Musée de l’Homme
Dossier de presse

Picasso et la Préhistoire : la nouvelle exposition du Musée du l'Homme

Dans le cadre de sa saison « Arts et Préhistoire », le Musée de l’Homme propose, du 8 février au 12 juin 2023, une exposition inédite consacrée à « Picasso et la Préhistoire ».

Sur 240 m2, une quarantaine de peintures, sculptures, dessins, céramiques et galets gravés de Pablo Picasso, sont présentés en dialogue avec des œuvres préhistoriques et des objets de ses ateliers, explorant la relation de Picasso à ce passé lointain. Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la « Célébration Picasso » 1973 – 2023 ».

Pourquoi j’aime ma Vénus préhistorique ?
Parce que personne ne sait rien d’elle ! »

Propos de Pablo Picasso rapportés par André Malraux, La Tête d’obsidienne, Gallimard, Paris, 1974

L’authentification des premiers objets et peintures de la Préhistoire, au début du XXe siècle, marque profondément les artistes de l’époque et ouvre leur regard. Par le biais d’exposition et de publications, ils accèdent à un catalogue d’œuvres venues d’ailleurs, dont le réalisme schématique leur apparaît d’une modernité remarquable.

Corps modelés

Comme d’autres de ses contemporains, Pablo Picasso est réceptif à la découverte de ces sources lointaines qui touchent aux origines de l’humanité et au mythe du premier artiste. Il entre très tôt en possession de deux moulages de la Vénus de Lespugue, découverte en 1922, dont l’original est présenté dans l’exposition « Arts et Préhistoire ».

Il compose à partir de l’été 1927 des dessins, peintures et sculptures qui renouvelle la représentation des corps féminins en associant volumes lisses et renflés, faisant presque abstraction du visage. Femme lançant une pierre, peinte en 1931, est présentée dans la première partie de l’exposition, « Corps modelés » est emblématique de cette recherche.

Moulage de la Vénus de Lespugue

Moulage de la Vénus de Lespugue

© MNHN – L. Glémarec

Bestiaire et grand décors

Un deuxième espace de l’exposition, « Bestiaire et grand décors », rassemble un corpus d’animaux et de créatures de Picasso, dont l’écriture au trait redouble le motif et les attitudes, à l’instar des groupes animaliers peints sur les parois de sites préhistoriques en Espagne et en France.

Altamira. Relevé de biche et autres animaux enchevêtrés

 

© MNHN – Abbé H. Breuil – IC BR 541938

Empreintes et abstractions

La partie « Empreintes et abstractions », fait résonner les mystérieux signes abstraits incisés dans la pierre avec quelques dessins de Picasso, et son Empreinte (au sucre) de la main de Picasso sur une plaque de cuivre avec les saisissantes empreintes négatives ornant les plafonds de la grotte d’Altamira ou celle du Pech Merle. En élisant sa main comme sujet et motif, Picasso assigne un caractère permanent à l’acte créateur, dans la continuité des premiers humains.

Empreinte (au sucre) de la main de Picasso.

Empreinte (au sucre) de la main de Picasso. Pablo Picasso, 1936 

© RMN - Grand Palais - M. Rabeau / Succession Picasso 2023

Objets trouvés

Une quatrième section, « Objets trouvés », explore la façon dont Picasso regarde, collecte, détourne les objets naturels comme ces cailloux que de simples trous transforment en têtes de mort, réunis pour la première fois, ou ces galets de plage que l’artiste a enrichi de quelques visages gravés. Ce rassemblement de petits fétiches détournés à des fins esthétiques ou utilitaires fait écho aux matières animales et minérales utilisées par les premiers artistes.

Déesses primitives

Une cinquième et dernière partie de l’exposition, consacrée aux « Déesses primitives » confronte un ensemble de moulages de Vénus préhistoriques aux sculptures de Picasso, parmi lesquelles la Vénus du gaz, créée en 1945 à partir d’un brûleur de gazinière dressé à la verticale, qu’il qualifiait de « déesse des temps modernes ». Une manière de se projeter dans le temps et de s’interroger comme un éternel retour la permanence et la transcendance de l’art.

Vénus du gaz, Pablo Picasso

© RMN - Grand Palais - R. Prat / Succession Picasso 2023

Une exposition conçue et réalisée par le Musée de l’Homme, site du Muséum national d’Histoire naturelle, dans le cadre de la « Célébration Picasso 1973 – 2023 : 50 expositions et évènements pour célébrer Picasso », avec le soutien exceptionnel du musée national Picasso-Paris.

Direction

  • Bruno David, président du Muséum national d’Histoire naturelle
  • Emmanuel Skoulios, directeur général délégué aux ressources
  • Emeline Parent, directrice générale déléguée musée, jardin et zoos
  • Aurélie Clemente-Ruiz, directrice du Musée de l’Homme

Commissariat

  • Cécile Godefroy, historienne de l’art et commissaire d’exposition, responsable scientifique du Centre d’Etudes Picasso, Musée national Picasso-Paris
  • Charlène Camarella, muséographe, cheffe de projet

Conseil scientifique

Patrick Paillet et Éric Robert, préhistoriens maîtres de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle

Equipe de projet

  • Nala Aloudat, responsable des expositions
  • Véronique Declercq, régisseure d’exposition
  • Madelaine Chauveau, apprentie régisseure d’exposition

Scénographie

Gaëlle Seltzer

Graphisme

Tania Hagmeister

Eclairages

Thierry d’Oliveira-Reis

Contacts presse

Pierre Laporte Communication 
Tel : +33 (0)1 45 23 14 14
museedelhomme [@] pierre-laporte.com

Musée de l’Homme
Cécile Bonneau
Cheffe du service communication 
Tel : +33 (0)1 44 05 73 23
presse.mdh [@] mnhn.fr

Notes de bas de page