Élan américain ou orignal
Alces alces
L’élan, Alces alces, appelé orignal en Amérique du Nord, est le plus grand des Cervidés. Avec ses longues pattes aux doigts palmés, il est adapté aux zones marécageuses. Ses larges bois en forme de palette sont caractéristiques de l’espèce.
Mode de vie
L’élan, ou orignal, est un solitaire. Contrairement à la majorité des Cervidés, le mâle ne se constitue pas un harem : l’été, lors du rut, il va rejoindre une femelle, attiré par son odeur et par ses longues plaintes qu’il peut entendre à plus de 3 km grâce à une ouïe exceptionnelle et des oreilles très mobiles.
Supportant mal la chaleur, l’élan se rafraîchit souvent dans les lacs et les rivières ; excellent nageur, il parcourt des distances considérables dans l’eau, ce qui, en outre, le protège des moustiques, des tiques ou des gros prédateurs. En obstruant ses narines, il peut plonger jusqu’à 6 mètres de profondeur, rester immergé une trentaine de secondes et brouter au fond des marécages les végétaux aquatiques riches en cellulose. Il possède un excellent odorat lui permettant de trouver sous la neige de quoi se nourrir.
Signes distinctifs
L’élan est le plus grand des Cervidés. Il porte des bois larges et aplatis, véritables armes de séduction qui peuvent mesurer 1,60 m de large, peser jusqu’à 30 kg et qui tombent en automne. Son cou court ne lui permet pas de manger les végétaux au ras du sol. Grâce à ses longues pattes sur lesquelles il peut se dresser, il atteint les feuillages à plus de 3 mètres de hauteur et les saisit facilement avec sa lèvre supérieure particulièrement mobile et bien développée. Ses déplacements dans la neige sont facilités par de larges pieds en partie palmés.
Anecdote
L’élan était présent en Europe, et notamment en France, jusqu’au début du Moyen-Âge.
En Russie, il a été domestiqué pour le transport de lourdes charges dans des zones marécageuses, là où les chevaux pouvaient difficilement accéder.
Chassé intensivement notamment en Pologne, en Russie et en Sibérie, il doit sa survie dans les régions où il a pratiquement disparu à des programmes de protection et à des réintroductions réussies.
En Amérique du Nord, il est, comme d’autres Cervidés, victime d’une maladie touchant le système nerveux proche de la tremblante du mouton et de la maladie de Creutzfeld-Jacob.