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Des bonnes nouvelles pour la vie sauvage !

3 mars 2022

À l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, prenons des bonnes nouvelles des programmes de réintroduction d’espèces menacées auxquels participent activement les zoos du Muséum.

Face au déclin de la biodiversité animale, les zoos jouent un rôle central dans la conservation et la préservation des espèces menacées.

Avec le soutien d’autres parcs zoologiques nationaux ou internationaux, les zoos du Muséum mènent depuis plusieurs années des programmes d’élevage d’espèces menacées en vue de leur réintroduction dans la nature.

Réintroduction de vautours fauves

photo d'un vautour fauve

Vautour Fauve

© MNHN - F.-G. Grandin

Le programme de réintroduction européen se concrétise

Les vautours fauves avaient presque disparu de France au début du XXe siècle. Les actions de conservation et de réintroduction permettent maintenant que la France soit le seul pays au monde où les populations de vautours sont en croissance. Cependant les effectifs restent faibles et les menaces liées aux installations et aux activités humaines persistent.

Depuis plusieurs années, le Parc zoologique de Paris prend part à une coordination entre zoos pour préserver la diversité génétique de l’espèce en vue de nouvelles réintroductions.

Fin 2021, un jeune vautour fauve né au mois de juin a quitté le zoo pour rejoindre 4 autres individus au Parc animalier de Sainte-Croix, venant de zoos différents. De là, les vautours sont partis pour différents sites de réintroduction en Bulgarie, où ils vont tout d’abord passer plusieurs mois dans des volières de « pré-relâcher » pour se familiariser avec leur nouvel écosystème.

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Réintroduction de chevaux de Przewalski

Cheval de Przewalski (Equus ferus przewalskii) - Réserve zoologique de la Haute-Touche

© MNHN - A. Iatzoura

Les naissances continuent !

Déclaré éteint dans la nature en 1996, le cheval de Przewalski a été reclassé « En danger critique » en 2008 puis « En danger » en 2011 grâce au succès des réintroductions.

La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes et la Réserve Zoologique de la Haute-Touche participent activement à la protection de cette espèce depuis le début du XXe siècle.

En 2015, une jument de Przewalski « Paradise », née à la Ménagerie, est transportée en Mongolie dans la réserve du Grand Gobi. Après une période d’adaptation, le groupe est relâché dans la nature.

Depuis, cette jument de Przewalski a donné naissance à deux poulains, en 2019 puis en juin 2021 ! C’est une excellente nouvelle pour la conservation de l’espèce.

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Réintroduction de cistudes d'Europe

Photo d'une tortue Cistude d'Europe sur des feuilles à la Réserve zoologique de la Haute-Touche

Cistude d'Europe à la Réserve zoologique de la Haute-Touche

© MNHN - A. Iatzoura

Une nurserie pour renforcer les populations de cistudes

Petites tortues d’eau douce, les cistudes d’Europe font partie des reptiles européens les plus menacés. Fragilisées par l’assèchement des zones humides, la pollution des eaux et les espèces envahissantes, les populations de cistudes ont subi la plus forte régression ces dernières décennies.

La Réserve zoologique de la Haute-Touche est fortement impliquée dans le programme d’élevage conservatoire de cette espèce autochtone. Elle a d'ailleurs inauguré en 2010 une nurserie réservée à cette espèce. Plus d’une centaine de jeunes y éclosent chaque année. Lorsque les individus sont suffisamment développés, ils sont relâchés dans les zones humides du Lac du Bourget en Savoie. Un projet destiné à s’étendre à d’autres régions et pays.

Certains individus sont munis d’émetteur afin d’étudier leur comportement dans leur nouvel environnement. Ces « relâchers » s’accompagnent d’un travail sur la protection des zones humides.

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Naissance d'une cistude - Réserve de la Haute-Touche

Naissance d'une cistude - Réserve de la Haute-Touche

© MNHN - F.-G. Grandin

Élevées en milieu protégé, les jeunes Cistudes, après avoir atteint une taille suffisante pour résister à la majorité de leurs prédateurs, sont relâchées vers l’âge de trois ans.