10 choses à savoir sur les orchidées

Vous aimez les orchidées ? Nous vous dévoilons quelques anecdotes sur ces fleurs aux formes variées et étonnantes…

1. On connaît près de 30 000 espèces d'orchidées sauvages

La famille des Orchidacées est l’une des plus vastes et des plus évoluées du règne végétal. Et on découvre de nouvelles espèces chaque année !

Attention : il faut bien distinguer les orchidées sauvages (ou botaniques) des orchidées horticoles : il existe en effet plus de 100 000 variétés hybrides créées par l’Homme.

2. LES ORCHIDÉES VIVENT DANS LE MONDE ENTIER

On en trouve dans tous milieux (forêts, rochers, prairies, dunes...), en plaine comme en montagne, sauf dans les déserts les plus arides et les cours d’eau.

Néanmoins, 95 % des espèces d’orchidées sont tropicales et subtropicales.

Photo d'orchidées orange

Orchidées

© MNHN - F.-G. Grandin
Photo d'Oncidium Twinkle White (orchidée)

Oncidium Twinkle White (orchidée)

© MNHN - F.-G. Grandin
Photo d'orchidées jaunes

Orchidées

© MNHN - F.-G. Grandin

3. LEURS MODES DE VIE SONT TRÈS VARIÉS

La plupart des orchidées ne sont pas directement enracinées dans le sol : elles se fixent sur les troncs et branches d’arbres ou sur d’autres végétaux grâce à leurs racines aériennes. On dit qu’elles sont « épiphytes ». Leurs racines absorbent l’eau et les éléments nutritifs présents dans l’atmosphère.

D’autres orchidées poussent à même le sol, sur les rochers ou sont des lianes grimpant vers la lumière.

4. LA VANILLE EST UNE ORCHIDÉE

On compte une centaine d’espèces de vanille, en Amérique, Afrique, Asie et Polynésie : ces orchidées lianes poussent dans les forêts tropicales humides et aussi dans des milieux plus secs (Vanilla madagascariensis par exemple, qui pousse avec les baobabs).

Fleur jaune de vanille.

Vanilla humblotii

© MNHN

5. ON TROUVE DES ORCHIDÉES DE TOUTES LES TAILLES

La plus petite orchidée du monde, Bulbophyllum minutissimum, mesure 3-4 mm, tandis que certaines orchidées lianes peuvent atteindre 20 m de long.

L’orchidée tigre d’Asie, Grammatophyllum speciosum, peut peser plus d’1 tonne !

La taille des fleurs varie quant à elle de 5 mm à 30 cm.

Photo de Grammatophyllum speciosum

Grammatophyllum speciosum

© CC BY-SAS 4.0 - B. Dupont
Photo de Bulbophyllum minutissimum en floraison

Bulbophyllum minutissimum en floraison 

© CC BY-SA 4.0

6. ON COMPTE ENVIRON 160 ESPÈCES D’ORCHIDÉES EN FRANCE MÉTROPOLITAINE

Cela est dû à une grande diversité géologique, aux climats et aux milieux variés de notre pays.

D’après le Comité français de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), une espèce sur six est menacée et pourrait disparaître du territoire métropolitain. Les causes sont nombreuses : destruction des habitats, prédation par l’homme, pesticides, modifications du climat…

Photo de chamorchis alpina

Chamorchis alpina

© CC BY-SA 2.5 - B. Haynold
Photo de cypripedium calceolus

Cypripedium calceolus

© CC BY-SA 3.0 - D. Krieger
Photo d'une Dactylorhiza majalis

Dactylorhiza majalis

© CC BY-SA 3.0

7. LES ORCHIDÉES DÉPENDENT ESSENTIELLEMENT D’UNE OU DE PLUSIEURS ESPÈCES D’INSECTES POUR ÊTRE POLLINISÉES

Depuis Darwin (1862), on parle de coévolution entre la morphologie de la fleur des orchidées et celle des insectes pollinisateurs.

L'insecte, attiré par les couleurs, les formes ou le parfum de l’orchidée va puiser le nectar au cœur de la fleur. Parfois, elle n'a rien à offrir mais trompe l’insecte mâle par sa ressemblance avec une femelle. En tentant de s'accoupler avec ce leurre, l’insecte heurte les pollinies qui se collent sur sa tête ou sur son abdomen. Puis il s’envole vers une autre fleur, et dépose à son insu son chargement sur le stigmate de celle-ci, permettant la fécondation croisée.

8. LES EUROPÉENS NE DÉCOUVRIRENT LES ORCHIDÉES TROPICALES QU’AU XVIE SIÈCLE

En Asie, bien avant notre ère, elles étaient déjà vénérées et représentées en peinture et en sculpture…

Les grands navigateurs rapportèrent ces fleurs en Europe au XVIe siècle. Inventoriées, étudiées, conservées, cultivées, elles suscitèrent immédiatement un véritable engouement !

Illustration d'une Barkeria uniflora

Barkeria uniflora (Barkeria elegans), Adäle Riché (1791-1878), 1842, Aquarelle sur vélin, Collection des vélins du Muséum, portefeuille 75, folio 21

© MNHN
Illustration d'une Brassia maculata Pancrace Bessa

Brassia maculata Pancrace Bessa (1772-1835), 1832, Aquarelle sur vélin, Collection des vélins du Muséum, portefeuille 14, folio 35

© MNHN
Illustration d'une Phaius tankervilleae

Phaius tankervilleae, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), Aquarelle sur vélin, Collection des vélins du Muséum, portefeuille 14, folio 20

© MNHN
Illustration d'une Orchis simia

Orchis simia, Anonyme, Aquarelle sur vélin, Collection des vélins du Muséum, portefeuille 13, folio 57

© MNHN
Illustration d'une Scaphyglottis sp.

Scaphyglottis sp., Anonyme, 1888, Aquarelle sur vélin, Collection des vélins du Muséum, portefeuille 75, folio 86

© MNHN

9. DE NOMBREUSES ESPÈCES D’ORCHIDÉES SONT MENACÉES

Développement des activités humaines, disparition des espaces naturels et commerce menacent de nombreuses espèces. Les orchidées sont protégées par diverses réglementations, dont la Convention de Washington (CITES) qui interdit de collecter, détenir, vendre, importer ou exporter des spécimens, sauf autorisation exceptionnelle.

Photo d'une Hammarbya paludosa

Hammarbya paludosa, espèce classée En danger par l'UICN

© CC BY-SA 3.0

Ophrys philippi, espèce classée En danger par l'UICN

© CC BY-SA 4.0 - CecilF

10. LE MOT ORCHIDÉE A UNE ORIGINE SURPRENANTE…

Il vient du latin orchis, lui-même emprunté au grec orkhis qui signifie… « testicule » ! Cette étymologie insolite ferait référence à la forme des racines de certaines orchidées terrestres.

Dossier rédigé en janvier 2020

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