Céramique en forme de pot de fleurs
Céramique à fond plat, à rebord et à l’ouverture légèrement évasée
Les datations 14C montrent que les sépultures collectives du bassin de la Seine aménagées au cours de la seconde moitié du IVe millénaire av. J.C. ont fonctionné durant plus d’un millénaire. En raison du grand nombre de restes humains, les offrandes sont collectives et certaines, comme ce vase, relèvent du Néolithique récent tandis que d’autres, datent du Néolithique final.
Nos connaissances du Néolithique récent du bassin de la Seine reposent surtout sur les sépultures car le mobilier y est abondant et en bon état de conservation.
Cette céramique ainsi que d’autres offrandes associées à plusieurs restes humains ont été extraits d’une hypogée dont la chambre sépulcrale de forme ovalaire et d’une envergure de deux mètres sur deux était creusée dans le flanc d’une butte. Des blocs de grès pavaient le sol et scellaient son entrée. La période de construction de cette tombe est circonscrite à la seconde moitié du IVe millénaire av. J.C. mais la présence de mobilier du Néolithique final témoigne du prolongement de son utilisation durant le IIIe millénaire av. J.C.
Au moment de sa découverte, le mobilier typique du Néolithique récent était composé d’un vase en forme de pot de fleurs, d’une hache polie, d’une lame et d’un nucleus en silex, d’une meule en grès rouge, de deux dents de cheval, d’une incisive de bovidé perforée, de parures en coquillages, d’une pendeloque en os, ainsi que deux poinçons en os. L’ensemble était complété par un poignard en silex du Grand Pressigny, à l’origine emmanché dans une gaine de hache, auquel s’ajoutaient des pointes de flèche à pédoncule et ailerons caractéristiques du Néolithique final.