Depuis quand l'homme pêche ?

En dehors des ressources terrestres, les sociétés préhistoriques ont su exploiter les milieux marins et fluviaux à travers la pêche (poissons, mammifères marins) et la collecte (coquillages, échinodermes, crustacés). Ces activités sont attestées par de nombreux restes squelettiques et exosquelettes des animaux consommés sur les sites archéologiques.

Pêcher à la Préhistoire

En dehors des ressources terrestres, les sociétés préhistoriques ont su exploiter les milieux marins et fluviaux à travers la pêche (poissons, mammifères marins) et la collecte (coquillages, échinodermes, crustacés). Ces activités sont attestées par de nombreux restes squelettiques et exosquelettes des animaux consommés sur les sites archéologiques.

Bien que des données très anciennes soient disponibles, c’est à partir du Pléistocène supérieur (Magdalénien) puis au cours des premiers temps de l’Holocène (Mésolithique, Néolithique) que nous disposons d’un plus grand nombre de témoignages de pratiques halieutiques.

Nasse à anguille pour la pêche, France - Muséum national d’Histoire naturelle

Nasse à anguille pour la pêche, France - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - J.-C. Domenech

Très tôt, la présence dans les habitats de plusieurs espèces de poissons, parmi lesquelles on peut citer pour l’Europe tempérée, les saumons, les ombres, les anguilles, les cyprinidés et les dorades, témoigne du rôle non négligeable de cette source alimentaire. Selon les milieux, les régions et les périodes chrono-culturelles, les espèces exploitées varient. Les engins et techniques de pêches employés renseignent sur les pratiques élaborées : la pêche à l’aide de lance, de foène ou de harpon dès le Paléolithique supérieur, la pêche à la ligne et la palangre attestées par des hameçons, ou encore, la pêche à l’arc dès le Mésolithique. Des pièges à poissons, des fragments de nasses en vannerie cordée et des poids de filet témoignent de techniques de pêche à l’épervier, au filet et à la seine (dès le Mésolithique). Enfin, la pêche à l'aide de barrages ou au poison ont pu être pratiquées, comme récemment encore en Europe, mais sans laisser de traces tangibles pour les périodes anciennes.

Laura Manca, archéozoologue et archéobotaniste au Muséum national d’Histoire naturelle

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