu’un groupe d’hommes non contacté est découvert, cela n’est pas forcément rendu publique. Il faut noter malgré tout que les attaques contre les groupes autochtones d’Amazonie brésilienne se sont accrues au fil du temps.
Serge Bahuchet, Eco-anthropologie - Musée de l’Homme