Spécimen vivant

Giardia lamblia

Giardia lamblia

Giardia lamblia est un protiste (micro-organisme cellulaire eucaryote, donc pourvu d’un noyau) flagellé. Il est responsable de la parasitose intestinale la plus répandue dans le monde la giardiose.

Vue au microscope de giardia lamblia (Kofoid and Christiansen, 1915) : frottis coloré au Giemsa d’une culture de trophozoïtes

Giardia lamblia Kofoid and Christiansen, 1915 : frottis coloré au Giemsa d’une culture de trophozoïte

© MNHN - P. Grellier

La giardiose, une maladie dont l’impact est reconnue en santé publique, est caractérisée par une malabsorption gastrique, des diarrhées, une perte de poids, une déshydratation et des douleurs abdominales intenses chez l’Homme et chez de nombreux animaux. Elle peut entraîner d’importantes déficiences nutritionnelles, en particulier chez les enfants des pays en voie de développement. Les pays développés sont également concernés et de nombreux cas ont été associés à des contaminations de l’eau potable.

Giardia est un parasite mobile présentant une symétrie bilatérale avec deux noyaux et 8 flagelles. Il infecte les vertébrés suite à l’ingestion de kystes présents dans des aliments ou de l’eau souillés par la matière fécale d’hôtes infectés. Les kystes sont infectieux à très faibles doses et très résistants aux différents désinfectants. Après dékystement, les parasites (ou trophozoïtes) se multiplient dans le petit intestin où ils adhèrent aux cellules épithéliales (tissus constitués de cellules étroitement juxtaposées ou jointives, sans interposition de fibre ou de substance fondamentale) de la barrière intestinale par l’intermédiaire de leur « ventouse ». Giardia quitte son hôte par les excréments après un nouvel enkystement. Le traitement de choix est le métronidazole (un 5-nitroimidazole), un antibiotique antiparasitaire utilisé pour le traitement de ces infections. Ce traitement a néanmoins des effets secondaires importants et des cas de résistance ont été rapportés.

Les mécanismes de l’infection ne sont toujours pas complètement connus, mais le développement de cette pathologie dépend de plusieurs facteurs. Les principaux signes observés sont des lésions des muqueuses, une atrophie des cryptes, une diminution de la perméabilité des épithéliums et de l’activité de certaines enzymes digestives. Des travaux récents mettent en avant l’importance de la microflore intestinale sur la réussite de l’infection intestinale de Giardia, suggérant un « ménage à trois ».

Le nombre croissant de cas de giardiose liés à la contamination de l’eau potable, l’importance des effets secondaires des traitements, ainsi que l’émergence de souches résistantes aux médicaments disponibles, font de la giardiose un sujet d’actualité de plus en plus préoccupant.

Giardia lamblia Kofoid and Christiansen, 1915 : phase d’une culture de trophozoïte en division

Giardia lamblia Kofoid and Christiansen, 1915 : phase d’une culture de trophozoïte en division

© MNHN - P. Grellier
Giardia lamblia : frottis coloré au Giemsa d’une culture de trophozoïtes en division

Giardia lamblia : frottis coloré au Giemsa d’une culture de trophozoïtes en division

© MNHN - P. Grellier

Notes de bas de page

    Dans la même catégorie

    Nos collections

    Talaromyces purpurogenus

    Dans les réserves

    Radiolaire spumellaire

    Dans les réserves

    Foraminifère

    Dans les réserves

    Œufs de Dicrocoeliidae

    Dans les réserves
    Microbiotes - Muséum national d’Histoire naturelle

    Microbiotes

    Dans les réserves