Dans les coulisses des serres de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup
À l’occasion de la 11e édition de l’exposition « Mille & une Orchidées », partez à la découverte des serres botaniques et horticoles de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup, entre conservation d’espèces végétales tropicales et production florale.
L’Arboretum de Versailles-Chèvreloup, un jardin botanique consacré aux arbres
L’Arboretum de Versailles-Chèvreloup est l'un des 4 jardins botaniques du Muséum national d'Histoire naturelle. Situé à quelques kilomètres de Paris, ce vaste havre de biodiversité réunit des espèces végétales du monde entier, permettant à chacun d’observer et comparer plus de 2 500 espèces et variétés d’arbres des régions tempérées ou froides. C’est l’une des plus riches collections du genre en Europe continentale.
Découvrir la collection de l'Arboretum
Propriété du Muséum depuis près d’un siècle, l'Arboretum joue un rôle essentiel dans la conservation des espèces, dont certaines sont menacées d'extinction.
L’Arboretum abrite aussi deux ensembles de serres :
- Des serres botaniques qui offrent un fabuleux terrain de recherche pour les scientifiques,
- Des serres horticoles qui servent à la production de plantes pour orner le Jardin des Plantes à Paris, la Ménagerie et l'Harmas Jean-Henri Fabre.
Les trésors des serres botaniques et horticoles se découvrent exclusivement en visite guidée.
Les serres botaniques de Chèvreloup : étudier et conserver le végétal
Depuis 1985, près de 8 000 plantes représentant plus de 4 400 espèces sauvages s’épanouissent dans les serres botaniques de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup. Ces plantes tropicales du monde entier et de climats très variés, parfois extrêmes, y croissent à leur aise dans ces serres aux températures adaptées.
Les orchidées y occupent une place de choix avec plus de 700 espèces sur les 30 000 connues pour ces dernières.
Cette collection végétale d'exception est destinée à la recherche — en taxonomie, pharmacologie, biologie florale, physiologie — et à la conservation d'espèces, dont beaucoup sont menacées dans la nature (des orchidées, par exemple).
En savoir plus sur les orchidées
L’expertise des jardiniers est précieuse pour les scientifiques : nous effectuons une partie du suivi quotidien que les chercheurs n’ont pas la possibilité de faire.
Émilie Picard, jardinière botaniste dans les serres de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup
Les serres horticoles de Chèvreloup : fleurir le Jardin des Plantes
Installées en 1969, les serres horticoles de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup permettent notamment d’enrichir les collections vivantes du Jardin des Plantes.
Chaque année, une équipe de jardiniers s'affaire donc à produire des milliers de jeunes plants, dont 600 à 700 espèces et cultivars (variétés obtenues par l’humain), notamment historiques pour certains. Environ 60 000 plantes (tropicales et subtropicales, annuelles ou bisannuelles) font le voyage depuis l’Arboretum pour colorer le Jardin des Plantes en toute saison.
Deux importantes collections botaniques et horticoles sont également entretenues dans ces serres, les fuchsias et les pélargoniums, ainsi que diverses variétés d’orchidées.
De nombreuses espèces d’orchidées sauvages évoluent sur nos territoires, même en région parisienne malgré l’extrême urbanisation.
Laure Brunner, jardinière botaniste en production horticole à l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup.
L’équipe veille aussi sur des centaines de spécimens en vue des expositions annuelles Mille & une orchidées et Automne Tropical.
Actualité rédigée en janvier 2024. Remerciements à Denis Larpin, Maître de conférence à l'Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité et responsable des collections végétales tropicales au Muséum national d’Histoire naturelle, à Frédéric Achille, Responsable de l'Arboretum de Versailles-Chèvreloup, et à Lucie Vialle, Responsable des serres horticoles de l'Arboretum de Versailles-Chèvreloup, pour leur relecture et leur contribution.